Melocoton
Melocoton est une chanson écrite par l'auteure-compositeure Colette Magny et interprétée par elle-même en 1963, avant d'être reprise par plusieurs autres artistes, dont la chanteuse belge Axelle Red.
peinture de Władysław Podkowiński
Enregistré |
1963 |
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Durée | 1:41 |
Genre | Ballade |
Auteur | Colette Magny |
Label | CBS |
Pistes de Melocoton
Le titre de cette chanson est également le titre d'un album de quatorze chansons, toutes interprétées par Colette Magny et distribué en 1965.
Histoire et contexte
La chanson, écrite et composée par Colette Magny, est tout d'abord distribuée avec trois autres chansons (Basin Street blues, Co-opération et Nobody knows when you're down and out) sur un super 45 tours en 1963[1] en pleine période yéyé et qui passera en grande partie inaperçue à l'époque, bien qu'elle soit considérée comme son principal « tube », notamment par Louis-Jean Calvet, dans son livre Cent ans de chansons françaises[2].
La chanson sera ensuite distribuée en 1965 dans un album au titre identique et dont elle est le septième enregistrement. Selon Perrine Magny, fille de l'auteur et interprète de la chanson, le texte évoque sa famille et plus particulièrement les neveux de Colette Magny[3].
La popularité de cette chanson permit à Colette Magny d'assurer la première partie de la chanteuse Sylvie Vartan à l’Olympia[4] - [5].
Le thème
D'un genre difficile à classer, la chanson se présente sous la forme d'une étrange comptine (ou d'une ballade) énoncée par deux enfants, dont l'un se dénomme Melocoton (pêche en espagnol)[6].
En moins de deux minutes, la chanson nous permet de faire la connaissance de ces deux enfants, présentés dès la première strophe :
« Melocoton et Boule d'or,
Deux gosses dans un jardin. »
L'un, des enfants, Boule d'or, a priori un garçon (car il se demande s'il aura une grosse voix comme son père), ne cesse de poser des questions sur les membres de sa famille, plus âgés, sous des formes très directes, auxquelles Melocoton (probablement son frère aîné) répond par le même court refrain :
« J'en sais rien, viens, donne-moi la main. »
strophe appuyée par l'interprète originale, ce qui caractérise la chanson et lui donne son aspect particulier[7].
Analyse
L'auteur-interprète de la chanson, connue pour ses chansons contestataires, mais aussi pour ses reprises de blues contemporains sort de son répertoire habituel avec cette comptine familiale, accompagnée par le guitariste américain de blues Mickey Baker[8], une œuvre courte, mais prenante, qui l'a rendue célèbre le temps de son interprétation dans la célèbre émission du Petit Conservatoire de la chanson, présenté par Mireille dans les années 1960[9].
Présentation de l'album Melocoton
Cet album, édité par CBS en 1965 (et réédité par Sony en 2000[10]) comprend quatorze chansons, la chanson éponyme se situant au milieu :
1965 : Melocoton
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Reprises et postérité
Lors d'une interview consacrée à la reprise de la chanson dans son album enregistré à Woodstock aux États-Unis, la chanteuse Axelle Red compare Colette Magny à la chanteuse américaine Joan Baez. Selon Axelle Red, le fait qu'aucune chanson de son répertoire n'ait été reprise, l'a incitée à ajouter Melocoton dans ce nouvel album, distribué en 2011[11].
Interprètes
- Catherine Ribeiro, dans son CD promotionnel Vivre libre, sorti en 1995.
- Alain Leprest, dans son album Nu, sorti en 1998.
- Axelle Red, dans son album Un cœur comme le mien, sorti en 2011.
Bande originale de film
En 2018, la chanson sert d'accompagnement musical à une scène du film L'Ordre des médecins, un drame français réalisé par David Roux[12], et est reprise dans le générique final.
Références
- Site vinylmaniaque.com, couverture du super 45 tours, consulté le 9 mai 2020.
- Google livre, Cent ans de chanson française de Louis-jean Calvet, consulté le 9 mai 2020.
- Site colette-magny.over-blog.com, page « Perpétuer la mémoire de Colette Magny et de son œuvre », consulté le 9 mai 2020.
- Site next.liberation.fr, article « Colette Magny, fin d'un engagement vocal », consulté le 9 mai 2020.
- Site franceculture.fr, archive radio « Colette Magny (1926-1997), colère géante », consulté le 9 mai 2020.
- Site planetgong.fr, article sur la chanson Melocoton, consulté le 9 mai 2020.
- Site paroles.net, texte de la chanson Melocoton, consulté le 9 mai 2020.
- Site next.liberation.fr, article « Mickey Baker, du Blues aux yéyé et retour », consulté le 9 mai 2020.
- Site telerama.fr, article « Colette Magny, une Léo Ferré au féminin injustement oubliée », consulté le 9 mai 2020.
- Site https://mediatheques.eurelien.fr, site des médiathèques d'Eure-et-Loir, consulté le 9 mai 2020
- Site humanite.fr, article-interview « Axelle Red : "féministe, c'est simplement être humaniste" », consulté le 9 mai 2020.
- Site lasemaine.fr, article « L’ordre des médecins, de David Roux, l’étoffe des grands », consulté le 9 mai 2020.