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Martha Rosler

Martha Rosler est une artiste plasticienne et enseignante américaine née à Brooklyn en 1943. Elle vit et travaille à Brooklyn, New York.

Martha Rosler
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Naissance
Période d'activité
Nationalité
Américaine
Activité
Formation
Brooklyn College (New York, 1965), Université de Californie (San Diego, 1974)
Représentée par
Galerie Nagel Draxler (d), Electronic Arts Intermix (en), Video Data Bank (en)
Lieu de travail
Mouvement
Distinction
The 100K Prize (9 décembre 2015), (The New Foundation Seattle)[1]
Site web
ƒuvres principales
Semiotics of the Kitchen (1975)[2], Martha Rosler Reads ''Vogue'' (1982)[3], Meta-Monumental Garage Sale (2012)[4], Body Beautiful, or Beauty Knows No Pain (1966-1972)[5], Cuba, January 1981 (2012)[5]

Associée aux mouvements d'art féministe et d'art conceptuel elle crée des tableaux, des vidéos, des photomontages, des installations, des performances et écrit sur l'art et la culture[6].

Son travail est centrĂ© sur le quotidien et la sphĂšre publique afin d'Ă©clairer, selon ses mots, « les questions souterraines, comme la façon dont nous vivons nos vies, ou la maniĂšre qu’ont les États-Unis de gĂ©rer les affaires en notre nom »[7].

Biographie

Martha Rosler a Ă©tudiĂ© en Californie de 1968 Ă  1980, d'abord dans le comtĂ© nord de San Diego, puis Ă  San Francisco. Elle a aussi vĂ©cu et Ă©tudiĂ© au Canada. Elle est diplĂŽmĂ©e du Brooklyn College (1965) et de l'UniversitĂ© de Californie de San Diego (1974); « lieu de contestation et de dĂ©bats philosophiques ou esthĂ©tiques, oĂč elle frĂ©quente des artistes tels qu’Allan Kaprow ou Miriam Schapiro, et des philosophes, comme Jean-François Lyotard, qui marqueront durablement sa pensĂ©e »[8].

Son fils Josh Neufeld est auteur de bandes dessinées[9].

En 1989, Ă  la place d'une exposition personnelle Ă  la Dia Art Foundation Ă  New York, Rosler a organisĂ© le projet If You Lived Here..., dans lequel 50 artistes, producteurs de films et de vidĂ©os, photographes, architectes, sans domicile fixe, squatteurs, groupes d'activistes et Ă©coliers, abordaient les sujets de l'architecture, des situations de vie contestĂ©es et les visions utopiques. En 2009, une exposition d'archives basĂ©e sur le projet If You Lived Here Still...[10] a ouvert Ă  la galerie E-flux Ă  New York et a voyagĂ© en 2010 Ă  Casco Office for Art Design and Theory, Ă  Utrecht, aux Pays-Bas et Ă  La Virreina Centre de la Imatge Ă  Barcelone. À la suite de ses expositions et des problĂ©matiques qu'elles ont soulevĂ©es, Rosler et l'urbaniste Miguel Robles-DurĂĄn ont travaillĂ© sur un projet d'installation urbaine Ă  Hambourg, en Allemagne, intitulĂ© We Promise![11](2015), qui traite des promesses conflictuelles des projets de rĂ©gĂ©nĂ©rations urbaines en Europe.

Lors de l'exposition Utopia Station à la Biennale de Venise de 2003, elle travaille avec prÚs de 30 de ses étudiants de Stockholm et de Copenhague, ainsi qu'avec le groupe Internet The Fleas, pour produire des banniÚres et un petit pavillon explorant les projets et communautés utopiques et leurs ramifications sociales et politiques[12].

Son exposition personnelle Meta-Monumental Garage Sale[4] se déroule au MoMA à New York en , revisitant une série d'expositions tenues entre 1973 et 1977, centrées sur les ventes de garage américaines[13]. Sa fascination pour les ventes de garage, ces étranges événements communautaires, l'a conduite à commencer à collectionner ses propres objets et à faire ses propres événements de ventes de garage. Le Meta-Monumental Garage Sale[14] de 2010 a présenté 14 000 objets, issus de sa propre collection, et des objets donnés par les employés du musée et par le public[15].

Elle reconduit ce type d'événement, dont le Fair Trade Garage Sale au musée des cultures de Bùle, en lien avec la foire d'Art Basel en 2010, puis au MoMA en 2012.

