Marin Alsop
Marin Alsop, née le à Manhattan, est une cheffe d'orchestre américaine.
Chef d'orchestre en chef (d) Ravinia Festival (en) | |
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Chef d'orchestre en chef (d) Orchestre symphonique de la radio de Vienne | |
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Directrice musicale Orchestre symphonique de l'Ătat de SĂŁo Paulo | |
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Chef d'orchestre en chef (d) Orchestre symphonique de l'Ătat de SĂŁo Paulo | |
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Directrice musicale Orchestre symphonique de Baltimore | |
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Chef d'orchestre en chef (d) Orchestre symphonique de Bournemouth | |
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Cheffe d'orchestre Orchestre symphonique de Saint Louis | |
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Directrice musicale Orchestre symphonique du Colorado | |
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Directrice musicale Cabrillo Festival of Contemporary Music (en) | |
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Directrice musicale Eugene Symphony (en) | |
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Naissance | |
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Nationalité | |
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Activités |
A travaillé pour |
AcadĂ©mie de musique et des arts du spectacle de Vienneâ Orchestre symphonique du Colorado Orchestre symphonique de Saint Louis Richmond Symphony Orchestra (en) Eugene Symphony (en) Orchestre symphonique de Baltimore UniversitĂ© Johns-Hopkins Orchestre symphonique de la radio de Vienne Orchestre symphonique de l'Ătat de SĂŁo Paulo |
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Membre de | |
Instrument | |
MaĂźtres |
Leonard Bernstein, Gustav Meier (en) |
Genre artistique | |
Site web |
(en) www.marinalsop.com |
Distinctions |
Présentation
Elle a succédé à Philippe Entremont à la direction musicale de l'Orchestre symphonique du Colorado de 1993 à 2005. De 2002 à 2008, elle dirige l'orchestre symphonique de Bournemouth, et depuis 2007 l'Orchestre symphonique de Baltimore, succédant à Iouri Temirkanov.
Née à Manhattan à New York, elle étudie à l'université Yale puis à la Juilliard School. Elle étudie ensuite auprÚs de Leonard Bernstein, Seiji Ozawa et Gustav Meier.
Elle a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e artiste de l'annĂ©e 2003 par le magazine musical Gramophone et a reçu le prix de chef d'orchestre de la Royal Philharmonic Society au cours de la mĂȘme saison.
Le , elle devint le premier chef d'orchestre Ă recevoir le Prix MacArthur.
En , et en , elle dirige l'Orchestre national de Belgique pour les six soirĂ©es de la finale du Concours musical international Reine-Ălisabeth-de-Belgique.
Ă partir de septembre 2019, elle prend ses fonctions, pour une pĂ©riode reconductible de 3 ans, Ă la tĂȘte de l'orchestre symphonique de la radio de Vienne, devenant la premiĂšre directrice musicale Ă occuper ce poste depuis sa crĂ©ation en 1945[1].
En 2023, Marin Alsop est nommĂ©e directrice artistique et cheffe de lâOrchestre symphonique national de la radio polonaise Ă compter de la saison 2023-2024, pour une durĂ©e de trois ans[2].
Son rĂ©pertoire s'Ă©tend de Brahms Ă TĆru Takemitsu, Philip Glass et John Adams, en passant par TchaĂŻkovski, BĂ©la BartĂłk, Samuel Barber ou Leonard Bernstein.
Biographie détaillée
Enfance et adolescence
Des dĂ©couvertes et des Ă©veils jalonnent l'enfance et dâadolescence de la future cheffe. Elle dit « ĂȘtre nĂ©e dans le mĂ©tier » : ses parents musiciens â pĂšre anciennement premier violon de lâorchestre du New York City Ballet, mĂšre violoncelliste dans le mĂȘme ensemble â ne pouvaient pas imaginer une autre vie pour leur fille. Elle raconte une sorte de blague : « Un jour ils Ă©taient Ă table pour le petit dĂ©jeuner, et ils se sont dits â nous devrions former un trio. Faisons un pianiste ![3] - [4] »
Ă deux ans, elle commence lâĂ©tude du piano mais dĂ©clare que « ce nâĂ©tait pas [s]on instrument » ; Ă lâĂąge de cinq ans ses parents lui permettent de lâabandonner[3] et lui donnent alors un violon. Elle est dâabord assez rĂ©calcitrante, puis ses parents lui promettent de lâenvoyer en colonie de vacances si elle sâentraine sĂ©rieusement.
La famille Alsop vit alors dans un sous-sol au 71e rue de Manhattan et lâidĂ©e dâaller voir un peu de verdure encourage la jeune Marin. Elle a la surprise de dĂ©couvrir quâil sâagit dâune colonie de vacances... musicale, oĂč elle sâentrainera chaque jour au violon. « Mais jây ai pris goĂ»t, et jâai commencĂ© Ă mâentrainer pour de bon » dit-elle. Ă part un petit peu de guitare Ă une autre pĂ©riode, elle ne quittera plus le violon[3].
