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Matthieu Bonafous

Matthieu Bonafous, né à Lyon le et mort à Paris le , est un agronome français, connu surtout pour ses travaux sur la sériciculture et son Traité du maïs, qui contient de belles planches en couleurs.

Matthieu Bonafous
Fonction
Député
IIe législature du royaume de Sardaigne
-
Biographie
Naissance
Décès
Nationalités
Activités
Autres informations
Membre de
Abréviation en botanique
Bonaf.

Biographie

Matthieu Bonafous naît le , à Lyon[1]. Troisième fils de Mathieu Frankin et Jeanne Augustine Verne, il appartient à une famille de riches négociants protestants, originaire du Quercy[2], réfugiée en Piémont pendant les guerres religieuses[3].

Il fait ses études à Lyon, Chambéry, puis Paris, aux Jardins des plantes[2]

Il étudie surtout les cultures répandues dans le midi de la France, le maïs, le riz, la vigne et la soie, sujets sur lesquels il écrit en français et en italien. Il fonde des prix à l'encouragement de l'agriculture.

Il consacre sa fortune à des fondations philanthropiques et concourut à la création d'instituts agronomiques (Roville en 1826, Grignon en 1827) et de la colonie de Mettray.

Installé à Turin (Piémont), il est membre de la Société royale d'agriculture, pour laquelle il est le directeur du jardin expérimental[2]. Sa position lui vaut d'être élu membre correspondant de la Société royale des sciences de Lyon (1825), puis de la nouvelle Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie (1826)[2]. Il deviendra membre associé (agrégé) de l'Académie de Savoie, le [4].

Il est élu correspondant de l’Académie des sciences, dans la section d’économie rurale, en 1835.

Il est fait chevalier de la légion d'Honneur en 1833, il est alors directeur du jardin botanique de Turin.

En raison de ses différentes donations à la ville de Saint-Jean-de-Maurienne et la vallée de Maurienne, il obtient, en 1850, des « lettres de bourgeoisie »[2]. Son nom sera également donné à une rue, en 1890[2]. Il se présente à l'élection de la Chambre des députés du parlement du royaume de Sardaigne, pour le collège électoral de Saint-Jean-de-Maurienne, en 1849. Élu, l'élection est cependant annulée car l'urne électorale est restée seule durant 3 heures[5].

Matthieu Bonafous meurt le , Ă  Paris[6].

DĂ©corations

Matthieu Bonafous a été fait :

