Maurice Exelmans
Joseph Maurice Exelmans, né le à Ixelles au Royaume des Pays-Bas et décédé le à Rochefort en Charente-Maritime, est un officier de marine français.
Maurice Exelmans | ||
Maurice Exelmans vers 1870. | ||
Naissance | Ixelles, Royaume des Pays-Bas |
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Décès | (à 59 ans) Rochefort |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France République française Empire français France |
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Grade | Vice-amiral | |
Années de service | 1831 – 1875 | |
Commandement | La Reine-Hortense L'Impétueuse L'Alexandre |
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Conflits | Guerre de Crimée | |
Distinctions | LĂ©gion d'honneur | |
Autres fonctions | Membre du Conseil d'Amirauté Préfet maritime de Rochefort |
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Famille | Fils du maréchal Exelmans Père de l'amiral Antoine Exelmans |
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Biographie
Maurice Exelmans, quatrième enfant du maréchal Rémy Exelmans, entre major à l'École navale en 1831. Aspirant en 1832, il navigue en mer du Nord sur la Junon puis aux Antilles sur l'Atlante et le Capricorne. Il est ensuite à La Havane sur le Cérès et au Levant sur le Sylphe. Il est promu enseigne de vaisseau en 1837 et fait campagne en Algérie, en Atlantique Sud et en Pacifique sur la corvette La Favorite. Il commande en mer Méditerranée la 95e compagnie sur le vaisseau de 120 canons Le Souverain. Il est ensuite à la station de Livourne sur le Grenadier. Lieutenant de vaisseau en 1843, il est au Levant sur le Cassini. Il commande le Pingouin en Méditerranée puis la station de Constantinople sur l'Arverne.
En 1851, il est aide de camp du ministre de la Marine, capitaine de frégate puis officier d'ordonnance du prince-président Napoléon III. Il commande la Reine-Hortense et participe aux opérations de la Baltique et à la guerre de Crimée. Capitaine de vaisseau en 1855, il commande l'Impétueuse, participe à la campagne d'Italie (1859) et au blocus de Venise. Il commande ensuite l'Alexandre en Méditerranée.
Il est promu contre-amiral le [1]. En 1866, il commande en sous-ordre une division de l'escadre d'évolution, avec son pavillon sur la frégate cuirassée Normandie.
En 1870, le gouvernement français décide de constituer sur le Rhin une flottille de batteries flottantes[2] et en confie la création à Maurice Exelmans. Du fait du siège de Strasbourg, l'armement, venant de Toulon et de Cherbourg, ne peut arriver sur place. L'amiral demande à se battre à terre. À la tête de 3 000 hommes, dont initialement 43 marins d'origine, il est chargé des fronts nord de la ville, comprenant la presqu'île de Contades. Bien que peu aguerris, ses marins se battent avec une ténacité exceptionnelle et leur combat ne cesse qu'avec la reddition de Strasbourg[3]. Par décret du , il est fait grand officier de la Légion d'honneur.
Maurice Exelmans est nommé en 1873 membre du Conseil d'Amirauté et l'année suivante vice-amiral, préfet maritime de l'arrondissement de Rochefort, résidence où il trouve la mort dans un accident de cheval. Il est le père de l'amiral Antoine Exelmans et du général Octave Exelmans.
Notes et références
- Annuaire de la Marine impériale, année 1968
- Canonnières de calibre 150 mm démontables, naviguant en train
- La flottille du Rhin sera reconstituée en décembre 1918, dotée de 26 bâtiments sous le commandement du capitaine de corvette François Darlan, futur amiral de la Flotte.
Annexes
Sources et bibliographie
- Archives de la Compagnie de Suez, rapport de l'amiral Exelmans concernant l'Ă©clairage du canal, 1867-1870, 1995060-4600
- Contre-amiral Le Potier, Les marins de l'amiral Exelmans au siège de Strasbourg, dans Revue historique des armées, no 1, 1971
- J.-P. Klein, « La vie quotidienne et la lutte à outrance pendant le siège de 1870 », dans Revue historique des armées, no 1, 1973
- J. Nouzille, « Le dernier siège de Strasbourg (-) », dans Revue historique des armées, no 3, 1981
- « La Marine nationale sur le Rhin, des débuts mouvementés », Dernières Nouvelles d'Alsace,