Ă sept ans, elle est reçue dans le programme « pre-college » de la Juilliard School of Music, oĂč elle jouera dans le mĂȘme orchestre de jeunes que Yo-Yo Ma. Ă neuf ans, elle est convoquĂ©e chez le directeur des Ă©tudes qui la rĂ©primande pour vouloir « diriger lâorchestre depuis le fond des deuxiĂšmes violons. » Ceci parce quâelle bouge, sourit, sâamuse en jouant.
La suite de son histoire varie selon les entretiens et les articles. Il est sĂ»r que peu de temps aprĂšs son pĂšre lâamĂšne voir un concert dirigĂ© par LĂ©onard Bernstein, un de ses fameux « Young Peopleâs Concerts » dans lesquels le chef explique une Ćuvre aux jeunes auditeurs. Elle remarque que cet homme bouge, sourit et sâamuse lui aussi sans que personne n'y trouve Ă redire. Elle note aussi la force de sa personnalitĂ© : « Lorsquâil se tournait vers nous pour parler de lâĆuvre, je croyais quâil me parlait directement. » Au cours de ce mĂȘme concert, elle dit Ă son pĂšre : « Câest ça que je veux faire[5] ! »
Encore une fois, les versions de la biographie varient mais, lorsque la petite Marin annonce Ă son professeur de violon quâelle veut devenir cheffe dâorchestre, celui-ci rĂ©pond : « Impossible, tu es une fille. » Soit pour rĂ©pondre Ă ce commentaire dĂ©courageant, soit simplement pour rĂ©pondre Ă lâenvie de sa fille, Lamar Alsop pose devant elle un matin une boĂźte en bois. Marin lâouvre et trouve dedans un jeu de baguettes faites Ă la main par ce pĂšre douĂ© autant en menuiserie quâen musique. Elle possĂšde toujours cette boĂźte. De plus, aprĂšs une courte pĂ©riode pendant laquelle elle sâest fournie en baguettes chez un professionnel, elle utilise toujours celles faites par son pĂšre[4] - [6].
Elle a bientĂŽt lâoccasion dâutiliser Ă nouveau Ă la fois ses dons en menuiserie et pour la musique dans la rĂ©sidence secondaire achetĂ©e dans la partie rurale de lâĂtat de New York. Elle se souvient quâils vivent lĂ avec une petite cuisine et une seule salle de bains mais aussi avec une salle de concert capable de recevoir 300 spectateurs et dans laquelle les Alsop et leurs amis donnent rĂ©guliĂšrement des concerts : « CâĂ©tait la meilleure formation en musique que jâaurais pu avoir [4]. »
LâĂ©vĂ©nement qui a appris Ă Marin Alsop le vrai pouvoir expressif de la musique est racontĂ© selon diffĂ©rentes versions mais l'Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur est toujours le mĂȘme, le sextette en si bĂ©mol de Johannes Brahms. Elle a 11, 12 ou 14 ans lors de cette dĂ©couverte[7] - [8] ; elle acquiert aussitĂŽt lâenregistrement quâelle dit avoir Ă©coutĂ© jusquâĂ lâuser : « on voyait pratiquement Ă travers »[9].
Elle raconte quâelle se sentait seule alors qu'elle ne voulait pas ĂȘtre diffĂ©rente des autres enfants et que le fait dâĂȘtre violoniste lui donnait le sentiment dâĂȘtre Ă part. Marin Alsop reste toujours discrĂšte sur sa vie privĂ©e (elle n'en parle lors d'interviews que depuis quâelle a un fils) mais elle fait parfois des gestes discrets de soutien Ă la communautĂ© homosexuelle[10].
1972-1979 : Yale, Juillard
En 1971, elle prend son premier « job » : violoniste de rue, devant la cathédrale de New York[11]!
Ă 15 ans, elle entame ses Ă©tudes supĂ©rieures Ă Yale, mais sans dĂ©clarer une discipline. Elle penche pour les mathĂ©matiques. Câest Ă cette Ă©poque qu'elle aborde son premier morceau contemporain : les Contrasts de Bartok pour clarinette, violon et piano. Il ne lui plaĂźt pas : « oh, je ne tolĂšre pas cette musique contemporaine ! ».
Ă lâĂąge de 17 ans, pour gagner de lâargent, elle commence Ă jouer dans des ensembles menĂ©s par des compositeurs : Philip Glass et Steve Reich. Câest ainsi que se dĂ©veloppe son goĂ»t pour le contemporain qui la mĂšne Ă fonder un orchestre consacrĂ© au nouveau rĂ©pertoire et Ă soutenir diffĂ©rents compositeurs vivants tout le long de sa carriĂšre[12] - [13] - [5] - [14] - [15].
En 1976, elle commence Ă diriger, en invitant des amis chez elle pour de la pizza, de la biĂšre ... et quelques partitions.
