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Marin Alsop

Marin Alsop, née le à Manhattan, est une cheffe d'orchestre américaine.

Marin Alsop
Marin Alsop (Ă  droite).
Fonctions
Chef d'orchestre en chef (d)
Ravinia Festival (en)
depuis
Chef d'orchestre en chef (d)
Orchestre symphonique de la radio de Vienne
depuis le
Directrice musicale
Orchestre symphonique de l'État de São Paulo
-
Chef d'orchestre en chef (d)
Orchestre symphonique de l'État de São Paulo
-
Directrice musicale
Orchestre symphonique de Baltimore
-
Chef d'orchestre en chef (d)
Orchestre symphonique de Bournemouth
-
Cheffe d'orchestre
Orchestre symphonique de Saint Louis
-
Directrice musicale
Orchestre symphonique du Colorado
-
Directrice musicale
Cabrillo Festival of Contemporary Music (en)
-
Directrice musicale
Eugene Symphony (en)
-

Présentation

Elle a succédé à Philippe Entremont à la direction musicale de l'Orchestre symphonique du Colorado de 1993 à 2005. De 2002 à 2008, elle dirige l'orchestre symphonique de Bournemouth, et depuis 2007 l'Orchestre symphonique de Baltimore, succédant à Iouri Temirkanov.

Née à Manhattan à New York, elle étudie à l'université Yale puis à la Juilliard School. Elle étudie ensuite auprÚs de Leonard Bernstein, Seiji Ozawa et Gustav Meier.

Elle a Ă©tĂ© dĂ©signĂ©e artiste de l'annĂ©e 2003 par le magazine musical Gramophone et a reçu le prix de chef d'orchestre de la Royal Philharmonic Society au cours de la mĂȘme saison.

Le , elle devint le premier chef d'orchestre Ă  recevoir le Prix MacArthur.

En , et en , elle dirige l'Orchestre national de Belgique pour les six soirĂ©es de la finale du Concours musical international Reine-Élisabeth-de-Belgique.

À partir de septembre 2019, elle prend ses fonctions, pour une pĂ©riode reconductible de 3 ans, Ă  la tĂȘte de l'orchestre symphonique de la radio de Vienne, devenant la premiĂšre directrice musicale Ă  occuper ce poste depuis sa crĂ©ation en 1945[1].

En 2023, Marin Alsop est nommĂ©e directrice artistique et cheffe de l’Orchestre symphonique national de la radio polonaise Ă  compter de la saison 2023-2024, pour une durĂ©e de trois ans[2].

Son rĂ©pertoire s'Ă©tend de Brahms Ă  Tƍru Takemitsu, Philip Glass et John Adams, en passant par TchaĂŻkovski, BĂ©la BartĂłk, Samuel Barber ou Leonard Bernstein.

Biographie détaillée

Enfance et adolescence

Des dĂ©couvertes et des Ă©veils jalonnent l'enfance et d’adolescence de la future cheffe. Elle dit « ĂȘtre nĂ©e dans le mĂ©tier » : ses parents musiciens – pĂšre anciennement premier violon de l’orchestre du New York City Ballet, mĂšre violoncelliste dans le mĂȘme ensemble – ne pouvaient pas imaginer une autre vie pour leur fille. Elle raconte une sorte de blague : « Un jour ils Ă©taient Ă  table pour le petit dĂ©jeuner, et ils se sont dits — nous devrions former un trio. Faisons un pianiste ![3] - [4] »

À deux ans, elle commence l’étude du piano mais dĂ©clare que « ce n’était pas [s]on instrument » ; Ă  l’ñge de cinq ans ses parents lui permettent de l’abandonner[3] et lui donnent alors un violon. Elle est d’abord assez rĂ©calcitrante, puis ses parents lui promettent de l’envoyer en colonie de vacances si elle s’entraine sĂ©rieusement.

