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Martin Kippenberger

Martin Kippenberger, né le à Dortmund et mort le à Vienne, est un peintre, plasticien, performeur, sculpteur et photographe allemand.

Martin Kippenberger
Naissance
Décès
(Ă  44 ans)
Vienne
SĂ©pulture
Jennersdorf Cemetery (d)
Nationalité
Activités
Formation
Représenté par
Skarstedt Gallery (d), Galerie Gisela Capitain (d)
Lieu de travail
Mouvements
Fratrie
Conjoint
Elfie Semotan (d) (de Ă  )
Vue de la sépulture.

Biographie

Martin Kippenberger a grandi à Essen avec deux sœurs plus âgées et deux plus jeunes, dont Susanne Kippenberger. Le père était directeur d'un houillère, la mère, dermatologue. Kippenberger était un arrière-arrière-petit-fils de Carl Leverkus (1804-1889), homonyme de la ville de Leverkusen, fondée en 1930. En 1968, il abandonne l'école et commence un apprentissage de décorateur qu'il ne peut toutefois pas terminer à cause de l'usage de drogues. De 1972 à 1976, il étudie à la Hochschule für bildende Künste à Hambourg (avec Claus Böhmler, Rudolf Hausner et Franz Erhard Walther). Il a ensuite déménagé à Florence, où il a commencé par la série "Uno di voi, un tedesco à Florence". En 1977, il fait la connaissance de Werner Büttner, Albert et Markus Oehlen. En 1978, le déménagement à Berlin a suivi. Kippenberger et Gisela Capitain fondèrent le "bureau Kippenberger" à Berlin en 1978, où il présenta des expositions de jeunes artistes. Au même moment, il est devenu directeur général de la salle des événements SO36 - à l’époque un lieu de rencontre pour la scène punk. En 1979, le groupe bien connu en 12 parties "Cher peintre, peins-moi", qui a peint un affichiste d'après les modèles photographiques Kippenberger.

En 1980, il s'installe à Paris pour devenir écrivain. En 1981, il participe à l'exposition collective Rundschau Germany. En 1984, il a présenté six œuvres à l'exposition "Deep Glimpses - L'Art des années 80 de la République fédérale d'Allemagne, de la RDA, de l'Autriche et de la Suisse" au musée d'État de Hesse, à Darmstadt, ainsi qu'à l'exposition From here - Deux mois de nouvel art allemand à Düsseldorf , La même année, il rejoint le Lord Jim Loge (dont le fondateur était à côté de Kippenberger, dont Jörg Schlick, Albert Oehlen, Wolfgang Bauer et leur devise: "Personne ne aide nul"). En 1987, les premiers dessins ont été réalisés sur des fournitures d’hôtel. En 1988, il a participé à la Biennale de Venise. En 1989, sa fille Helena Augusta Eleonore est née. La même année, il s'installe à Los Angeles.

Travaux et projets (sélection)

Kippenberger refuse d’adopter un style spécifique et il aboutit à une œuvre extrêmement prolifique et variée comprenant sculptures, peintures, œuvres sur papier, photographies, installations, estampes, parfois in situ et éphémères, souvent ironiques, provocantes et en partie absurdes. Son travail peut être rattaché à celui des Nouveaux Fauves.

Martin Bormann Gas Station

Au cours des annĂ©es 1980, Kippenberger Ă©labore ses Ĺ“uvres Ă  la suite d'une forte rĂ©flexion politique. Lors d'un voyage au BrĂ©sil en 1986, Kippenberger achète une station service en bord de mer Ă  Salvador de Bahia et la rebaptise Martin Bormann Gas Station[1]. La station essence, fictivement rebaptisĂ©e par Kippenberger, a pour but de donner Ă  Martin Bormann (haut dignitaire nazi et conseiller d’Hitler dont la mort est controversĂ©e) une adresse camouflĂ©e et la possibilitĂ© de travailler pendant son exil potentiel. Pour l’anecdote, les employĂ©s devaient rĂ©pondre aux appels avec la phrase « Station essence Martin Bormann Â». Kippenberger fut accusĂ© plus tard par le critique allemand Max Faust d’attitude nĂ©o-nazie.

En 1984, il peint Ich kann beim besten Willen kein Hakenkreuz entdecken (« Je ne peux pas dĂ©couvrir de croix gammĂ©e avec la meilleure volontĂ© Â», 160 Ă— 133 cm).

En forme d’autocritique, il crĂ©era en 1989 l’œuvre intitulĂ©e Martin, ab in die Ecke und schäm Dich  que l’on peut traduire par « Martin, va au coin et honte Ă  toi Â», oĂą il se reprĂ©sente sous la forme d’une statue rĂ©aliste Ă  l’échelle 1, de dos, face Ă  un coin de mur, mis au piquet, le crâne rempli de mĂ©gots de cigarettes[2].

Metro-Net

U-Bahn Entlüftung (« Aération de métro »).

Metro-Net[3] : avec ce projet, un système de mĂ©tro global devrait ĂŞtre Ă©tabli, se composant seulement des maquettes des entrĂ©es et des puits d'aĂ©ration avec des bruits de mĂ©tro et des ventilateurs produisant des flux d'air. La première station du Metro-Net de Kippenberger a Ă©tĂ© ouverte, en 1993, sur l'Ă®le grecque de Syros. D'autres sorties ont vu le jour Ă  Dawson City (Canada), pendant la documenta X en 1997 Ă  Cassel et pendant l'exposition « Skulptur.Projekte (en) Â», Ă  MĂĽnster.

