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Massacre d'Irapuato du 1er juillet 2020

Le , un massacre est perpétré dans un centre de désintoxication d'Irapuato (Guanajuato, Mexique). Le Cartel de Santa Rosa de Lima est suspecté de l'avoir organisé, en l'ayant commandité à un groupe criminel local.

Massacre d'Irapuato
Fait reproché Massacre
Chefs d'accusation 27 homicides avec circonstances aggravantes, 6 tentatives d'homicides, port d'armes illégales, délits contre la santé
Pays Drapeau du Mexique Mexique
Ville Irapuato
Nature de l'arme Armes Ă  feu de gros calibre
Date
Nombre de victimes 27 morts
4 blessés
Jugement
Statut ProcĂšs en cours
Tribunal Parquet général de l'Etat de Guanajuato

Contexte

La guerre de la drogue au Mexique a lieu depuis 2007, et s'aggrave chaque annĂ©e depuis 2016. Le mois de juin 2020 correspond Ă  une phase particuliĂšrement sanglante, oĂč plusieurs attaques sont menĂ©es Ă  l'Ă©chelle de villes entiĂšres, ainsi que des tueries de masses, et des incendies criminels coordonnĂ©s. Ces exactions sont majoritairement dues Ă  des affrontements territoriaux entre les cartels de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration, de Santa Rosa de Lima et diffĂ©rentes factions du cartel de Sinaloa, ainsi qu'Ă  des reprĂ©sailles du cartel de Santa Rosa de Lima aprĂšs l'arrestation de membres de la famille de son chef JosĂ© Antonio YĂ©pez « El Marro » le 20 juin 2020[1]. 211 meurtres sont perpĂ©trĂ©s dans tout le Mexique durant le week-end des 6 et 7 juin, dont 117 pour le dimanche 7, ce qui en fait alors le jour le plus violent de 2020[2].

Ainsi, les corps de sept policiers qui avaient disparu en mai sont retrouvĂ©s dans une voiture abandonnĂ©e dans l’État de Colima le 1er juin ; la ville de Caborca (Sonora) est attaquĂ©e et partiellement incendiĂ©e le 19 juin, 12 corps seront retrouvĂ©s[3] - [4] et au 2 juillet un seul incendiaire avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©[5] ; durant tout le mois de juin au moins 19 corps de personnes exĂ©cutĂ©es parfois aprĂšs avoir Ă©tĂ© torturĂ©es sont retrouvĂ©s autour de Fresnillo (Zacatecas)[6] - [7], et le 26 juin des affrontements entre les forces de l'ordre mexicaines de tous les niveaux et les cartels de Sinaloa et de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration Ă©clatent dans tout l’État et vont provoquer 26 morts[8] ; le 21 juin, un groupe criminel local prend en embuscade un convoi d'indigĂšnes Ikoots (en) dans le village de La Reforma (Oaxaca), tuant 15 personnes, blessant 20 autres et violant plusieurs femmes[9] ; le 25 juin, une sĂ©rie d'affrontements territoriaux autour des villages de Tepuche et Tecolotes (Sinaloa) entre diffĂ©rentes factions du cartel de Sinaloa et avec la Garde Nationale provoque 16 morts, et un des narcos est arrĂȘtĂ©[10] ; le 26 juin, le cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration commet un attentat Ă  Mexico contre le chef de la police du District FĂ©dĂ©ral, Omar GarcĂ­a Harfuch, dans lequel il est blessĂ© mais auquel il survit, et qui cause en tout 3 morts (deux gardes du corps et une passante) et 5 blessĂ©s, dans les deux jours suivants 28 personnes sont dĂ©tenues, dont le commanditaire prĂ©sumĂ© JosĂ© Armando N. « El Vaca »[11].

L'État de Guanajuato, oĂč se trouve Irapuato, est particuliĂšrement touchĂ©, car c'est une zone d'affrontements entre le cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration et celui de Santa Rosa de Lima[12]. Durant les quatre premiers mois de 2020, avec 1 534 homicides, c'est l'État du Mexique qui a connu le plus de violence[13]. D'autant plus qu'aprĂšs l'arrestation de 26 membres du cartel de Santa Rosa de Lima dont des membres de la famille d'El Marro, son chef, le 20 juin, son groupe va mener de nombreuses reprĂ©sailles Ă  Guanajuato, surtout autour de la ville de Celaya[14]'[1]. Plusieurs blocages de routes, des dizaines d'incendies criminels, plusieurs enlĂšvements de femmes, et plusieurs attaques Ă  la bombe, rĂ©ussies ou ratĂ©es, sont commis entre le 21 et le 30 juin[14] - [13] - [15] - [16] - [17] - [18] - [19] - [20].