Elle retourne Ă New York pour continuer ses Ă©tudes au Juilliard School, dâoĂč elle sort avec une licence (1977) et une maĂźtrise (1978) en violon. Mais sans aucune vraie formation en direction dâorchestre. Elle essaiera plusieurs fois dâentrer dans le programme de direction de Juilliard, en vain. Tout ce quâelle peut faire câest de prendre des leçons privĂ©es avec Carl Bamberger) (1979). Entretemps, elle travaille oĂč elle peut comme violoniste, y compris dans lâorchestre de ses parents, dans le New York Philharmonic, New York Chamber Symphony, American Composers Orchestra et, semble-t-il, comme premier violon de l'American Symphony. Elle joue aussi dans des comĂ©dies musicales, des musiques de pub et des bandes de films[16] - [17] - [18] - [19].
1981 : String Fever
Ă une certaine Ă©poque, dĂ©couragĂ©e peut-ĂȘtre par lâimpossibilitĂ© dâavancer dans sa carriĂšre de chef, Marin dĂ©cide de se convertir en violoniste rock. Elle avoue pourtant ne rien avoir su sur le style rock pour le violon[20]. De mĂȘme sur le jazz, ce qui ne lâempĂȘche de fonder un ensemble de 14 joueuses de cordes (et une percussionniste) pour jouer des partitions de jazz. Le compositeur qui compose pour elles leur premier morceau se plie de rire lorsquâil lâentend : « on jouait comme si câĂ©tait du Mozart ». Elles Ćuvrent ensuite pour acquĂ©rir un style plus appropriĂ© et avec lâaide de diffĂ©rents compositeurs elles dĂ©veloppent un rĂ©pertoire et une rĂ©putation. Lâensemble joue sur des disques de Billy Joel. Malheureusement, elle a toujours du mal Ă garder des musiciennes dans lâensemble et finit par renoncer. Le dernier compte-rendu du New York Times est datĂ© du [21] - [22] - [17] - [23].
1984 : Concordia
AprĂšs avoir fait 10 000 $ dâĂ©conomies et trouvĂ© un mĂ©cĂšne, Monsieur Taki, elle s'impatiente de commencer Ă diriger, fonde lâorchestre Concordia, qui compte 35 musiciens au dĂ©but. Il se prĂ©sente comme un orchestre qui mĂ©lange la musique classique et le jazz.
Le premier compte-rendu dâun concert quâelle dirige est publiĂ© en 1985. Elle en rĂ©sume le contenu ainsi : « On devrait croire que câest une personne de talent, mais on ne le croit pas. » Elle dit avoir passĂ© deux jours au lit ensuite[7] - [24].
Pendant les annĂ©es 1980 lâensemble reçoit des critiques diverses, allant de la dĂ©ception Ă lâapprobation. Il montre aussi dĂ©jĂ les prĂ©dilections de Marin, pour lesquelles elle se fait vite fĂ©liciter : combinaison dâĆuvres classiques et contemporaines, accent sur la musique amĂ©ricaine, concerts dâĆuvres oubliĂ©es ou inconnues, solistes ou collaborations insolites, prĂ©sentation de partitions de film (et mĂȘme de dessin animĂ© !), encouragement de nouveaux compositeurs (et mĂȘme un concours de composition en 1993). De plus, cette expĂ©rience lui apprend aussi Ă chercher des financements, Ă vendre son ensemble, Ă Ă©tablir et traiter avec un conseil dâadministration, mĂȘme Ă mettre le bon prix aux places[25] - [26] - [27] - [28] - [29] - [30] - [31] - [13].
Lâorchestre comptera 50 musiciens en 1990. MalgrĂ© sa grande affection pour cet ensemble â « je veux rester toujours en contact avec un groupe qui mâa enrichie » â elle le quitte au tournant du siĂšcle ; il nây survit pas. Le dernier compte-rendu apparaĂźt dans le New York Times en [32] - [33] - [34] - [35].
En mĂȘme temps elle Ă©tudie la direction dâorchestre avec Harold Farberman (1985).
1987 : audition ratée
Pendant ce temps, elle cesse dâessayer dâentrer dans le programme de direction dâorchestre de Juillard et vise un autre programme, celui de lâĂ©cole dâĂ©tĂ© du Boston Symphony Orchestra, connu mondialement sous le nom de Tanglewood, dâaprĂšs le lieu oĂč se trouve lâĂ©cole. Elle a lâoccasion dâauditionner pour le directeur du programme, son idole Bernstein, pendant que celui-ci travaille avec lâorchestre de Juillard en Schleswig-Holstein. Elle parle peu de cette audition car elle nâa pas Ă©tĂ© acceptĂ©e : « Il est arrivĂ© en retard et de trĂšs mauvaise humeur. » Mais la prĂ©sence en Allemagne de Bernstein et de lâorchestre suscite lâintĂ©rĂȘt des mĂ©dias qui tournent une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision. On voit dans cette Ă©mission un moment de cette audition, disponible actuellement sur le site du Baltimore Symphony Orchestra. Il est clair, en le regardant, qu'elle ne rate pas son audition : câest Bernstein qui la rate. Il ne regarde pas la jeune chef, et il lâinterrompt au tout dĂ©but de son morceau dâaudition, la deuxiĂšme symphonie de Beethoven, pour lui en dicter lâinterprĂ©tation : « Pourquoi est-ce que vous laissez un silence aprĂšs ce point dâorgue ? » On le voit mĂȘme diriger derriĂšre elle. Il est Ă©vident que Bernstein, imbu de lui-mĂȘme, joue pour la camĂ©ra et ignore tout autre Ă©lĂ©ment de la situation. Y compris les capacitĂ©s de cette jeune chef [36] - [37] - [38].