Polémiques et faits divers

Une de ses œuvres, représentant une grenouille crucifiée, a fait scandale à Bolzano, dans le nord de l'Italie, région très catholique, durant l'été 2008. Un élu local est allé jusqu'à faire une grève de la faim pour exiger le départ de l'œuvre, considérée par ses détracteurs comme blasphématoire, pendant que des manifestations pour exiger le respect de la liberté d'expression avaient lieu, des banderoles arborant « Salviamo la rana ! » (« Sauvons la grenouille ! »).

Son Ĺ“uvre Quand des gouttes d'eau commencent Ă  tomber du plafond, constituĂ©e d'une baignoire en caoutchouc placĂ©e sous des planches en bois empilĂ©es et d'apparence crasseuse, a Ă©tĂ© dĂ©truite au musĂ©e de Dortmund, le , par une femme de mĂ©nage qui l'a « nettoyĂ©e Â»[4].

Expositions et collections

Expositions (sélection)

En 1997, le MAMCO de Genève a organisĂ© la première rĂ©trospective du travail de Martin Kippenberger. Ce fut la dernière exposition du vivant de l'artiste, dĂ©cĂ©dĂ© quelques semaines après le vernissage. La Tate Modern a organisĂ© en 2006 une nouvelle rĂ©trospective sur le travail de Martin Kippenberger. Un choix de son abondante crĂ©ation Ă©tait prĂ©sentĂ© au musĂ©e de Londres, entre autres Selbstportraits (« Autoportraits Â», 1988) et de nombreux dessins de la sĂ©rie des papiers Ă  lettre d'hĂ´tel. L'exposition a ensuite Ă©tĂ© montrĂ©e Ă  DĂĽsseldorf.

  • - : « Respektive 1997–1976, RĂ©trospective Â», Genève, musĂ©e d'Art moderne et contemporain.
  • - : « Selbstbildnisse, The Happy End Of Franz Kafka's Amerika, Sozialkistentransport, Laternen etc. Â», Hambourg, Deichtorhallen.
  • - : « Self Portraits Â», New York, Luhring Augustine (en).
  • - : New York, Gagosian Gallery Madison.
  • - : Londres, Tate Modern.
  • - : Martin Kippenberger / Dieter Roth, Londres, Hauser & Wirth.
  • - : DĂĽsseldorf, Kunstsammlung (K21).
  • - : Francfort, Das Städel.
  • - : « Eye on Europe - Prints, Books & Multiples, 1960 to Now Â», New York, Museum of Modern Art.
  • 23 fĂ©vrier 2013 - 18 aoĂ»t 2013 : «sehr gut | very good», Hamburger Bahnhof, Berlin[5]

Allemagne

Autriche

  • Graz, Neue Galerie Graz am Landesmuseum Joanneum
  • Klosterneuburg, Sammlung Essl - Kunsthaus
  • Vienne, Volpinum Kunstsammlung

Belgique

  • Anvers, MuHKA Museum voor Hedendaagse Kunst Antwerpen
  • Gand, S.M.A.K. - Stedelijk Museum voor Actuele Kunst

Danemark

Espagne

France

Italie

  • Trevi Flash Art Museum Of Contemporary Art

Norvège

Suisse

Royaume-Uni

États-Unis

RĂ©compense

Notes et références

Sources

  • Sören Fischer, Martin Kippenberger, « Ohne Titel (Selbstbildnis) », dans Meisterwerke des Kupferstich-Kabinetts, Dresden, Staatliche Kunstsammlungen Dresden, 2013, p. 172.
  • (de) Cet article est partiellement ou en totalitĂ© issu de l’article de WikipĂ©dia en allemand intitulĂ© « Martin Kippenberger » (voir la liste des auteurs).

Notes

  1. « Museum Folkwang - Collection Online - Tankstelle Martin Bormann », sur collection-online.museum-folkwang.de (consulté le )
  2. « Martin Kippenberger, toiles à gratter. », sur Libération.fr (consulté le ).
  3. MetroNet.
  4. Voir sur france24.com.
  5. (en) Staatliche Museen zu Berlin, « Martin Kippenberger: sehr gut | very good », sur www.smb.museum (consulté le )
  6. Site du musée.
  7. (de) Liste des lauréats du Käthe-Kollwitz-Preis, Akademie der Künste.

Voir aussi

Biblio-filmographie

  • (de) Manfred Hermes, Martin Kippenberger, Cologne, DuMont, , 183 p. (ISBN 978-3-8321-7579-5 et 978-3-8321-7541-2, OCLC 63048651).
  • Martin Kippenberger, Kippenberger Sans Peine (Conversations) [« Kippenberger leicht gemacht mit Erkennungsphotos »], Genève, MusĂ©e d'art moderne et contemporain, coll. « Écrit d'artiste », (ISBN 978-2-9401-5903-1 et 2940159033, OCLC 715814554)
  • Kippenberger - Der Film ; Allemagne/Autriche 2005 ; rĂ©alisation : Jörg Kobel

Liens externes

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