Dans le cas d'Irapuato, plusieurs centre de désintoxication ont déjà été visés les mois précédents. La ville compte 265 centres, mais seuls 30 sont officiels et déclarés[21]. En décembre 2019, 20 personnes sont enlevées dans un centre, en février 2020, un autre centre est incendié[21], et une premiÚre fusillade avait eu lieu dans un centre de désintoxication le 6 juin, qui avait causé 10 morts[22]. Une étude du Conseil citoyen pour la sécurité publique et la justice pénale a classé Irapuato comme la quatriÚme ville la plus dangereuse du monde en 2019, avec 80 homicides pour 100 000 habitants, c'est-à-dire le quatriÚme taux d'homicide le plus élevé recensé dans une ville dans le monde cette année-là, derriÚre trois autres villes mexicaines (Tijuana, Ciudad Juårez et Uruapan)[23]. Au moment du massacre, Irapuato était considérée comme faisant partie du territoire du cartel de Santa Rosa de Lima, mais de plus en plus contestée par le cartel de Jalisco Nouvelle Génération[21].

Déroulement des événements

Le 1er juillet 2020, vers 17 h 45[21], au moins trois hommes armĂ©s[24] arrivent Ă  bord d'un vĂ©hicule rouge, dont aucun dĂ©tail plus prĂ©cis n'est connu[25]. Ils entrent dans le centre de dĂ©sintoxication clandestin Buscando el Camino a mi RecuperaciĂłn ("En Recherche de la Voie de mon RĂ©tablissement") de la rue Lerdo[21], un bĂątiment de deux Ă©tages[24]. Au rez-de-chaussĂ©e, utilisĂ© par des femmes, ils menacent les occupantes et les forcent Ă  se taire[26]. Puis ils se rendent au deuxiĂšme Ă©tage, utilisĂ© par des hommes, dĂ©foncent la porte[26], et disent rechercher une personne en particulier[24]. Quand les patients disent que ces personnes ne se trouvent pas ici[26], les sicaires les forcent Ă  s'allonger par terre, puis les exĂ©cutent[27]. Puis ils reviennent au rez-de-chaussĂ©e, oĂč ils exĂ©cutent les 3 hommes qui s'y trouvaient et blessent 3 femmes, puis partent[24]. 24 personnes meurent sur le coup et 7 sont blessĂ©es[27]. Puis les assaillants s'enfuient Ă  bord de leur vĂ©hicule avant l'arrivĂ©e de la police[27].

Bilan humain

Au lendemain, 4 personnes étaient décédées à l'hÎpital, ce qui portait le bilan à 28 morts et 3 blessés[21]. Tous les morts sont des hommes[21], les blessées survivantes sont des femmes[24]. Par la suite, le bilan est trÚs légÚrement revu à la baisse avec 27 morts[28] - [29].

EnquĂȘte

Les enquĂȘteurs pensent que le massacre est liĂ© Ă  la guerre de territoire entre les cartels de Santa Rosa de Lima et Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration[21]. Les autoritĂ©s commencent leur enquĂȘte par la recherche du vĂ©hicule Ă  bord duquel les tueurs sont arrivĂ©s[25].

Le 5 juillet, le Groupe SpĂ©cial de RĂ©action et d'Intervention arrĂȘte 3 suspects[28]. Les suspects ont pu ĂȘtre identifiĂ©s grĂące Ă  des analyses balistiques, l'audition des quelques tĂ©moins, et Ă  l'analyse des films de vidĂ©osurveillance comparĂ©s aux portraits-robots dressĂ©s grĂące aux tĂ©moins[24]. L'un des hommes interpelĂ©s l'avait dĂ©jĂ  Ă©tĂ© par le passĂ© et Ă©tait connu de la justice pour plusieurs dĂ©lits[26]. Le 7 juillet, le parquet dĂ©clare rechercher un individu surnommĂ© "El Muletas", membre prĂ©sumĂ© du Cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration, soupçonnĂ© d'ĂȘtre impliquĂ© dans le massacre sans y avoir participĂ© physiquement[28] - [29].

Cependant, le 6 juillet, le Parquet GĂ©nĂ©ral de l’État [de Guanajuato] annonce que les trois suspects font partie d'un groupe criminel local opĂ©rant dans la zone Laja-BajĂ­o, alliĂ© du Cartel de Santa Rosa de Lima, et qui aurait perpĂ©trĂ© le massacre sur commande du chef de ce dernier, El Marro[24]. Des enquĂȘtes sont Ă©galement ouvertes contre les suspects pour d'autres faits commis dans les jours suivant le massacre[26].