1988-1989 : Tanglewood, Stokowski, postes
Bernstein accueille Marin Ă Tanglewood en Ă©tĂ© 1988, Ă sa cinquiĂšme tentative. Elle reçoit le Leonard Bernstein Fellowship, poste prestigieux Ă Tanglewood et une honorifique quâelle recevra Ă nouveau pour lâĂ©tĂ© 1989, ainsi que le prix Koussevitsky (dĂ©cernĂ© pour la premiĂšre fois depuis dix ans). Elle a peur dâavoir une crise cardiaque avant dây arriver, tant elle est excitĂ©e, et perd le sommeil en y pensant. Une fois lĂ , elle essaie de passer autant de temps que possible avec Bernstein, jusquâĂ lâĂ©couter chantonner des chansons des Beatles pendant toute une nuit[36] - [39] - [40] - [13].
Elle a aussi la grande chance de diriger une Ćuvre entiĂšre pendant cette saison dâĂ©tĂ©. Câest la 3e symphonie de Roy Harris, et elle croit encore une fois quâelle va avoir une crise cardiaque en dĂ©couvrant quâelle partage le programme avec Bernstein. Mais câest elle qui devient « la vedette de la saison » avec ce concert[36] - [7] - [41] - [5].
NâempĂȘche que les rapports avec ce grand maĂźtre ne sont pas toujours faciles. Un jour il lui dit Ă propos de son travail de chef : « Je ne comprends pas. Lorsque je ferme les yeux, jâoublie que vous ĂȘtes une femme. » Elle dit avoir rĂ©pondu : « Eh bien, si ça vous rend plus Ă lâaise, pourquoi ne pas garder les yeux fermĂ©s ? ». Elle avoue que Bernstein « Ă©tait Ă la fois en avance sur son temps et avec son temps ; il nâĂ©tait pas Ă lâaise avec lâidĂ©e dâune femme devant un orchestre. »[42] - [6]
Entretemps, dâautres occasions pour se faire valoir se prĂ©sentent. En 1988 elle devient chef assistante au Richmond Symphony. Au , elle participe au prestigieux concours Stokowski soutenu par lâAmerican Symphony Orchestra. Elle est finaliste mais ne dĂ©croche pas le prix. Pourtant, le critique du New York Times trouve sa direction supĂ©rieure, dĂ©clarant que : « les premiĂšres mesures de sa symphonie PathĂ©tique Ă©taient celles de la soirĂ©e qui ont le plus fait pour nous faire oublier pendant un moment quâil sâagissait dâun concours: lĂ , il y avait de la musique. » Les musiciens, dans leur sondage, la prĂ©fĂšrent aussi au gagnant. Elle sera membre du jury pour ce concours en 1994[43] - [44].
En , elle dĂ©bute avec le New World Symphony Ă Miami, et en juin elle dirige lâorchestre du New York City Ballet dans le concerto pour violon de Samuel Barber, avec son pĂšre comme soliste (et sur la chorĂ©graphie de Peter Martins)[45] - [46].
En , le Long Island Philharmonic annonce sa nomination comme directrice musicale de lâorchestre Ă partir de la saison 1990-1991. Elle renouvelle le contrat pour deux annĂ©es en 1992. Câest vraisemblablement avec cet orchestre quâelle commence Ă parler au public au dĂ©but du concert Ă propos des Ćuvres du programme[39] - [47].
1990-1999 : activité débordante
Pendant cette période, elle « passe de quatre concerts par an à peu prÚs cinquante », et doit gérer ces orchestres et les voyages[47].
Entre et , elle accepte la direction du Eugene Symphony Orchestra dans lâOregon, tout en gardant Long Island, Concordia, et Richmond. Une carriĂšre trĂšs vite trĂšs chargĂ©e[48] !
Le , elle dirige la premiĂšre fois son premier grand orchestre : le New York Philharmonic, Ă un festival dâĂ©tĂ© Ă la ville de Valhalla. Ă la mĂȘme Ă©poque, elle aurait dirigĂ© aussi le National Symphony, le Los Angeles Philharmonic et le Philadelphia Orchestra, et elle sera la premiĂšre femme Ă diriger le Boston Symphony Orchestra[49] - [50] - [17] - [51].
