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Matthias Göring

Matthias Heinrich Göring, nĂ© le Ă  DĂŒsseldorf et mort en captivitĂ© en Ă  PoznaƄ (Pologne), Ă©tait un mĂ©decin et psychiatre allemand. Cousin du politicien nazi Hermann Göring, il adhĂ©ra au Parti national-socialiste dĂšs 1933. Il Ă©tait Ă©galement fonctionnaire au MinistĂšre de l'Aviation du Reich[1].

Matthias Göring
Biographie
Naissance
DĂ©cĂšs
Nationalité
Activités

Parcours

Matthias Göring obtient un doctorat en droit en 1900, puis un doctorat en médecine à Bonn en 1907 et se spécialise en neurologie et psychiatrie. Il s'installe à Elberfeld en 1923 et entreprend une analyse didactique avec Leonhard Seif (un psychothérapeute adlerien) à Munich. En 1928, il met en place un service de consultations psychothérapeutiques à Elberfeld, et un an plus tard, il fonde à Wuppertal un groupe de travail psychanalytique.

Göring se montre critique quant au matérialisme et à l'importance apportée à la sexualité infantile ainsi qu'à l'inconscient dans la théorie freudienne. Il reprend les principes de la psychologie d'Alfred Adler, et leur adjoint l'importance du patriotisme allemand.

Le , il prend la direction de la SociĂ©tĂ© gĂ©nĂ©rale allemande de mĂ©decine psychothĂ©rapeutique (Deutsche allgemeine Ă€rztliche Gesellschaft fĂŒr Psychotherapie (DAÄGP)), une fondation de mĂ©decins Ă  orientation national-socialiste[2], qui inscrit l'allĂ©geance au « FĂŒhrer » dans ses statuts. Il Ă©crit Ă  Cimbal : « Dans l'intĂ©rĂȘt de notre sociĂ©tĂ©, je souhaite accepter votre offre parce que je suis un national-socialiste non pas nominalement mais de tout mon cƓur dans l'esprit d'Adolf Hitler parce que je porte le nom du ministre prussien et je suis apparentĂ© Ă  lui »[3].

En 1936 il prend la tĂȘte de l'Institut allemand de recherche en psychologie et de psychothĂ©rapie (Deutsches Institut fĂŒr psychologische Forschung und Psychotherapie), connu sous le nom d'Institut Göring. L'Ă©diteur Arthur Kronfeld est remplacĂ©, aprĂšs plusieurs refus et pour des motivations sujettes Ă  controverses, par Carl Gustav Jung qui prendra la tĂȘte de cet institut avant que Matthias Göring n'accepte sa dĂ©mission en 1940. En effet Jung venait de prĂ©senter Hitler comme un psychopathe patent dans la revue amĂ©ricaine Heart's International Cosmopolitan de Yale. DĂšs lors Jung, est inscrit sur la « Schwarze Liste ».

Göring milite contre la « psychanalyse juive » et organise l'exclusion des psychanalystes juifs de sa société et de son institut. En 1938, il supervise la dissolution de la Société psychanalytique allemande et de la Société psychanalytique de Vienne.

Göring continua de collaborer avec quelques psychanalystes non juifs comme August Aichhorn, mais surtout avec Harald Schultz-Hencke, Felix Boehm, Carl MĂŒller-Braunschweig tous ouvertement contre les thĂ©ories freudiennes au sein de son institut, ou encore Max de Crinis avec lequel il s'est plusieurs fois trouvĂ© en opposition. Son Ă©pouse Erna Göring Ă©tait en analyse avec Werner Kemper, et son fils Ernst Göring suivait une analyse didactique avec Carl MĂŒller-Braunschweig.

Göring dirige l'Institut jusqu'en 1945, date Ă  laquelle il est arrĂȘtĂ© et incarcĂ©rĂ© dans un camp russe Ă  PoznaƄ en Pologne, oĂč il meurt de shigellose[4].

Références

  1. Lockot 1985, p. 85
  2. Geschichte der Psychotherapieverordnungen und Gesetze in Deutschland
  3. (en) Geoffrey Cocks, Psychotherapy in the Third Reich : The Göring Institute, , 461 p. (ISBN 978-1-4128-3236-6, lire en ligne), p. 102.
  4. Ernst Klee: Personenlexikon zum Dritten Reich. Wer war was vor und nach 1945. Fischer Taschenbuch, Frankfurt am Main 2005, (ISBN 3-596-16048-0), S. 190

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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