E-flux a commanditĂ© The Martha Rosler Library, dans laquelle, Ă  compter de , plus de 7 500 volumes issus de sa collection privĂ©e ont Ă©tĂ© mis Ă  la disposition du public[16] dans des institutions artistiques, des Ă©coles et des bibliothĂšques[17]. La collection a dĂ©butĂ© Ă  la galerie new-yorkaise d'E-flux avant de voyager au Frankfurter Kunstverein en Allemagne ; au MuHKA (Museum of Contemporary Art) Ă  Anvers conjointement avec l'« artist-run space » NIC ; Ă  la United Nations Plaza School Ă  Berlin ; Ă  l'Institut national d'histoire de l'art de Paris ; Ă  Stills Ă  Édimbourg ; Ă  John Moore's Art School Ă  Liverpool ; et Ă  la galerie de l'universitĂ© du Massachusetts, Ă  Amherst. Dans la Martha Rosler Library, les visiteurs peuvent s'asseoir et lire ou faire des photocopies gratuitement de ses volumes. D'autres initiatives, comme des groupes de lecture et/ou des prĂ©sentations de lectures publiques, ont Ă©tĂ© organisĂ©es en relation avec le projet.

Son travail fait l'objet de rĂ©trospectives. Positions in the Life World (1998–2000) est montrĂ©e dans cinq villes europĂ©ennes (Birmingham ; Vienne ; Lyon/Villeurbanne ; Barcelone et Rotterdam), Ă  l'International Center of Photography[18] et au New Museum of Contemporary Art Ă  New York. Une autre rĂ©trospective de son travail artistique a lieu Ă  la Galleria Civica d’Arte Moderna e Contemporanea (GAM), Ă  Turin[19].

ƒuvres significatives

Vidéos

Ses Ɠuvres les plus connues sont les vidĂ©os pionniĂšres Semiotics of the Kitchen[20] (1974/75), Vital Statistics of a Citizen, Simply Obtained[21] (1977), Losing: A Conversation with the Parents (1977), Martha Rosler Reads Vogue[22] (1982) et Born to Be Sold: Martha Rosler Reads the Strange Case of Baby $/M (1988).

Son travail porte sur la sphĂšre publique et explore les problĂ©matiques liĂ©es Ă  la vie quotidienne, aux mĂ©dias, Ă  l'architecture et Ă  l'environnement construit, et en particulier sur la maniĂšre dont ils affectent les femmes[23]. Au travers de ses Ɠuvres, Martha Rosler manipule des rĂ©cits performĂ©s et des images de mass mĂ©dias pour perturber les attentes des spectateurs. Elle dĂ©clare : « La vidĂ©o en elle-mĂȘme n'est pas innocente : oui la vidĂ©o me permet de construire, en utilisant une variĂ©tĂ© de formes narratives fictives, des leurres engagĂ©s dans une dialectique avec la tĂ©lĂ©vision commerciale[24]. »

Photomontages

Le photomontage The Bowery in two inadequate descriptive systems[25] (1974-75) est considĂ©rĂ© comme une Ɠuvre fondamentale de la photographie conceptuelle et postmoderne.

Son photomontage Body Beautiful, or Beauty Knows No Pain (c. 1966–72) porte sur la reprĂ©sentation photographique des femmes dans le domaine du privĂ©e, c'est-Ă -dire, la vie domestique. Tandis que House Beautiful: Bringing the War Home traite de l'imagerie de la guerre du ViĂȘt Nam (c. 1967–72), propos repris sur la guerre d'Irak et celle d'Afghanistan, respectivement en 2004 et en 2008.

Installations

Son Ɠuvre Meta-Monumental Garage Sale est sa premiĂšre exposition solo au Museum of Modern Art, Ă  New York. Cette exposition fait rĂ©fĂ©rence aux ventes de garage typiquement amĂ©ricaines. Il s'agit d'une gigantesque vente de garage oĂč les visiteurs peuvent observer et acheter des objets de seconde main. Ces objets font partie de la collection personnelle de l'artiste. Tous ces objets ont Ă©tĂ© des donations de la part de l'artiste elle-mĂȘme, des employĂ©s du MoMA et du public. L'artiste Ă©tant prĂ©sente sur place, elle marchandait directement le prix des diffĂ©rents items avec les visiteurs du musĂ©e[4].