MalgrĂ© une activitĂ© dĂ©bordante, elle trouve le temps de dĂ©velopper ce qui deviendra ensuite une autre mission : lâĂ©ducation.
En dĂ©cembre, elle visite une Ă©cole primaire qui ne peut plus se payer un professeur de musique pour jouer et diriger dâautres musiciens et les Ă©lĂšves. Il sâagit dâun programme mensuel. Elle fait cette activitĂ© dans le cadre de son travail avec Concordia mais lâĂ©tend aussi au Long Island Philharmonic[17] - [52].
En , elle enregistre son premier CD, avec Concordia. Ensuite, elle dĂ©marre comme directrice musicale du festival dâĂ©tĂ© de Santa Cruz, le Cabrillo Festival of Contemporary Music, en Ă©tĂ© 1992. Ce festival gagne chaque annĂ©e des rĂ©compenses pour ses programmes innovateurs[53].
Finalement, câest le Colorado Symphony que Marin entreprend de diriger.Elle devient en mĂȘme temps sa premiĂšre directrice musicale. Lâannonce est faite en et elle dĂ©marre en septembre. En cette mĂȘme annĂ©e, elle dirige son premier concert en Europe, au festival de Schleswig-Holstein[54] - [55].
Ainsi, lorsquâelle Ă©crit un essai pour lâassociation national des chefs dâorchestre, faisant alors partie de leur livret sur le processus de sĂ©lection des directeurs musicaux dâorchestre, une liste impressionnante de titres suit son nom[56].
DiffĂ©rentes difficultĂ©s se prĂ©sentent pendant cette Ă©poque. Elle refuse dâutiliser un systĂšme dâamplification mis en place Ă la salle oĂč le Eugene Symphony se prĂ©sente[57]. En 1992-1993, des nĂ©gociations difficiles avec les musiciens du Long Island Symphony, principalement sur leur droit de participer au choix de nouveaux membres de lâorchestre, la pousse Ă menacer de dĂ©missionner. Elle dirige sa derniĂšre saison de concerts avec cet ensemble en 1994-1995 et ses derniers concerts en [58] - [59] - [60] - [61].
Mais des moments dâapothĂ©ose arrivent aussi. Câest en 1993 qu'elle rĂ©alise une idĂ©e sur laquelle elle travaille depuis quelque temps, monter une version gospel du Messie de Haendel. Too Hot to Handel voit sa crĂ©ation mondiale Ă New York et devient un concert incontournable Ă la saison de NoĂ«l, donnĂ© Ă Denver, Ă New York et Ă Baltimore[51].
Et en 1994, l'Orchestre symphonique de Saint-Louis la nomme au poste de chef créatif[62].
Pendant la deuxiÚme moitié de la décennie, elle dirige souvent le Atlanta Symphony pendant que celui-ci cherche un directeur. En 1995, elle dirige le National Orchestral Institute Philharmonic à College Park et le St. Louis Symphony à Saint-Louis[63] - [64].
En 1998, elle dirige le City of London Symphony Ă Bruxelles, le Hollywood Bowl Symphony Ă Los Angeles, le Philadelphia Orchestra Ă Philadelphie, le Texas Festival Orchestra, lâorchestre du ballet de Hambourg Ă New York[65] - [66] - [67].
En 1999, elle commence Ă se faire une rĂ©putation en Europe[68]. Elle dirige lâOrchestra of the Age of Enlightenment Ă Londres, ainsi que des concerts du New York Philharmonic pour le centenaire dâAaron Copland Ă New York (câest la premiĂšre fois quâelle dirige cet orchestre pendant la saison rĂ©guliĂšre)[69] - [70] - [71] - [72] - [34].
2000-2010 : apothéose
Au tournant du siĂšcle, sa carriĂšre sâouvre sur le plan international[73].
En 2000, elle est nommĂ©e chef invitĂ©e principale au City of London Sinfonia et Royal Scottish National Orchestra, deux postes quâelle occupe jusquâen 2003[74].
En 2001, elle dirige le Vlaams Radio Orchestra à Bruxelles, le National Symphony à Washington (un programme sur « la femme dans la salle de concert »), le London Symphony Orchestra à Daytona Beach, le Minnesota Orchestra à Minneapolis. Elle retourne à Eugene pour présenter un de ses concerts au thÚme féminin[75] - [76] - [23] - [77].
Elle quitte le Colorado Symphony mais continue de lui donner six semaines par saison en 2002-2003 et 2003-2004. Elle termine son mandat de directrice officiellement en [14] - [78].