ProcĂšs

Le 13 juillet 2020, les suspects passent une premiĂšre fois devant un juge du Parquet GĂ©nĂ©ral de l’État [de Guanajuato] oĂč les charges contre eux sont exposĂ©es[30]. L'un d'entre-eux, JesĂșs Emmanuel Quezada MartĂ­nez, est accusĂ© d'homicide avec circonstances aggravantes sur 27 personnes, et de 6 tentatives d'homicides[30]. Les deux autres sont accusĂ©s de port d'armes illĂ©gales et de dĂ©lits envers la santĂ©[30]. Ils sont maintenus en dĂ©tention prĂ©ventive, oĂč ils sont Ă©galement Ă  la disposition de la justice fĂ©dĂ©rale[30].

Conséquences

AprĂšs le massacre, le gouvernement de Guanajuato annonce qu'il va recenser les centres de dĂ©sintoxication de l’État pour pouvoir mettre en place des barrages de sĂ©curitĂ© devant, en coopĂ©ration avec les autoritĂ©s municipales et fĂ©dĂ©rales[24].

Le 16 juillet, aprÚs une rencontre, le président de gauche (Morena) Andrés Manuel López Obrador et le gouvernement de Guanajuato de droite (PAN) Diego Sinhue Rodríguez Vallejo acceptent de mettre leurs différends politiques de cÎté pour mieux lutter contre l'insécurité à Guanajuato, en luttant mieux contre le vol et le trafic de carburant, la principale source de revenus du Cartel de Santa Rosa de Lima[31].

Le 24 juillet 2020, JosĂ© Guadalupe "El Mamey", un des principaux lieutenant de ce cartel est arrĂȘtĂ© dans la ville de Guanajuato[32]. Et le 2 aoĂ»t JosĂ© Antonio YĂ©pez "El Marro" est capturĂ© par l'ArmĂ©e mexicaine et transfĂ©rĂ© dans une prison de sĂ©curitĂ© maximale[32]. Cependant, le mandat d'arrĂȘt Ă©mis par un juge fĂ©dĂ©ral contre lui demande son arrestation pour "vol de carburant et crime organisĂ©" mais pas pour le massacre d'Irapuato en particulier[32]. Le 4 octobre 2020, le SecrĂ©taire Ă  la SĂ©curitĂ© et Ă  la Protection citoyenne du Mexique Alfonso Durazo Montaño annonce qu'Ă  la suite de cette opĂ©ration, le CSRL, dĂ©jĂ  fragilisĂ© depuis des mois par sa lutte contre le Cartel de Jalisco Nouvelle GĂ©nĂ©ration et par l'amĂ©lioration de la prĂ©vention contre le trafic de carburant par le gouvernement fĂ©dĂ©ral, Ă©tait en train de se dĂ©composer entre plusieurs plus petits groupes, qui s'affrontaient pour prendre le contrĂŽle des restes du cartel et/ou de territoires oĂč il Ă©tait implantĂ©[33].

RĂ©actions

  • Le gouverneur de Guanajuato, Diego Sinhue RodrĂ­guez Vallejo (PAN), qui connaissait une des victimes, condamne l'attaque sur les rĂ©seaux sociaux : « Je regrette profondĂ©ment et je condamne les faits qui se sont produits cet aprĂšs-midi Ă  Irapuato. La violence gĂ©nĂ©rĂ©e par la dĂ©linquance organisĂ©e n'a pas seulement ĂŽtĂ© la vie Ă  ces jeunes, mais elle a de plus volĂ© la paix aux familles guanajuatenses. [
] Aujourd'hui plus que jamais il est nĂ©cessaire de mener une action coordonnĂ©e des autoritĂ©s fĂ©dĂ©rales et fĂ©dĂ©rĂ©es comme unique maniĂšre de pouvoir affronter cette situation et en sortir victorieux. [
] Nous sommes au travail et nous ne nous arrĂȘterons pas avant que le calme ne soit revenu Ă  Guanajuato. Nous devons nous en sortir la tĂȘte haute. »[21]
  • Le procureur de l'État de Guanajuato, Carlos Zamarripa Aguirre, Ă©crit sur Twitter : « J'ai dĂ©signĂ© une Ă©quipe spĂ©cialisĂ©e pour enquĂȘter et Ă©claircir ce lĂąche acte criminel qui a lacĂ©rĂ© la SociĂ©tĂ©. Nous capturerons les coupables et les livrerons Ă  la justice. »[21]
  • Le prĂ©sident mexicain AndrĂ©s Manuel LĂłpez Obrador (Morena) a dĂ©clarĂ© que le gouvernement ne permettrait pas que le Mexique « tombe dans l'anarchie et le dĂ©sordre »[27].