Expositions

Documents audiovisuels
  • A Budding Gourmet[28]1974, 17 min 45 s, n&b, sonore;
  • Semiotics of the Kitchen[2]1975, 6 min 09 s, n&b, sonore;
  • Losing: A Conversation with the Parents[29]1977, 18 min 39 s, couleur, sonore;
  • The East Is Red, The West Is Bending[30] 1977, 19 min 57 s, couleur, sonore;
  • From the PTA, the High School and the City of Del Mar[31] 1977, 6 min 58 s ;
  • Vital Statistics of a Citizen, Simply Obtained[32] 1977, 39 min 20 s, couleur, sonore;
  • Travelling Garage Sale[33] 1977, 30 min, n&b;
  • Domination and the Everyday[34] 1978, 32 min 07 s, couleur, sonore;
  • Secrets From the Street: No Disclosure[35] 1980, 12 min 20 s, couleur, sonore;
  • Optimism/Pessimism: Constructing a Life 1981, 44 min;
  • Watchwords of the Eighties[36] 1981-82, 62 min;
  • Martha Rosler Reads Vogue[3] 1982, 25 min 45 s, couleur, sonore;
  • A Simple Case for Torture, or How to Sleep at Night 1983, 62 min;
  • Fascination with the (Game of the) Exploding (Historical) Hollow Leg[37] 1983, 58 min 16 s, couleur, sonore;
  • If it's too bad to be true, it could be DISINFORMATION[38]1985, 16 min 26 s, couleur, sonore;
  • Global Taste: A Meal in Three Courses[39] 1985, 30 min;
  • Born to be Sold: Martha Rosler Reads the Strange Case of Baby $/M[40] (avec Paper Tiger Television) 1988, 35 min, couleur, sonore;
  • In the Place of the Public: Airport Series[41] 1990, 4 heures, couleur, sonore;
  • Greenpoint: The Garden Spot of the World 1993, 19 min 24 s;
  • How Do We Know What Home Looks Like?[42] 1993, 31 min, couleur, sonore;
  • Seattle: Hidden Histories[43] 1991-95, 13 min, couleur, sonore;
  • Chile on the Road to NAFTA[44] 1997, 10 min, couleur, sonore;
  • Prototype (God Bless America) 2006, 1 min;
  • Semiotics of the Kitchen: An Audition[45] 2011, 10 min 26 s, couleur, sonore.

Bibliographie
  • Julieta Aranda, Brian Kuan Wood et Anton Vidokle, What is contemporary art?, Berlin; New York, Sternberg Press, .
  • Julie Ault, Art matters: how the culture wars changed America, New York, New York University Press, .
  • Walead Besthy, Ethics, Cambridge, Massachusetts, The MIT Press, .
  • Lisa Bloom, Jewish identifies in American feminist : art: ghost of ethnicity, New York, Routledge, .
  • Eugeni Bonet, Video writings by artists: 1970-1900, Barcelona, Mousse Publishing, .
  • Antony Bryant et Griselda Pollock, Digital and other virtualities: renegotiating the image, Londres, New York, I.B. Tauris, .
  • Steve Edwards, Martha Rosler: the Bowery in two inadĂ©quate descriptive systems, Londres, Afterall Books, .
  • Garry Neill Kennedy, The last art college: Nova Scotia College of Art and Design, 1968-1978, Cambridge, Massachusetts, The MIT Press, .
  • Martha Rosler, Decoys and disruptions: selected writings, 1975-2001, Cambridge, Massachusetts, MIT Press in association with International Center of Photography, New York, .
  • Martha Rosler, 3 works, Halifax, Press of Nova Scotia College of Art and Design, .
  • Jayne Wark, Radical gestures: femenism and performance art in North America, MontrĂ©al, McGill-Queen's University Press, .
  • In, around, and afterthoughts (on documentary photography), .
  • If You Lived Here: The City in Art, Theory, and Social Activism, Free Press, .
  • Rights of Passage, NYFA, .
  • In the Place of the Public: Airport Series, Cantz, .
  • Martha Rosler: Positions in the Life World, MIT Press, .
  • Decoys and Disruptions: Selected Essays 1975-2001, MIT Press, .
  • Passionate Signals, Cantz, .
  • ImĂĄgenes PĂșblicas, Editorial Gustavo Gili, .
  • AnaĂ«l Lejeune, Olivier Mignon et RaphaĂ«l Pirenne, French theory and American art, Berlin, Sternberg Press, .