En , elle fait son premier concert au festival Ravinia, prĂ©sentĂ© par le Chicago Symphony Orchestra[6] - [79] et en septembre, aprĂšs avoir dirigĂ© quelques concerts en tant que chef invitĂ©e, elle est invitĂ©e Ă commencer son sĂ©jour dans le sud-ouest de l'Angleterre Ă la tĂȘte de lâorchestre « qui voyage le plus de tous les orchestres » (dans sa rĂ©gion), le Bournemouth Symphony Orchestra. Câest cet orchestre qui fait dâelle une vedette. Elle passe six ans Ă le diriger ; dĂšs le deuxiĂšme concert elle reçoit les Ă©loges des critiques et « elle a les musiciens dans sa poche »». DĂ©jĂ aux Proms de 2003, le critique remarque lâensemble « alerte et plein de rĂ©pondant ». Elle continue aussi Ă innover. Elle crĂ©e un festival basĂ© sur la musique de Bartok et enregistre plusieurs de ses Ćuvres avec cet orchestre. Lorsquâelle quitte lâensemble en 2008 le critique du Telegraph parle de lâ Ă©pine dorsale quâelle lui aura donnĂ©e. Pendant ce sĂ©jour elle dirige aussi lâOrchestra of Birmingham City[14] - [80] - [62] - [81] - [82] - [83].
En 2003, elle retourne encore une fois Ă Eugene, dirige le City of London Sinfonia Ă Londres, le Minnesota Orchestra Ă Minneapolis, amĂšne son orchestre de Bournemouth aux fameux « Proms » de Londres. Elle reçoit la rĂ©compense « Artiste de lâannĂ©e » de la revue Gramophone et aussi la rĂ©compense de meilleur chef dâorchestre de la Royal Philharmonic Society. Cette derniĂšre loue « la discipline impressionnante, lâhumanitĂ©, la sensibilitĂ© qui lui permettent de communiquer des idĂ©es fraĂźches et stimulantes avec conviction ». Elle participe au jury de Masterprize, un concours international de composition[84] - [85].
Son fils Auden, naĂźt en septembre, portĂ© par sa partenaire. Cette grande aventure la surprend : « on se dit que, une fois que lâenfant naĂźt, les choses peuvent revenir au normal. Câest lĂ que lâon dĂ©couvre que rien ne sera plus normal ». DĂ©sormais des rĂ©flexions sur la vie de famille et sur le dĂ©veloppement de son fils entrent dans ces entretiens, jusquâalors concentrĂ©s uniquement sur sa vie professionnelle[86] - [87] - [88] - [89] - [90] - [85] - [91].
En 2004, elle dirige dâune main de maĂźtre une version concert de Candide de Bernstein, et la production reçoit des nominations aux Tony (rĂ©compenses pour le thĂ©Ăątre amĂ©ricain). Câest le New York Philharmonic quâelle dirige. Elle dirige aussi le National Youth Orchestra Ă Birmingham, le London Symphony Orchestra Ă Londres, et aussi les orchestres dâAtlanta, Los Angeles, Cincinnati, Minneapolis, St. Louis[92] - [93] - [94] - [95].
2005 : un grand tournant
En quĂȘte dâun nouvel orchestre amĂ©ricain, elle dĂ©croche le poste de directrice musical du Baltimore Symphony Orchestra. Lorsque lâannonce est faite aux musiciens, ils rĂ©agissent par un silence total ! Le lendemain, lâinformation apparaĂźt dans les journaux : les musiciens auraient votĂ© contre elle Ă 90 % ! Elle hĂ©site Ă accepter le poste : « je nâai pas besoin de cette sorte de problĂšme. » Mais en rĂ©flĂ©chissant elle se ravise : « quâest-ce qui arrivera la prochaine fois quâun orchestre offre un poste Ă une femme ? Quel message Ă envoyer : les choses deviennent difficiles et je me sauve. » Elle dĂ©cide plutĂŽt de parler directement aux musiciens. Elle arrive devant lâorchestre sans avertissement, parle franchement de leurs problĂšmes et des solutions quâelle compte apporter et leur offre un temps de rĂ©flexion. Elle nâa mĂȘme pas le temps de quitter la salle ; les musiciens la rappellent tout de suite[96] - [4] - [16].
Les dĂ©tails de cet incident sont toujours brouillĂ©s dans lâesprit de beaucoup de mĂ©lomanes. Ce fameux vote de 90 %, câĂ©tait contre, non pas Marin, mais le conseil dâadministration qui ne communiquait pas assez avec les musiciens. Elle sâest trouvĂ©e piĂ©gĂ©e au milieu dâun conflit de longue date entre les musiciens et la gestion. CâĂ©tait un membre du conseil qui « arrangeait Ă sa sauce » le scrutin, prĂ©fĂ©rant lâattribuer Ă Marin plutĂŽt quâau conseil. MĂȘme aujourdâhui on peut lire dans les commentaires en ligne une rĂ©flexion sur « cette chef qui ne doit pas valoir grand-chose puisque 90 % de lâorchestre avait votĂ© contre elle ». Et ceci malgrĂ© une confĂ©rence de presse qui a tentĂ© de rectifier cette mauvaise impression, tenue le [97] - [98] - [99].
