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Matteuccia struthiopteris

Fougùre allemande, Fougùre autruche, Matteuccie fougùre-à-l’autruche

Matteuccia struthiopteris
Description de cette image, également commentée ci-aprÚs
Matteuccia struthiopteris ou Onoclea struthiopteris.
Classification
RĂšgne Plantae
Sous-rĂšgne Viridaeplantae
Infra-rĂšgne Streptophyta
Division Tracheophyta
Sous-division Pteridophytina
Classe Polypodiopsida
Sous-classe Polypodiidae
Ordre Polypodiales
Famille Onocleaceae
Genre Matteuccia

EspĂšce

Matteuccia struthiopteris
(L.) Tod. 1866 [1]

Statut de conservation UICN

( LC )
LC : Préoccupation mineure

Matteuccia struthiopteris, connu sous le nom de FougĂšre allemande, de FougĂšre autruche, de Matteuccie fougĂšre-Ă -l’autruche[2], fougĂšre-Ă -l'autruche[3]ou tĂȘte de violon[4], est une espĂšce de fougĂšres de la famille des DryoptĂ©ridacĂ©es qu'on rencontre dans les rĂ©gions tempĂ©rĂ©es de l'hĂ©misphĂšre nord.

Étymologie

Agostino Todaro a dĂ©diĂ© le genre Matteuccia Ă  Carlo Matteucci[5], neurophysiologiste italien. L'Ă©pithĂšte spĂ©cifique struthiopteris dĂ©rive du grec ancien ÏƒÏ„ÏÎżÏ…ÎžÎŻÏ‰Îœ / strouthíƍn, « autruche », et de Ï€Ï„Î”ÏÎŻÏ‚ / pterĂ­s, « aile », pour indiquer la similitude de la fronde avec une aile d'autruche[5].

Description
Crosses de Matteuccia struthiopteris.

La Matteuccie fougĂšre-Ă -l’autruche est une plante herbacĂ©e vivace Ă  rhizome pouvant atteindre une hauteur de 2 m[4]. Les frondes dimorphes sont disposĂ©es en couronne. Comme les espĂšces du genre Onoclea, cette fougĂšre Ă©met des frondes stĂ©riles disparaissant l'hiver et des frondes fertiles subsistant jusqu'au printemps[2] - [4].

Les frondes stĂ©riles, en forme de plumes d’autruche mesurant de 0,6 Ă  2 m de longueur et de 12 Ă  25 cm de largeur, sont oblancĂ©olĂ©es. Elles se rĂ©trĂ©cissent brusquement Ă  la base et elles entourent les frondes fertiles. La queue de la fronde a un profond sillon. Au printemps, les jeunes crosses de cette fougĂšre portent des Ă©cailles dorĂ©es[2] - [4].

Les frondes fertiles sont beaucoup plus courtes que les frondes stĂ©riles. Elles mesurent de 30 Ă  50 cm de longueur. Les frondes fertiles verdĂątres deviennent brun foncĂ© Ă  maturitĂ©. Elles sont les seules Ă  persister durant l’hiver[2] - [4].

Classification

Cette espÚce reste classée, selon les différents index, dans trois familles différentes : Dryopteridaceae (W3-Tropicos, GRIN), Woodsiaceae (IPNI), Onocleaceae (?), et dans deux genres différents : Onoclea (W3-Tropicos et IPNI) et Matteuccia (GRIN), sans compter les multiples synonymes depuis abandonnés : Osmunda struthiopteris L. - 1753 ; Struthiopteris germanica Willd. - 1809 ...

Liste de sous taxons, acceptées ou synonymes

Selon Tropicos (14 mars 2013)[6] :

  • Matteuccia struthiopteris subsp. pensylvanica (Willd.) Á. Löve & D. Löve
  • Matteuccia struthiopteris subsp. sinuata (Thunb.) Á. Löve & D. Löve
  • Matteuccia struthiopteris var. acutiloba Ching
  • Matteuccia struthiopteris var. pensylvanica (Willd.) C.V. Morton
  • Matteuccia struthiopteris var. pubescens (Terry) Clute
  • Matteuccia struthiopteris var. struthiopteris
  • Matteuccia struthiopteris f. pubescens (Terry) Clute

Distribution

Cette espÚce est répandue dans tout l'hémisphÚre nord tempéré :

Statuts de protection, menaces

L'espÚce n'est pas encore évaluée à l'échelle mondiale par l'UICN. En Europe elle est classée comme non préoccupante [7].

En France elle est considérée vulnérable (VU) par l'INPN, elle est évaluée vulnérable en Alsace.

Propriétés culinaires et médicinales

Les jeunes pousses sont consommĂ©es dans le nord-est de l’AmĂ©rique du Nord sous le nom de tĂȘtes-de-violon[8] - [9].

Selon l'ethnobotaniste François Couplan, les crosses sont comestibles cuites[10] ; au Japon, dites Kusasotetsu, elles sont mangées bouillies puis transformées en beignets (tempura) ou lentement cuites dans une sauce de soja[10].

Les jeunes crosses se cuisinent comme un lĂ©gume vert et elles ont plusieurs utilitĂ©s alimentaires. On peut les faire sautĂ© Ă  la poĂȘle dans du beurre, ou mĂȘme en mettre dans une salade[4]. Il est fortement recommandĂ© de faire bouillir les tĂȘte de violon dans 3 eau diffĂ©rentes avant de les utiliser, pour Ă©viter certain malaise.

RĂ©colte

Il est recommandĂ© de cueillir pas plus du tiers des crosses sur une mĂȘme couronne pour assurer la survie de l'espĂšce car en cueillir en trop grande quantitĂ© peut ĂȘtre nĂ©faste pour les populations[4].

Galerie d'images

Notes et références
  1. Integrated Taxonomic Information System (ITIS), www.itis.gov, CC0 https://doi.org/10.5066/F7KH0KBK, consulté le 14 mars 2013
  2. « Matteuccie fougĂšre‑à‑l’autruche d’AmĂ©rique », sur www.environnement.gouv.qc.ca (consultĂ© le )
  3. « Au Canada, la fougÚre dont on consomme les crosses est appelée communément fougÚre-à-l'autruche (matteuccie ou Matteuccia struthiopteris chez les spécialistes) »Grand Dictionnaire Terminologique
  4. « MATTEUCCIE-FOUGÈRE-À-L’AUTRUCHE Matteuccia struthiopteris ‱ TĂȘte de violon », sur www.beaucerc.com (consultĂ© le )
  5. « Matteucia struthiopteris », sur jardinage.ooreka.fr (consulté le ).
  6. Tropicos.org. Missouri Botanical Garden., consulté le 14 mars 2013
  7. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 4 janvier 2022.
  8. « Bulletin #4198, Facts on Fiddleheads », sur umaine.edu (consulté le )
  9. crosse de fougÚre, Grand Dictionnaire Terminologique, Office québécois de la langue française, 2011
  10. Couplan, François (2009) Le régal végétal : plantes sauvages comestibles ; Editions Ellebore, 527 pages
  • William Jackson Hooker - Species filicum, vol. IV – Londres : William Pamplin, 1862 – p.161 (N-b : l'espĂšce y est appelĂ©e Onoclea germanica)

Liens externes
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