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Maurice Pertschuk

Maurice Pertschuk (1921-1945) fut, pendant la Seconde Guerre mondiale, un agent du Special Operations Executive, section F (française).

Maurice Pertschuk
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  23 ans)
Buchenwald
Nationalité
Activités
Espion, militaire, agent du SOE

Identités

  • État civil : Maurice Pertschuk
  • Comme agent du SOE :
    • Nom de guerre (field name) : « Eugène », « GĂ©rard »
    • Nom du rĂ©seau : SOE PRUNUS
    • Fausse identitĂ© : Martin Perkins.

Situation militaire : Lieutenant, General List, no 216751.

Éléments biographiques

Né le , au Vésinet en France. Résidence : Londres N. Fils de Joseph et d’Ethel Muriel Pertschuk, Paris. Ses parents avaient quitté la Russie au début du XXe siècle et s'étaient installés dans un premier temps en Grande-Bretagne où ils acquirent la nationalité. En 1917, Joseph et Ethel et leurs trois premiers enfants s'installent dans la région parisienne. Joseph y est fourreur. Une quatrième fille, puis Maurice et un dernier garçon naissent en France. Les affaires de Joseph prospèrent jusqu'à la crise de 1929 dont les effets, retardés en France, ainsi que l'arrivée de Hitler au pouvoir en Allemagne conduisent la famille Pertschuk à retourner en Angleterre en . Maurice et son jeune frère Pierre fréquentaient le lycée Rollin (devenu Jacques-Decour après la guerre). Ils fréquentent le lycée français situé alors dans le quartier de South Kensington, en face du Victoria and Albert Museum, à quelques dizaines de mètres de son emplacement actuel.

Pendant l'été 1939, la famille Pertschuk est en vacances en France lorsque la guerre est déclarée. Maurice et Pierre rentrent précipitamment à Londres et veulent s'engager dans la Royal Air Force. Seul Pierre entrera dans la RAF. Le reste de la famille se trouve dans l'impossibilité de rentrer en Angleterre et restera consignée à Montréjeau pendant toute la durée de la guerre. Maurice entre dans les services spéciaux britanniques et après une période de formation, il rejoint le Political Warfare Executive (PWE) à partir duquel il partira en France sous l'identité de Martin Perkins afin d'y effectuer du renseignement. Son parfait bilinguisme est un atout majeur. Les services secrets britanniques ont ainsi employé nombre de femmes et d'hommes passés par le lycée français.

Il est débarqué à Antibes le 21/ de la felouque Seawolf[1], en mission pour le Political Warfare Executive. À sa demande est transféré du PWE au service action SOE section F pour monter et commander le réseau action PRUNUS[n 1]. Il est basé à Toulouse où il organise des opérations de sabotage. Son réseau est infiltré par un agent double de l'Abwehr, Robert Auguste Moog. Il est arrêté le au soir au 2 rue des Pyrénées, alors qu'il préparait le sabotage de la Poudrerie de Toulouse, avec l'aide de Marcel Petit, directeur de l'École vétérinaire de Toulouse. Marcel Petit est arrêté le lendemain matin, mardi 13, tandis que le radio du réseau, Marcus Bloom, et Jean d'Aligny qui l'hébergeait, sont arrêtés deux jours après, le jeudi 15, au château d'Esquiré, à Fonsorbes. Maurice Pertschuk est déporté à Buchenwald et exécuté le , treize jours avant la libération du camp.

Ĺ’uvre

Leaves of Buchenwald, GLM, 1946 ; réédition : collection « Le Temps des signes », éditions Le Capucin, 2003, avant-propos de Stéphane Hessel, préface de François Hitter, illustrations Michel de Potestad, (ISBN 2-913493-45-9).

Reconnaissance

Distinctions

Monuments

  • En tant que l'un des 104 agents de la section F morts pour la France, cet agent est honorĂ© au mĂ©morial de Valençay, Indre, France.
  • Brookwood Memorial, Surrey, panneau 22, colonne 1.
  • au camp de Buchenwald, une plaque, inaugurĂ©e le , honore la mĂ©moire des officiers alliĂ©s du bloc 17 assassinĂ©s entre et , notamment vingt agents du SOE, parmi lesquels figure « Pertschuk, Lt. M. Â».
  • Plaque apposĂ©e dans le hall d'entrĂ©e du lycĂ©e français Charles de Gaulle de Londres

Annexes

Sources

  • Fiche Pertschuk, Maurice sur le site Special Forces Roll of Honour.
  • Le MĂ©morial de la section F, Gerry Holdsworth Special Forces Charitable Trust, 1992
  • Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la RĂ©sistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis CrĂ©mieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004.
    Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France.
  • Le lycĂ©e français Charles de Gaulle de Londres. 1915-2015, F. Zuniga, Association des Anciens du lycĂ©e français de Londres, London, 2015, pp 94-96 (ISBN 978-0-9930977-0-6)

Notes et références

Notes

  1. Michael R.D. Foot dĂ©peint comme suit Maurice Pertschuk[2] : « Maurice Pertschuk Ă©tait très jeune, vingt ans Ă  peine, lorsqu’il arriva dans le sud de la France par mer Ă  la mi-avril 1942, dĂ»ment prĂ©parĂ© aux missions de « guerre politique » qu’il avait ordre de mener Ă  Toulouse  et environs » ... « Mais, en se mettant au travail, il constata qu’il y avait beaucoup plus de possibilitĂ©s de sabotage que de propagande, et beaucoup plus de gens prĂŞts Ă  en faire que ce Ă  quoi il s’était attendu. A la surprise gĂ©nĂ©rale, ce garçon charmant et bien Ă©levĂ© rĂ©vĂ©la des qualitĂ©s d’audace et d’ingĂ©niositĂ© qui en firent un remarquable chef de rĂ©seau clandestin. Il Ă©tait courageux, diplomate, il avait l’esprit vif. Mais il manquait de prudence et il n’eĂ»t pas beaucoup de chance. Il fut transfĂ©rĂ© au SOE après nĂ©gociation entre ce dernier et le PWE, et son rĂ©seau fut baptisĂ© PRUNUS. Il prit racine et se chercha des cibles »

Références

  1. Sir Brooks Richards, p. 925, Ă  corriger comme suit : Menesson (« Birch Â») et Pertschuk (« Prunus Â»).
  2. Michael R.D. Foot, J.L. Crémieux-Brilhac, Des Anglais dans la Résistance. Le SOE en France 1940-1944, Paris, Tallandier, , 799 p. (ISBN 978-2-84734-766-1), page 319

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