Comme pour compenser ce moment de conflit, elle est nommĂ©e artiste de lâannĂ©e pour les Classical BRIT Awards et reçoit une bourse MacArthur (500 000 $), une rĂ©compense qui permet Ă des artistes et des scientifiques de poursuivre des projets ambitieux. Elle utilise la sienne pour fonder une bourse dâĂ©tudes en direction dâorchestre pour de jeunes femmes, le Taki Concordia Fellowship avec laquelle elle forme dâĂ©clatantes jeunes chefs[100].
En 2006, elle dĂ©bute avec les orchestres du Tonhalle et du Concertgebouw, ainsi quâavec le National Opera Ă Washington. Elle participe au sommet Ă©conomique de Davos et inaugure des discussions sur la musique, Marin on Music Ă la radio nationale publique amĂ©ricaine.
2007 : Baltimore Symphony Orchestra
Marin devient en cette annĂ©e la premiĂšre femme nommĂ©e Ă un orchestre amĂ©ricain majeur : il y a aux Ătats-Unis 17 orchestres qui composent le premier Ă©chelon (Ă©tabli par des Ă©lĂ©ments tels que le budget et la longueur de la saison). Le BSO en fait partie.
« Commençant ce mariage par un divorce », elle se met tout de suite, et elle continue encore, de bien mener lâorchestre â autant pour le budget (sorti de son dĂ©ficit dĂšs 2008) que pour la cohĂ©sion et le son â et dâinnover et trouver des programmes stimulants et enrichissants. De nombreuses Ćuvres voient leur crĂ©ation pendant la saison. Lâorchestre enregistre Ă nouveau, notamment les derniĂšres symphonies de DvoĆĂĄk et un CD dynamique de Gershwin utilisant des harmonisations moins connues et avec le concours de Jean-Yves Thibaudet. DĂšs 2008 elle inaugure, en utilisant les derniĂšres sommes de sa bourse MacArthur, « Orchkids », un programme pour initier les enfants de Baltimore Ă la musique classique et aux instruments. Aujourdâhui 60 000 jeunes sâentraĂźnent aprĂšs lâĂ©cole grĂące Ă ce programme[16] - [101].
En 2007, elle reçoit aussi la rĂ©compense European Woman of Achievement. En 2008, elle reçoit la rĂ©compense Theodore Thomas de lâAssociation AmĂ©ricain des Chefs dâOrchestre et elle est nommĂ©e Ă lâAcadĂ©mie des Arts et Sciences. Et enfin, elle dĂ©bute en tant que chef dâorchestre au prestigieux Carnegie Hall Ă New York, Ă la tĂȘte de son Baltimore Symphony, devenu un groupe de grands amis[102] - [103].
En 2010, sa partenaire de vingt ans, corniste Kristin Jurkscheit et leur fils Auden dĂ©mĂ©nagent au Maryland pour souder davantage la famille. Ceci montre Ă©galement lâengagement que Marin ressent envers lâorchestre et la communautĂ© de Baltimore, auprĂšs desquels elle travaillera jusquâen 2015, au moins. Un engagement qui chevauchera bientĂŽt avec son poste de chef principal de lâOrchestre symphonique de SĂŁo Paulo, au BrĂ©sil (Ă partir de 2012). Elle est nommĂ©e aussi artiste en rĂ©sidence Ă Southbank, la demeure du London Philharmonic pendant la saison 2011-2012. Elle fĂȘtera avec grande joie son vingtiĂšme festival de Cabrillo en , et le cinquantiĂšme festival en 2012[104] - [105].
Activités
- Orchkids : projet pour former les Ă©lĂšves des Ă©coles primaires Ă la musique instrumentale aprĂšs la journĂ©e dâĂ©cole; 60,000 Ă©lĂšves y participent, et le programme reçoit des accolades au niveau national (reportage sur â60 Minutesâ, ). Elle a donnĂ© de sa poche 100 000 $ pour lâĂ©tablissement du programme Orchkids et 50 000 $ deux annĂ©es de suite pour aider son orchestre Ă survivre Ă la crise Ă©conomique.
- Académie et répétitions pour musiciens « rouillés »
- Solistes insolites : Shodekeh, percussionniste vocal ; Savion Glover, danseur Ă claquettes ; Trey Anastasio, chanteur et guitariste du groupe Phish
- Conversations avant ou aprÚs les concerts, ou une série de concerts-leçons, Off the Cuff
- Projets innovateurs : « LIFE », concert multimédia, partition de Philip Glass, images de Frans Lanting ; Icarus at the Edge of Time, concert multimédia, partition de Philip Glass, récit de Brian Greene, film de Al + Al ; chaque été un festival de musique systématiquement récompensé pour ses programmes, Cabrillo Festival of Contemporary Music à Santa Cruz, en Californie
- Jeune talent : artistes tels que Colin Curry, Lukas VondraÄek et Sergio Tiempo, concours Reine Elisabeth Ă Bruxelles oĂč elle a travaillĂ© avec 12 jeunes pianistes, dirigeant lâOrchestre national de Belgique pour la finale en .
