Massacre d'Ahmići
Le Massacre d'Ahmići a lieu le pendant la guerre de Bosnie-Herzégovine.
Massacre d'Ahmići | ||||
Casques bleus britanniques évacuant les corps des victimes du massacre d'Ahmići. | ||||
Date | ||||
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Lieu | Ahmići | |||
Victimes | Civils bosniaques musulmans | |||
Morts | 116[1] | |||
Blessés | 24[2] | |||
Auteurs | Communauté croate d'Herceg-Bosna
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Guerre | Guerre de Bosnie-Herzégovine | |||
Coordonnées | 44° 08′ 47″ nord, 17° 51′ 05″ est | |||
Géolocalisation sur la carte : Bosnie-Herzégovine
GĂ©olocalisation sur la carte : Yougoslavie
GĂ©olocalisation sur la carte : Europe
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Prélude
Ahmići est un village de Bosnie-Herzégovine, dont la population est partagée entre Musulmans, majoritaires, et Croates[3]. Le , il passe en partie sous le contrôle des troupes du Conseil de défense croate (HVO), les forces militaires de la Communauté croate d'Herceg-Bosna, après un combat contre des miliciens musulmans locaux rassemblés au sein de la Défense territoriale (TO)[3]. Les Croates tiennent alors la partie basse du village, dont la population est mixte, tandis que les hommes du TO conservent la partie haute, où la population est musulmane[3].
DĂ©roulement
En avril 1993, les forces du HVO renforcent leur présence à Ahmići et installent une caserne[3]. Le , elles repassent à l'attaque[3]. À 5h30, l'artillerie croate ouvre le feu, puis les soldats lancent l'assaut[3]. Les troupes du Conseil de défense croate (HVO), des Forces de défense croate (en) (HOS) et de l'unité spéciale « Vitezovi » (« Les Chevaliers »), prennent part à l'attaque[3]. Les soldats croates entrent dans les maisons et massacrent 116 civils musulmans, dont 33 femmes et enfants[1] - [2]. En plus des morts, 24 villageois sont également blessés[2]. Les maisons des Musulmans sont incendiées et le minaret de la mosquée est détruit[3].
Le massacre est ensuite découvert par des Casques bleus de l'armée britannique[2]. Ces derniers constatent alors que toutes les maisons des Musulmans ont été détruites, mais qu'aucune des maisons des Croates n'a été endommagée[2].
Suites
Le , après 16 mois d'audition au cours desquelles ont été entendus 158 témoins, le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) condamne Vladimir Santic, ex-chef local de la police militaire du HVO, à 25 ans de prison, Drago Josipovic à 15 ans, Zoran Kupreskic, à 8 ans, Vlatko Kupreskic à 10 ans et Vlatko Kupreskic à 6 ans de détention, tandis qu'un sixième accusé, Dragan Papic, est acquitté au bénéfice du doute[4]. Le juge Antonio Cassese, qui préside le tribunal, déclare alors qu'« Indiscutablement, ce qui s'est passé le 16 avril 1993 à Ahmići est entré dans l'histoire comme étant l'une des illustrations les plus répugnantes et abjectes de l'inhumanité de l'homme »[4]. Cependant, le , le TPIY annule pour vice de procédure les condamnations de Mirjan, Zoran et Vlatko Kupreskic[1]. Les peines de Vladimir Santic et Drago Josipovic sont également réduites à 15 et 12 ans[1].
Annexes
Vidéographie
- [vidéo] Ahmici massacre - 16 April 1993, International Criminal Tribunal for the former Yugoslavia (ICTY), .
Filmographie
Références
- Le TPI libère trois Croates auteurs d'un massacre, Le Nouvel Observateur, 23 octobre 2001.
- Cinq Croates condamnés à La Haye pour le massacre du village d'Ahmici Le TPI garde la main lourde en Bosnie La fable des tigres et de la fourmi, Le Soir.be, 15 janvier 2000.
- Nations Unies Abdulah Ahmić, Nations Unies : Le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.
- Le TPI condamne cinq Croates de Bosnie, Le Nouvel Observateur, 14 janvier 2000.