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Mario Nizzoli

Mario Nizzoli (ou Nizzolo), en latin Marius Nizolius, (né le à Brescello, dans le duché de Modène et mort le à Sabbioneta) est un littérateur et philosophe italien de la Renaissance.

Mario Nizzoli
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  79 ans)
Sabbioneta
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Mouvement

Biographie

Mario Nizzoli naquit, en 1498, Ă  Brescello ou Ă  Boreto, campagne voisine de cette ville, dans le Modenais. Il fit ses Ă©tudes avec beaucoup de distinction, et fut appelĂ© en 1522 Ă  Brescia par le comte Gianfrancesco Gambara, protecteur Ă©clairĂ© des lettres, qui lui donna un logement dans sa maison, et ne cessa de le combler de marques d'intĂ©rĂŞt. Ce fut par le conseil de Gambara qu'il s'attacha particulièrement Ă  la lecture des ouvrages de CicĂ©ron, dont il fit ses dĂ©lices le reste de sa vie. La reconnaissance l'engagea Ă  se charger de l'Ă©ducation des neveux de son bienfaiteur, et il ne quitta Brescia que pour aller occuper une chaire Ă  l'UniversitĂ© de Parme, au commencement de l'annĂ©e 1547. Le prince Vespasien Gonzague ayant Ă©tabli, en 1562, une acadĂ©mie Ă  Sabbioneta pour l'enseignement des langues anciennes, il en offrit la direction Ă  Nizzoli, avec un traitement de trois cent Ă©cus. Nizzoli ne tarda pas Ă  se repentir d'avoir acceptĂ© une place qui le dĂ©tournait de ses occupations habituelles, et que ses infirmitĂ©s l'empĂŞchaient d'ailleurs de remplir aussi bien qu'il l'aurait dĂ©sirĂ©. Il prĂ©senta donc sa dĂ©mission ; et s'Ă©tant retirĂ© Ă  Brescello, il y mourut en 1566, Ă  l'âge de 68 ans. Ses restes furent dĂ©posĂ©s dans la principale Ă©glise, avec une inscription rapportĂ©e par Tiraboschi. Il Ă©tait en correspondance avec les savants les plus distinguĂ©s de son temps, Annibal Caro et Paul Manuce. Son admiration excessive pour CicĂ©ron lui attira une violente querelle avec Marcantonio Majoragio.

Adversaire de la scolastique, Nizzoli est surtout connu pour son De veris principiis : dans le sillage de Laurent Valla, il appelle à une réforme de l'éducation visant à rendre à la rhétorique, considérée comme la reine des sciences et des arts, la matière enseignée par les philosophes, selon le principe cicéronien qui pose que la véritable sagesse ne peut être séparée de la véritable éloquence. À la suite des Pythagoriciens, l'erreur de Socrate, de Platon et d'Aristote, ainsi que des philosophes qui leur succédèrent, fut de contrevenir à ce principe. Le lien de Nizzoli avec une certaine scolastique est pourtant réel, dans la mesure où l'on retrouve chez lui l'influence de la tradition nominaliste qui combat les abstractions et les universaux, et qu'il étend à toute la dialectique et la métaphysique. Nizzoli énonce cinq principes de vérité pour les étudiants de son temps : 1) connaître le grec et le latin ; 2) sans les préceptes des grammairiens et des rhéteurs toute connaissance est ignorance ; 3) la lecture intensive des bons auteurs est nécessaire pour comprendre les lois et les règles du langage commun ; 4) la liberté doit être totale à l'égard de toute école, chacun ne devant prendre pour maître que lui-même ; 5) parler clairement, sans incohérence, éviter les questions absurdes, les paradoxes et les nouveautés.

Ĺ’uvres

Mario Nizzoli, Ciceronem observationes, Venise, Giovanni Maria Bonelli, 1561.

On a de lui :

  • Observationes in M. Tullium Ciceronem, Pratalboino, 1535, in-folio. C'est le recueil alphabĂ©tique de tous les mots employĂ©s par l'orateur romain, avec des exemples qui servent Ă  en dĂ©terminer les diffĂ©rentes acceptions. Il dĂ©dia cet ouvrage Ă  son mĂ©cène, qui l'avait fait imprimer Ă  ses frais, dans sa propre maison. Cette première Ă©dition de 1535 est belle et rare, mais peu recherchĂ©e, parque qu'elle est moins complète que celles qui ont suivi. Michele Nizzoli, neveu de Mario, en publia une nouvelle Ă©dition corrigĂ©e sur les manuscrits de son oncle, Venise, Alde Manuce, 1570, in-fol. ; et il donna Ă  l'ouvrage un titre plus convenable, en l'intitulant Thesaurus Ciceronianus. Ce trĂ©sor eut une grand vogue dans le XVIe siècle. A peine avait-il paru, que les imprimeurs de Bâle et de Lyon, le reproduisirent. Celio Secondo Curione et Marcello Squarcialupi, en donnèrent des Ă©ditions augmentĂ©es, tombĂ©es dans l'oubli. On fait encore cas des Ă©ditions de Jacob Cellarius, Francfort, 1613, in-folio ; mais la meilleure des Ă©ditions de cet ouvrage, est sans contredit, celle que Facciolati a publiĂ©e, avec des augmentations, Padoue, 1734, sous le titre de Lexicon Ciceronianum. Le succès de cette compilation ne pouvait manquer d'Ă©veiller la critique. Henri Estienne n'Ă©pargna ni l'auteur ni son livre dans deux dialogues intitulĂ©s : Pseudo-Cicero, et Nizolio-Didascalus.
  • De veris principiis et vera ratione philosophandi contra pseudo-philosophos, livre contre les doctrines et le langage des scolastiques, Parme, 1553, dont Leibniz a donnĂ© une nouvelle Ă©dition avec une prĂ©face (Francfort, 1670, in-4°).
  • Marii Nizolii Brixellensis in M.T. Ciceronem observationes : Caelii Secundi Curionis labore & industria secundò atque iterum locupletatae, perpolitae, & restitutae. Ejusdem M. Nizolii libellus, in quo vulgaria quaedam verba, & parum Latina, ad purissimam Ciceronis consuetudinem emendantur, ab eodem Caelio, s.c. limatus & auctus (en ligne BU Clermont Auvergne).

Sources

Liens externes

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