Maurice Laverseyn
Maurice Albert Laverseyn, né le à Bousbecque et mort le à Roncq à l’âge de 93 ans, est un homme d'Église. Il a été aumônier de l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem, camérier secret de Sa Sainteté, prélat de Sa Sainteté (d'où le titre de « Monseigneur » qui lui est attribué) et chanoine honoraire du Saint-Sépulcre. Il a été élevé au rang d'officier de la Légion d'honneur.
Biographie
Il est fils de Louis Désiré Joseph Laverseyn, chauffeur, et de Marie-Louise Ferrant.
Il entre au séminaire de Solesmes en 1896.
Dans le cadre de ses études ecclésiastiques, il est nommé professeur au collège jésuite Saint-Joseph de Lille de 1897 à 1902[1].
Entré au Grand séminaire de Cambrai en 1902, il est ordonné prêtre séculier le à Cambrai, Il retourne alors enseigner au collège jésuite Saint-Joseph de Lille jusqu'en 1944.
Il participe aux secours des victimes de la catastrophe des 18 ponts[2].
Durant la Première Guerre mondiale, en 1917, il est le premier aumônier militaire à s'engager volontairement au 1er corps d’armée. Il est arrêté comme otage et enfermé à la citadelle de Lille durant trois ans.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est résistant et favorise l’évasion de plus de 300 jeunes belges, anglais et luxembourgeois déportés du Service du travail obligatoire cantonnés à Wacquinghen, ce qui lui valut de recevoir la croix d'honneur du Mérite franco-britannique et la croix d'honneur du Dévouement national[3].
Chevalier du Saint-Sépulcre le , puis commandeur, il fut aumônier de l’Ordre pour le Nord, puis prieur de la lieutenance de France de 1942 à 1948.
Il est enrôlé par Luigi Barlassina (en), patriarche latin de Jérusalem[4], comme délégué de l'Œuvre pontificale de la préservation de la foi en Palestine en 1932, puis directeur national en 1945. Il fut aumônier de l'Ordre du Saint-Sépulcre de Jérusalem pour le Nord, puis prieur de la lieutenance de France de 1942 à 1948.
En 1946, il reçoit le titre de Prélat domestique de Sa Sainteté par le pape Pie XII ; en 1947 il devient le représentant de la France auprès du patriarche latin de Jérusalem.
En 1948, il devient camérier secret de Sa Sainteté. Il voyage en Palestine en 1950 à 1965 où il s'installe à Beit Sahour en Terre sainte avant de revenir dans le Nord pour sa retraite.
Le , il est nommé Chanoine honoraire du Saint-Sépulcre.
Il y meurt d’un infarctus le .
DĂ©corations
- Le , il reçoit chevalier de la Légion d'honneur en qualité d'otage de la guerre 1914-1918, délivré par le ministère de la guerre.
- Le , il devient Officier de la légion d'honneur en qualité de prélat de la sainteté, prieur de l'Ordre du saint sépulcre, délivré par le ministère de l’intérieur.
- Il avait aussi la médaille commémorative de la guerre de 1914-1918, la médaille de bronze des victimes de l’invasion[5], l’étoile noire des colonies, la croix d’honneur du mérite franco-britannique, la médaille de la reconnaissance néerlandaise et la croix d'honneur du Dévouement national.
Notes et références
- Archives diocésaines de Lille
- La Voix du Nord : article sur la décoration de la Légion d'honneur attribué à Maurice Laverseyn
- Nord Éclair : avis de décès
- « Mgr Maurice Laverseyn », sur www.lpj.org
- « Les Victimes de L'Invasion », La Croix, no 12 379,‎ , p. 5 (lire en ligne)
Liens externes
- « Ordre du Saint-Sépulcre », sur saintsepulcre-france.org (consulté le )
- "Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine.4.Lille-Flandres" d'André Caudron, éditions Beauchesne, 1990 (figure à la page 299)