La famille Alsop vit alors dans un sous-sol au 71e rue de Manhattan et l’idĂ©e d’aller voir un peu de verdure encourage la jeune Marin. Elle a la surprise de dĂ©couvrir qu’il s’agit d’une colonie de vacances... musicale, oĂč elle s’entrainera chaque jour au violon. « Mais j’y ai pris goĂ»t, et j’ai commencĂ© Ă  m’entrainer pour de bon » dit-elle. À part un petit peu de guitare Ă  une autre pĂ©riode, elle ne quittera plus le violon[3].

À sept ans, elle est reçue dans le programme « pre-college » de la Juilliard School of Music, oĂč elle jouera dans le mĂȘme orchestre de jeunes que Yo-Yo Ma. À neuf ans, elle est convoquĂ©e chez le directeur des Ă©tudes qui la rĂ©primande pour vouloir « diriger l’orchestre depuis le fond des deuxiĂšmes violons. » Ceci parce qu’elle bouge, sourit, s’amuse en jouant.

La suite de son histoire varie selon les entretiens et les articles. Il est sĂ»r que peu de temps aprĂšs son pĂšre l’amĂšne voir un concert dirigĂ© par LĂ©onard Bernstein, un de ses fameux « Young People’s Concerts » dans lesquels le chef explique une Ɠuvre aux jeunes auditeurs. Elle remarque que cet homme bouge, sourit et s’amuse lui aussi sans que personne n'y trouve Ă  redire. Elle note aussi la force de sa personnalitĂ© : « Lorsqu’il se tournait vers nous pour parler de l’Ɠuvre, je croyais qu’il me parlait directement. » Au cours de ce mĂȘme concert, elle dit Ă  son pĂšre : « C’est ça que je veux faire[5] ! »

Encore une fois, les versions de la biographie varient mais, lorsque la petite Marin annonce Ă  son professeur de violon qu’elle veut devenir cheffe d’orchestre, celui-ci rĂ©pond : « Impossible, tu es une fille. » Soit pour rĂ©pondre Ă  ce commentaire dĂ©courageant, soit simplement pour rĂ©pondre Ă  l’envie de sa fille, Lamar Alsop pose devant elle un matin une boĂźte en bois. Marin l’ouvre et trouve dedans un jeu de baguettes faites Ă  la main par ce pĂšre douĂ© autant en menuiserie qu’en musique. Elle possĂšde toujours cette boĂźte. De plus, aprĂšs une courte pĂ©riode pendant laquelle elle s’est fournie en baguettes chez un professionnel, elle utilise toujours celles faites par son pĂšre[4] - [6].

Elle a bientĂŽt l’occasion d’utiliser Ă  nouveau Ă  la fois ses dons en menuiserie et pour la musique dans la rĂ©sidence secondaire achetĂ©e dans la partie rurale de l’État de New York. Elle se souvient qu’ils vivent lĂ  avec une petite cuisine et une seule salle de bains mais aussi avec une salle de concert capable de recevoir 300 spectateurs et dans laquelle les Alsop et leurs amis donnent rĂ©guliĂšrement des concerts : « C’était la meilleure formation en musique que j’aurais pu avoir [4]. »

L’évĂ©nement qui a appris Ă  Marin Alsop le vrai pouvoir expressif de la musique est racontĂ© selon diffĂ©rentes versions mais l'Ă©lĂ©ment dĂ©clencheur est toujours le mĂȘme, le sextette en si bĂ©mol de Johannes Brahms. Elle a 11, 12 ou 14 ans lors de cette dĂ©couverte[7] - [8] ; elle acquiert aussitĂŽt l’enregistrement qu’elle dit avoir Ă©coutĂ© jusqu’à l’user : « on voyait pratiquement Ă  travers »[9].

Elle raconte qu’elle se sentait seule alors qu'elle ne voulait pas ĂȘtre diffĂ©rente des autres enfants et que le fait d’ĂȘtre violoniste lui donnait le sentiment d’ĂȘtre Ă  part. Marin Alsop reste toujours discrĂšte sur sa vie privĂ©e (elle n'en parle lors d'interviews que depuis qu’elle a un fils) mais elle fait parfois des gestes discrets de soutien Ă  la communautĂ© homosexuelle[10].