Références

  1. (es) « Tras enfrentamientos en Celaya, 'El Marro' amaga con mås violencia », sur jornada.com.mx, (consulté le ).
  2. (es) « 7 de junio, el día mås violento en lo que va del 2020 », sur forbes.com.mx, (consulté le ).
  3. (es) Amalia Escobar, « Encuentran 10 cuerpos sobre la carretera Caborca-Sonoyta », sur eluniversal.com, (consulté le ).
  4. (es) Amalia Escobar, « Investigan muerte de 12 personas tras enfrentamiento en Caborca, Sonora », sur eluniversal.com, (consulté le ).
  5. (es) « Vinculan a proceso a Joel ‘N’ por incendiar gasolinera en Caborca », sur adn40.mx, (consultĂ© le ).
  6. (es) « Dejan 5 cadåveres encobijados en Fresnillo; se trata de 4 hombres y una mujer », sur ljz.mx, (consulté le ).
  7. (es) « Encuentran al menos 14 cuerpos torturados en Fresnillo », sur ntrzacatecas.com, (consulté le ).
  8. (es) « México.- Al menos 26 muertos en enfrentamientos entre cårteles rivales y policías en Zacatecas, en el centro de México », sur notimerica.com, (consulté le ).
  9. (es) « Ataque armado contra comuneros de Oaxaca deja al menos 15 muertos y varios heridos », sur animalpolitico.com, (consulté le ).
  10. (es) Gustavo Castillo, « Enfrentamientos en Tepuche, Sinaloa, dejan 16 muertos », sur jornada.com.mx, (consulté le ).
  11. (es) « Cae “El Vaca” presunto autor intelectual del atentado contra Harfuch; hay 28 implicados », sur news.culturacolectiva.com, (consultĂ© le ).
  12. (es) « Asesinan a seis miembros de una familia en Celaya », sur animalpolitico.com, (consulté le ).
  13. (es) « Caen 26 del cårtel Santa Rosa de Lima en Guanuajato y desatan violencia », sur eluniversal.com, (consulté le ).
  14. (es) « Capturan a 26 agresores en Celaya por incendio de vehículos », sur guanajuato.lasillarota.com, (consulté le ).
  15. (en) « Pemex refinery in Guanajuato target of failed bomb attack », sur mexiconewsdaily.com, (consulté le ).
  16. (es) Carlos Arrieta, « Cae El Puma, exbrazo derecho de El Marro », sur eluniversal.com, (consulté le ).
  17. (es) Carlos Arrieta, « Localizan explosivo afuera de una delegacion de la Policia en Leon, Guanajuato », sur eluniversal.com.mx, (consulté le ).
  18. (es) Carlos Arrieta, « Ataque con grenadas deja dos muertos y dos lesionados en Celaya », sur eluniversal.com.mx, (consulté le ).
  19. (es) « Ataques simultĂĄneos en Celaya con armas y bombas ‘molotov’ dejan 2 muertos », sur am.com.mx, (consultĂ© le ).
  20. (es) Luis Negrete, « Violencia regresa a Celaya; comando lanza explosivos contra casas », sur excelsior.com.mx, (consulté le ).
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  22. « Mexique. Fusillade dans un centre de désintoxication : 10 personnes tuées », sur ouest-france.fr, (consulté le ).
  23. (es) Vianey Pichardo, « Seis ciudades mexicanas, en el top 10 de las mås violentas del mundo », sur unotv.com, (consulté le ).
  24. (es) « Detenidos por masacre en Irapuato pertenecen al cartel de Santa Rosa », sur jornada.com.mx, (consulté le ).
  25. « Mexique: au moins 24 morts dans l'attaque d'un centre de désintoxication », sur lefigaro.fr, (consulté le ).
  26. (es) « Del 'CSRL', los tres detenidos por la matanza en Irapuato », sur jornada.com.mx, (consulté le ).
  27. « Une attaque contre un centre de désintoxication au Mexique fait au moins 24 morts », sur france24.com, (consulté le ).
  28. (es) « Detienen a 3 sospechosos del asesinato de 27 personas en Guanajuato », sur jornada.com.mx, (consulté le ).
  29. (es) « ‘El Muletas’, del CĂĄrtel Jalisco, objetivo en la matanza de Irapuato », sur elmilenio.com, (consultĂ© le ).
  30. (es) « Vinculan a proceso a presunto asesino de 27 personas en Irapuato », sur jornada.com.mx, (consulté le ).
  31. (es) « Pactan AMLO y el gobernador de Guanajuato plan de seguridad », sur jornada.com.mx, (consulté le ).
  32. « Au Mexique, l'armée capture le chef d'un puissant cartel de trafic de carburant », sur france24.com, (consulté le ).
  33. (es) Alma E. Muñoz, « Se divide el 'cårtel de Santa Rosa', tras captura de 'El Marro': Durazo », sur jornada.com.mx, (consulté le ).
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