Menhirs d'Époigny
Les menhirs d'Époigny, appelés aussi menhirs de la Pièce des Tourteaux, sont un groupe de menhirs situés sur le territoire de la commune de Couches, dans le département français de la Saône-et-Loire. Il s'agit du plus important ensemble mégalithique de Bourgogne et les menhirs sont parmi les plus ornés du département.
Menhirs d'Époigny | ||||
Les quatre grands menhirs d'Époigny | ||||
Présentation | ||||
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Nom local | Menhirs de la Pièce des Tourteaux[1] | |||
Type | menhirs | |||
PĂ©riode | NĂ©olithique | |||
Caractéristiques | ||||
Matériaux | granite | |||
Décor | gravures estompées à la surface | |||
GĂ©ographie | ||||
Coordonnées | 46° 52′ 35″ nord, 4° 32′ 04″ est | |||
Pays | France | |||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | |||
DĂ©partement | SaĂ´ne-et-Loire | |||
Commune | Couches | |||
GĂ©olocalisation sur la carte : SaĂ´ne-et-Loire
GĂ©olocalisation sur la carte : Bourgogne
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Historique
En 1824, cinq menhirs étaient visibles, en 1863 ils n'étaient plus que trois, mais en 1875 L. Monnier mentionne sept pierres, dont une réutilisée dans la construction d'un pont[2]. Deux menhirs furent retrouvés par sondage au début des années 1980 et un sixième fut découvert lors des travaux de redressement entrepris en 1984[3].
Description
Les menhirs ont été érigés en bordure d'un vaste plateau dominant la vallée de la Dheune. Les blocs de granite qui les constituent pourraient provenir du massif de Bouvier, site d'extraction éloigné de 8 km[1].
Le premier menhir mesure 7,30 m de hauteur dont 5,60 m hors sol[3] et son poids est estimé entre 20 et 30 tonnes. Il a été redressé à proximité immédiate de l'endroit où il gisait renversé mais sa fosse de calage d'origine n'a pas été retrouvée. Sa face sud est ornée de haut en bas de plusieurs gravures : une représentation anthropomorphe d'environ 0,70 m de hauteur constituée d'une tête, d'un corps sous la forme d'un trait vertical, de bras et de jambes terminées par deux petites cupules, quatre cupules dont une très grosse et une hache emmanchée (hauteur 0,35 m). La face est comporte une cupule avec un cercle concentrique[3].
Le second menhir mesure 5,85 m de hauteur[1]. Il est constitué d'une grande dalle naturelle qui a été régularisée en forme d'écusson. Il en comporte deux grosses cupules dont une pédonculée, cas unique en son genre[3]. Sous le menhir, furent découverts une urne à incinération datée du Bronze final III, des charbons de bois, quelques éclats de silex probablement néolithiques et des tessons de poteries protohistoriques et gallo-romaines. L'urne, qui contenait une armature de flèche en tôle de fer, pourrait avoir été enterrée au pied du menhir quand il était encore debout ou bien sous la pierre après sa chute.
Le troisième menhir mesure 5,80 m de hauteur[1]. Il comporte quelques cupules et des tracés elliptiques mais il fut très abîmé par les socs de charrue[3].
- Petit menhir d'Époigny
- Grands menhirs d'Époigny
Le site aurait été fréquenté durant une longue période et les Gaulois l'auraient par la suite consacré à Épona, déesse des cavaliers.
La petite planète (198993) Époigny découverte par Jean-Claude Merlin est baptisée en l'honneur du site.
Notes et références
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- Louis Lagrost, « Que reste-t-il des menhirs d'Époigny ? », dans Revue périodique de vulgarisation des sciences naturelles et préhistoriques de la Physiophile, 59, Montceau-les-mines, La Physiophile, , p. 2-7 (OCLC 231764774).
- Jean-Paul Thévenot, « Informations archéologiques - Circonscription de Bourgogne », Gallia Préhistoire, vol. 28, no 2,‎ , p. 188-189 (lire en ligne).
- Louis Lagrost, « Dolmens et menhirs de Bourgogne », Archéologia, no 238,‎ , p. 56.