1972-1979 : Yale, Juillard

En 1971, elle prend son premier « job » : violoniste de rue, devant la cathédrale de New York[11]!

À 15 ans, elle entame ses Ă©tudes supĂ©rieures Ă  Yale, mais sans dĂ©clarer une discipline. Elle penche pour les mathĂ©matiques. C’est Ă  cette Ă©poque qu'elle aborde son premier morceau contemporain : les Contrasts de Bartok pour clarinette, violon et piano. Il ne lui plaĂźt pas : « oh, je ne tolĂšre pas cette musique contemporaine ! ».

À l’ñge de 17 ans, pour gagner de l’argent, elle commence Ă  jouer dans des ensembles menĂ©s par des compositeurs : Philip Glass et Steve Reich. C’est ainsi que se dĂ©veloppe son goĂ»t pour le contemporain qui la mĂšne Ă  fonder un orchestre consacrĂ© au nouveau rĂ©pertoire et Ă  soutenir diffĂ©rents compositeurs vivants tout le long de sa carriĂšre[12] - [13] - [5] - [14] - [15].

En 1976, elle commence Ă  diriger, en invitant des amis chez elle pour de la pizza, de la biĂšre ... et quelques partitions.

Elle retourne Ă  New York pour continuer ses Ă©tudes au Juilliard School, d’oĂč elle sort avec une licence (1977) et une maĂźtrise (1978) en violon. Mais sans aucune vraie formation en direction d’orchestre. Elle essaiera plusieurs fois d’entrer dans le programme de direction de Juilliard, en vain. Tout ce qu’elle peut faire c’est de prendre des leçons privĂ©es avec Carl Bamberger) (1979). Entretemps, elle travaille oĂč elle peut comme violoniste, y compris dans l’orchestre de ses parents, dans le New York Philharmonic, New York Chamber Symphony, American Composers Orchestra et, semble-t-il, comme premier violon de l'American Symphony. Elle joue aussi dans des comĂ©dies musicales, des musiques de pub et des bandes de films[16] - [17] - [18] - [19].

1981 : String Fever

À une certaine Ă©poque, dĂ©couragĂ©e peut-ĂȘtre par l’impossibilitĂ© d’avancer dans sa carriĂšre de chef, Marin dĂ©cide de se convertir en violoniste rock. Elle avoue pourtant ne rien avoir su sur le style rock pour le violon[20]. De mĂȘme sur le jazz, ce qui ne l’empĂȘche de fonder un ensemble de 14 joueuses de cordes (et une percussionniste) pour jouer des partitions de jazz. Le compositeur qui compose pour elles leur premier morceau se plie de rire lorsqu’il l’entend : « on jouait comme si c’était du Mozart ». Elles Ɠuvrent ensuite pour acquĂ©rir un style plus appropriĂ© et avec l’aide de diffĂ©rents compositeurs elles dĂ©veloppent un rĂ©pertoire et une rĂ©putation. L’ensemble joue sur des disques de Billy Joel. Malheureusement, elle a toujours du mal Ă  garder des musiciennes dans l’ensemble et finit par renoncer. Le dernier compte-rendu du New York Times est datĂ© du [21] - [22] - [17] - [23].

1984 : Concordia

AprĂšs avoir fait 10 000 $ d’économies et trouvĂ© un mĂ©cĂšne, Monsieur Taki, elle s'impatiente de commencer Ă  diriger, fonde l’orchestre Concordia, qui compte 35 musiciens au dĂ©but. Il se prĂ©sente comme un orchestre qui mĂ©lange la musique classique et le jazz.

Le premier compte-rendu d’un concert qu’elle dirige est publiĂ© en 1985. Elle en rĂ©sume le contenu ainsi : « On devrait croire que c’est une personne de talent, mais on ne le croit pas. » Elle dit avoir passĂ© deux jours au lit ensuite[7] - [24].