Articles connexes

Notes et références
  1. (en) « Martha Rosler wins inaugural 100K Prize - Announcements - e-flux », sur www.e-flux.com (consulté le )
  2. « Electronic Arts Intermix: Semiotics of the Kitchen, Martha Rosler », sur www.eai.org (consulté le )
  3. « Electronic Arts Intermix: Martha Rosler Reads " Vogue ", Martha Rosler », sur www.eai.org (consulté le )
  4. « MoMA | Meta Monumental Garage Sale », sur www.moma.org (consulté le )
  5. « martha rosler: photos & photomontages », sur martharosler.net (consulté le )
  6. (en) « Writings », sur martharosler.net (consulté le )
  7. Chantal Béret, « Martha Rosler : Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Editions des femmes, 2013 », sur Archives of Women Artists, Research and Exhibitions (consulté le )
  8. Chantal Béret, « Martha Rosler : Dictionnaire universel des créatrices, Paris, Editions des femmes, 2013 », sur Archives of Women Artists, Research and Exhibitions
  9. (en) Scarlet Cheng, « Art is the message on these billboards », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  10. (en) Nina Möntmann, « (Under)Privileged Spaces: On Martha Rosler’s “If You Lived Here
” », sur e-flux.com,
  11. We Promise!
  12. Nochlin, Linda. “Less Than More,” Artforum, Vol. 62, No.1 (septembre 2003), p. 178 ff.
  13. « Meta-Monumental Garage Sale | MoMA », sur The Museum of Modern Art (consulté le )
  14. « martha rosler: photos & photomontages », sur martharosler.net (consulté le )
  15. (en) Randy Kennedy, « No Picassos, but Plenty of Off-the-Wall Bargains », New York Times,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  16. Filipovic, Elena. “If You Read Here... Martha Rosler’s Library,” Afterall no 15 (Ă©tĂ© 2007).
  17. (en) Media Farzin, « Still Here: An Interview With Martha Rosler and Anton Vidokle », Art in America,‎ (lire en ligne, consultĂ© le )
  18. « Martha Rosler: Positions in the Life World », sur International Center of Photography (consulté le )
  19. Galleria d'Arte Moderna, « Galleria d'Arte Moderna - Martha Rosler. AS IF », sur www.gamtorino.it (consulté le )
  20. « Martha Rosler / Semiotics of the Kitchen », sur www.newmedia-art.org (consulté le )
  21. (en) « Vital Statistics of A Citizen- Simply Obtained by Martha Rosler 1977 », sur youtube
  22. (en) « Rosler Martha Martha Rosler Reads Vogue 1982 », sur youtube
  23. « martha rosler: about the artist », sur martharosler.net (consulté le )
  24. "Video itself 'isn't innocent' : Yes video lets me construct, using a variety of fictional narrative forms, 'decoys' engaged in a dialectic with commercial TV."(en) Lori Zippay, Artists' Videos An International Guide, New York, Electronic Art Intermix, , 167 p.
  25. « The Bowery in Two Inadequate Descriptive Systems | Museum as Hub », sur www.museumashub.org (consulté le )
  26. exporevue.com by artcomputingvision.com, « Martha Rosler, l'art comme pratique sociale, exporevue, magazine, art vivant et actualité », sur www.exporevue.com (consulté le )
  27. IAC — Institut d’art contemporain — Villeurbanne/RhĂŽne-Alpes, « Martha Rosler ← Artistes ← IAC — Institut d’art contemporain — Villeurbanne/RhĂŽne-Alpes », sur i-ac.eu (consultĂ© le )
  28. « Electronic Arts Intermix: A budding gourmet, Martha Rosler », sur www.eai.org (consulté le )
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  30. « Electronic Arts Intermix: The East Is Red, The West Is Bending, Martha Rosler », sur www.eai.org (consulté le )
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  44. « Electronic Arts Intermix: Chile on the Road to NAFTA, Martha Rosler », sur www.eai.org (consulté le )
  45. « Electronic Arts Intermix: Semiotics of the Kitchen: An Audition, Martha Rosler », sur www.eai.org (consulté le )

Liens externes

Autres liens
  • Richard Meyer, Feminism Uncovered: On the Wack! Catalogue, Artforum, Ă©tĂ© 2007, p. 211–212, 548.
  • Heather Diack, Too Close to Home: Rethinking Representation in Martha Rosler’s Photomontages of War, Prefix Photo, Toronto, Vol. 7, n° 2 (Nov. 2006), p. 56–69.
  • Jean-Marc Huitorel, Martha Rosler, Sur/Sous le PavĂ©, ArtPress, juillet-.
  • Beatrice von Bismarck, Freedom I Have None: Martha Rosler in der Galerie Christian Nagel, Berlin, Texte zur Kunst, #62, .
  • Raimar Stange, Martha Rosler: Von der notwendigke it (zitierne) der Kunst/ The Need and Necessity for Quotes and Quoting in Art Spike, Ă©tĂ© 2005.
  • Holland Cotter, If It's Too Bad to Be True, It Could Be Disinformation, New York Times, Art in Review section, .
  • Frances Richard, Martha Rosler, Artforum, , p. 173
  • Jens Hoffmann, The Familiar Is Not Necessarily the Known, NU: The Nordic Art Review, Stockholm, Vol. III, n° 2, 2001, p. 58–63
  • Martina PachmanovĂĄ, Umeni bourat myty ve svete kolem nĂĄs i v nĂĄs, Aspekt, Bratislava, 12/2000-1/2001, p. 130–136
  • Martina Pachmanova, Interview with Martha Rosler: Subverting the Myths of Everyday Life, n.paradoxa, n°19 en ligne, , p. 98–109
  • Mary Paterson, Martha Rosler: art activist: Mary Paterson interviews Martha Rosler, n.paradoxa, vol. 23 print, p. 87–91


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