Publications

  • De l'Éducation des vers Ă  soie, d'après la mĂ©thode du comte Dandolo, 1821 Texte en ligne
  • De la Culture des mĂ»riers, 1822
  • Note sur un moyen de prĂ©server les champs de la cuscute, Paris, 1828 ; ouvrage couronnĂ© par la SociĂ©tĂ© d'agriculture de France[3]
  • Coup d'Ĺ“il sur l'agriculture et les instituteurs agricoles de quelques cantons de la Suisse, Paris, Mme Huzard, 1829, in-8°, 94 p.
  • Note sur une nouvelle espèce de maĂŻs, Paris, 1829
  • MĂ©moire sur la fabrication du fromage du Mont-CĂ©nis, Paris, Mme Huzard, 1833, in-8° avec fig. ; insĂ©rĂ© dans les MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© royale et centrale d’agriculture, 1832, p. 223-241, et dans les Annales de l’agriculture française, 1832, 3e sĂ©rie, t. X, p. 5-16[7]
  • TraitĂ© du maĂŻs, ou histoire naturelle et agricole de cette cĂ©rĂ©ale[8] [imprimĂ© par ordre de la SociĂ©tĂ© royale et centrale d’agriculture], Paris, Mme Huzard, 1833, in-8° avec fig. ; nouvelle Ă©d. (Histoire naturelle, agricole et Ă©conomique du maĂŻs), Paris, chez Mme Huzard, et Turin, chez J. Bocca, 1836, in-folio, 181 p. et 20 pl. en taille-douce ; insĂ©rĂ© dans les MĂ©moires de la SociĂ©tĂ© royale et centrale d’Agriculture, Paris, Mme Huzard, 1834, p. 153-334 avec des planches ; annonce dans les Annales de l’agriculture française, , 3e sĂ©rie, t. XVIII, p. 128, et analyse par A. de Candolle dans les mĂŞmes Annales, jan. 1837, 3e sĂ©rie, t. XIX, p. 5-27[9]
  • TraitĂ© de l'Ă©ducation des vers Ă  soie et de la culture du mĂ»rier, suivi de divers mĂ©moires sur l'art sĂ©ricicole, 1840
  • Il donne plusieurs articles Ă  la Revue encyclopĂ©dique, aux Annales de l'agriculture française, Ă  la Maison rustique du dix-neuvième siècle ; il est aussi l'auteur d'une Notice historique sur P.-J. RedoutĂ© dans la Biographie universelle ancienne et moderne.
Traductions at annotations d'ouvrages
  • Marco Girolamo Vida : Le Ver Ă  soie, poème de Marc JĂ©rĂ´me Vida, traduit en vers français, avec le texte latin en regard, 1840
  • Olivier de Serres : La Cueillette de la soye par la nourriture des vers qui la font. Échantillon du Théâtre d'agriculture d'Olivier de Serres. Édition annotĂ©e par M. Mathieu Bonafous, 1843
  • Uegaki Morikuni : Yosan-fi-rok. L'Art d'Ă©lever les vers Ă  soie au Japon, par Ouekaki-Morikouni, annotĂ© et publiĂ© par Matthieu Bonafous, ouvrage traduit du texte japonais par le Dr J. Hoffmann, 1848 Texte en ligne
  • Cesare Beccaria : Principes d'Ă©conomie politique appliquĂ©s Ă  l'agriculture, 1852

Notes et références

  1. Acte de naissance Archives municipales de Lyon (p. 54/78).
  2. Paul Dupras, « De Lyon à Turin avec un savant agronome passionné de progrès, lettré et homme de bien, Matthieu Bonafous (1793-1852) », Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie, Chambéry, Impr. générale savoisienne,‎ , p. 205-219 (lire en ligne).
  3. Nouvelle Biographie générale, Paris, Didot, 1862, t. VI, c. 538
  4. « Etat des Membres de l'Académie des Sciences, Belles-Lettres et Arts de Savoie depuis sa fondation (1820) jusqu'à 1909 », sur le site de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie et « Académie des sciences, belles-lettres et arts de Savoie », sur le site du Comité des travaux historiques et scientifiques - cths.fr.
  5. Robert Avezou, « La Savoie depuis les Réformes de Charles-Albert jusqu'à l'Annexion à la France, 1re partie (1847-1852) », Mémoires et documents publiés par la Société savoisienne d'histoire et d'archéologie, no t. 69,‎ , p. 104 (lire en ligne).
  6. Acte de décès Paris, état civil reconstitué (p. 41/51).
  7. Florian Reynaud, Les bêtes à cornes dans la littérature agronomique de 1700 à 1850, Caen, thèse de doctorat en histoire, 2009, annexe 2 (12. 1833)
  8. Texte intégral.
  9. Florian Reynaud, Les bêtes à cornes dans la littérature agronomique de 1700 à 1850, Caen, thèse de doctorat en histoire, 2009, annexe 2 (13.6. 1833)

Annexes

Bibliographie

    Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
    • Paul-Antoine Cap, Mathieu Bonafous, Ă©loge couronnĂ© par l'AcadĂ©mie de Lyon, dans sa sĂ©ance publique du
    • Eloge Paul-Antoine Cap, Lyon 1854

    Articles connexes

    Liens externes

    Bonaf. est l’abréviation botanique standard de Matthieu Bonafous.

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