Pendant les annĂ©es 1980 l’ensemble reçoit des critiques diverses, allant de la dĂ©ception Ă  l’approbation. Il montre aussi dĂ©jĂ  les prĂ©dilections de Marin, pour lesquelles elle se fait vite fĂ©liciter : combinaison d’Ɠuvres classiques et contemporaines, accent sur la musique amĂ©ricaine, concerts d’Ɠuvres oubliĂ©es ou inconnues, solistes ou collaborations insolites, prĂ©sentation de partitions de film (et mĂȘme de dessin animĂ© !), encouragement de nouveaux compositeurs (et mĂȘme un concours de composition en 1993). De plus, cette expĂ©rience lui apprend aussi Ă  chercher des financements, Ă  vendre son ensemble, Ă  Ă©tablir et traiter avec un conseil d’administration, mĂȘme Ă  mettre le bon prix aux places[25] - [26] - [27] - [28] - [29] - [30] - [31] - [13].

L’orchestre comptera 50 musiciens en 1990. MalgrĂ© sa grande affection pour cet ensemble – « je veux rester toujours en contact avec un groupe qui m’a enrichie » – elle le quitte au tournant du siĂšcle ; il n’y survit pas. Le dernier compte-rendu apparaĂźt dans le New York Times en [32] - [33] - [34] - [35].

En mĂȘme temps elle Ă©tudie la direction d’orchestre avec Harold Farberman (1985).

1987 : audition ratée

Pendant ce temps, elle cesse d’essayer d’entrer dans le programme de direction d’orchestre de Juillard et vise un autre programme, celui de l’école d’étĂ© du Boston Symphony Orchestra, connu mondialement sous le nom de Tanglewood, d’aprĂšs le lieu oĂč se trouve l’école. Elle a l’occasion d’auditionner pour le directeur du programme, son idole Bernstein, pendant que celui-ci travaille avec l’orchestre de Juillard en Schleswig-Holstein. Elle parle peu de cette audition car elle n’a pas Ă©tĂ© acceptĂ©e : « Il est arrivĂ© en retard et de trĂšs mauvaise humeur. » Mais la prĂ©sence en Allemagne de Bernstein et de l’orchestre suscite l’intĂ©rĂȘt des mĂ©dias qui tournent une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision. On voit dans cette Ă©mission un moment de cette audition, disponible actuellement sur le site du Baltimore Symphony Orchestra. Il est clair, en le regardant, qu'elle ne rate pas son audition : c’est Bernstein qui la rate. Il ne regarde pas la jeune chef, et il l’interrompt au tout dĂ©but de son morceau d’audition, la deuxiĂšme symphonie de Beethoven, pour lui en dicter l’interprĂ©tation : « Pourquoi est-ce que vous laissez un silence aprĂšs ce point d’orgue ? » On le voit mĂȘme diriger derriĂšre elle. Il est Ă©vident que Bernstein, imbu de lui-mĂȘme, joue pour la camĂ©ra et ignore tout autre Ă©lĂ©ment de la situation. Y compris les capacitĂ©s de cette jeune chef [36] - [37] - [38].

1988-1989 : Tanglewood, Stokowski, postes

Bernstein accueille Marin Ă  Tanglewood en Ă©tĂ© 1988, Ă  sa cinquiĂšme tentative. Elle reçoit le Leonard Bernstein Fellowship, poste prestigieux Ă  Tanglewood et une honorifique qu’elle recevra Ă  nouveau pour l’étĂ© 1989, ainsi que le prix Koussevitsky (dĂ©cernĂ© pour la premiĂšre fois depuis dix ans). Elle a peur d’avoir une crise cardiaque avant d’y arriver, tant elle est excitĂ©e, et perd le sommeil en y pensant. Une fois lĂ , elle essaie de passer autant de temps que possible avec Bernstein, jusqu’à l’écouter chantonner des chansons des Beatles pendant toute une nuit[36] - [39] - [40] - [13].

Elle a aussi la grande chance de diriger une Ɠuvre entiĂšre pendant cette saison d’étĂ©. C’est la 3e symphonie de Roy Harris, et elle croit encore une fois qu’elle va avoir une crise cardiaque en dĂ©couvrant qu’elle partage le programme avec Bernstein. Mais c’est elle qui devient « la vedette de la saison » avec ce concert[36] - [7] - [41] - [5].

