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Martial-Louis de Beaupoil de Saint-Aulaire

Martial-Louis de Beaupoil de Saint-Aulaire, né le au château de Barry à Bollène et mort à à Fribourg, est un prélat français, évêque de Poitiers, député aux États généraux de 1789.

Martial-Louis de Beaupoil de Saint-Aulaire
Image illustrative de l’article Martial-Louis de Beaupoil de Saint-Aulaire
Biographie
Naissance
Gorre
Décès
Fribourg-en-Brisgau
Évêque de l'Église catholique
Ordination Ă©piscopale
par Arthur Richard Dillon
Évêque de Poitiers
–
Autres fonctions
Fonction laĂŻque
Député aux États généraux de 1789

(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Biographie

Issu d'une très ancienne famille noble, Martial-Louis de Beaupoil de Saint-Aulaire entra dans les ordres et fut sacré évêque de Poitiers en 1759.

Député du clergé, le , aux États généraux, où il représenta la sénéchaussée du Poitou, il s'était montré, dans l'Assemblée préparatoire de son ordre tenue à Poitiers pour la rédaction des cahiers, très opposé aux prétentions du bas-clergé défendues par l'abbé Jacques Jallet qui sera élu député le 1er avril.

Le curé de Notre-Dame de Poitiers s'en plaignit officiellement dans une lettre adressée à Necker, où il prétendit que

« les Ă©vĂŞques de Poitiers et de Luçon s'Ă©taient opposĂ©s constamment Ă  admettre dans le procès-verbal les demandes, rĂ©clamations et protestations qu'ont voulu faire Messieurs les curĂ©s, relativement au susdit cahier, de manière que le cahier n'est, Ă  proprement parler, que celui de Messeigneurs les Ă©vĂŞques ; aussi est-il sans ordre, sans style et sans franchise ».

Ce que leur reprocha également l'abbé Jallet dès les premières séances des Etats-Généraux.

L'évêque s'efforça du moins de prévenir dans son clergé le goût des innovations :

« Nos biens, notre existence civile et politique, tout est menacé. Fasse le ciel que l'orage qui gronde sur la tête des ministres des autels respecte les autels mêmes. »

Il siégea parmi les plus obstinés défenseurs de l'ancien régime et se montra, dès le début, l'adversaire de toutes les innovations et de toutes les réformes proposées. Démissionnaire « pour raison de santé », le , il rentra, quelque temps après, dans l'Assemblée, protestant contre la Constitution civile du clergé par ces paroles :

« J'ai soixante-dix ans, j'en ai passé trente-cinq dans l'épiscopat où j'ai fait tout le bien que je pouvais faire. Accablé d'années et d'études, je ne veux pas déshonorer ma vieillesse, je ne veux pas prêter un serment.... (Il s'élève beaucoup de murmures.) Je prendrai mon sort en esprit de pénitence. (La partie droite applaudit.) »

Il quitta la France aussitôt après la session et émigra en Allemagne, où il mourut sous le Directoire.

Notes et références

    Voir aussi

    Bibliographie

    Liens externes

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