- Mentor : son propre programme de formation de chefs dâorchestre, « Taki Concordia Fellowship ». LaurĂ©ates : Mei-Ann Chen, directrice musicale du Memphis Symphony ; Jeri Lynne Johnson, directrice musicale du Black Pearl Chamber Orchestra de Philadelphie ; Laura Jackson, directrice musicale du Reno Philharmonic, Carolyn Kuan, future directice musicale du Hartford Symphony (CT).
Caractéristiques
Alsop n'est pas une cheffe d'opĂ©ra. On notera malgrĂ© cela la direction de Nixon in China de John Adams et de Sophieâs Choice de Nicholas Maw, mĂȘme si elle dirige en gĂ©nĂ©ral peu de productions dâopĂ©ra et, le plus souvent, en version de concert (Mass de Bernstein Ă Baltimore, et Ă Londres, ; La FlĂ»te enchantĂ©e Ă Baltimore en ).
Notes et références
- « Une femme va diriger pour la premiÚre fois l'orchestre symphonique de la radio de Vienne », sur CNews,
- La Rédaction, « Marin Alsop nommée à l'Orchestre symphonique national de la radio polonaise », sur ResMusica,
- Entretien télévisé avec Charlie Rose, 15 janvier 2008.
- Entretien pour la tĂ©lĂ©vision hollandais sur lâĂ©mission De Artistenfoyer, avril 2010.
- Webumentary André Watts Plays Brahms.
- « Conductor Marin Alsop is happiest when she isnât noticed », Chicago Tribune, 9 juillet 2002.
- « Portrait of the Artist », The Guardian 14 juin 2010.
- « First Loves: Conductor Marin Alsop - Bowled Over By Brahms », National Public Radio, septembre 2010.
- Webumentary, « Tchaikovskyâs Fifth ».
- « The Games Begin ; Things to Do With a Gay Flavor », The New York Times, 17 juin 1994.
- «Charlie Rose Greenroom with Marin Alsop », http://www.charlierose.com/view/clip/10302
- « Classical Archives Interviews Marin Alsop », 20 août 2009
- « Female conductor presses against musicâs glass ceiling », Dallas Morning News 25 fĂ©vrier 2005
- « jewishcolorado.org » 2003
- « Entretien, « weekend Edition Saturday », National Public Radio, 14 septembre 2007
- « The X factor : Marin Alsop », Independent News 10 juillet 2006
- « About New York ; Still Learning From the Music And the Master », New York Times 19 décembre 1990
- « An adagio for strings, and for the ages », New York Times 7 mars 2010
- « Cabrillo Festivalâs MarinAlsop », Mercury News 6 aoĂ»t 2009
- Discussion avec le public, Litchfield (R-U), juillet 2008.
- « Jazz: String Fever Plays », New York Times 7 mai 1982
- « New York by Day: Thereâs More Than One String to a Fiddle », New York Times 24 aoĂ»t 1983
- « Footlights », New York Times 31 mai 2001
- « Concert: Concordia », 9 juin 1989-5. Lâarticle ne contient pas la citation exacte de Mme Alsop.
- « Concert: Concordia », New York Times 8 juin 1986
- « Music: Concordia Group in 20th-Century Works », New York Times 7 juin 1987
- « Reviews/Music ; Program of Americana By Concordia Ensemble », New York Times 12 juin 1988
- « Music in Review », New York Times 11 juin 1991
- « Review/Concert ; Populism and High Art in Concordia Bill », New York Times 27 octobre 1991
- « Pop Music ; A Pianist With Harlem on His Mind », New York Times 16 février 1992
- « Classical Music in Review », New York Times 18 mars 1993
- « Review/Music ; Two Chamber Orchestras And Their Idiosyncrasies », New York Times 10 novembre 1990
- Conversation avec le public, Lichfield (R-U), Angleterre, juillet 2008
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- « Poking at the Glass Ceiling with a Conductorâs Baton », New York Times 5 mai 2004
- « Alsop after all », site IONARTS 19 janvier 2005
- « Baltimore Musicians Dissent on Conductor », New York Times 19 juillet 2005
- « Baltimore Hires Director Over Objections of Musicians », New York Times 21 juillet 2005
- âA Place in the heartâ, Rocky Mountain News 21 septembre 2005
- « This Year's 'Genius Awards' Reach Into Unusual Fields », New York Times 20 septembre 2005
- « BSO salaries take another hit », Baltimore Sun 26 mars 2010
- « Marin Alsop Elected to American Academy of Arts and Sciences », site AAAS
- « Marin Alsop Wins Conductors Guild Award », site Conductors Guild
- « Alsop Cements Relationship with BSO, Community », Baltimore Sun 8 juin 2010
- « Marin Alsop takes job at Brazilâs leading orchestera », Gramophone 15 fĂ©vrier 2011
- (en) A One-Woman Vanguard
Voir aussi
Discographie
- Discographie chez Naxos
Liens externes
- (en) Site officiel
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) AllMusic
- (en) Carnegie Hall
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en) Songkick
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