N’empĂȘche que les rapports avec ce grand maĂźtre ne sont pas toujours faciles. Un jour il lui dit Ă  propos de son travail de chef : « Je ne comprends pas. Lorsque je ferme les yeux, j’oublie que vous ĂȘtes une femme. » Elle dit avoir rĂ©pondu : « Eh bien, si ça vous rend plus Ă  l’aise, pourquoi ne pas garder les yeux fermĂ©s ? ». Elle avoue que Bernstein « Ă©tait Ă  la fois en avance sur son temps et avec son temps ; il n’était pas Ă  l’aise avec l’idĂ©e d’une femme devant un orchestre. »[42] - [6]

Entretemps, d’autres occasions pour se faire valoir se prĂ©sentent. En 1988 elle devient chef assistante au Richmond Symphony. Au , elle participe au prestigieux concours Stokowski soutenu par l’American Symphony Orchestra. Elle est finaliste mais ne dĂ©croche pas le prix. Pourtant, le critique du New York Times trouve sa direction supĂ©rieure, dĂ©clarant que : « les premiĂšres mesures de sa symphonie PathĂ©tique Ă©taient celles de la soirĂ©e qui ont le plus fait pour nous faire oublier pendant un moment qu’il s’agissait d’un concours: lĂ , il y avait de la musique. » Les musiciens, dans leur sondage, la prĂ©fĂšrent aussi au gagnant. Elle sera membre du jury pour ce concours en 1994[43] - [44].

En , elle dĂ©bute avec le New World Symphony Ă  Miami, et en juin elle dirige l’orchestre du New York City Ballet dans le concerto pour violon de Samuel Barber, avec son pĂšre comme soliste (et sur la chorĂ©graphie de Peter Martins)[45] - [46].

En , le Long Island Philharmonic annonce sa nomination comme directrice musicale de l’orchestre Ă  partir de la saison 1990-1991. Elle renouvelle le contrat pour deux annĂ©es en 1992. C’est vraisemblablement avec cet orchestre qu’elle commence Ă  parler au public au dĂ©but du concert Ă  propos des Ɠuvres du programme[39] - [47].

1990-1999 : activité débordante

Pendant cette période, elle « passe de quatre concerts par an à peu prÚs cinquante », et doit gérer ces orchestres et les voyages[47].

Entre et , elle accepte la direction du Eugene Symphony Orchestra dans l’Oregon, tout en gardant Long Island, Concordia, et Richmond. Une carriĂšre trĂšs vite trĂšs chargĂ©e[48] !

Le , elle dirige la premiĂšre fois son premier grand orchestre : le New York Philharmonic, Ă  un festival d’étĂ© Ă  la ville de Valhalla. À la mĂȘme Ă©poque, elle aurait dirigĂ© aussi le National Symphony, le Los Angeles Philharmonic et le Philadelphia Orchestra, et elle sera la premiĂšre femme Ă  diriger le Boston Symphony Orchestra[49] - [50] - [17] - [51].

MalgrĂ© une activitĂ© dĂ©bordante, elle trouve le temps de dĂ©velopper ce qui deviendra ensuite une autre mission : l’éducation.

En dĂ©cembre, elle visite une Ă©cole primaire qui ne peut plus se payer un professeur de musique pour jouer et diriger d’autres musiciens et les Ă©lĂšves. Il s’agit d’un programme mensuel. Elle fait cette activitĂ© dans le cadre de son travail avec Concordia mais l’étend aussi au Long Island Philharmonic[17] - [52].

En , elle enregistre son premier CD, avec Concordia. Ensuite, elle dĂ©marre comme directrice musicale du festival d’étĂ© de Santa Cruz, le Cabrillo Festival of Contemporary Music, en Ă©tĂ© 1992. Ce festival gagne chaque annĂ©e des rĂ©compenses pour ses programmes innovateurs[53].

Finalement, c’est le Colorado Symphony que Marin entreprend de diriger.Elle devient en mĂȘme temps sa premiĂšre directrice musicale. L’annonce est faite en et elle dĂ©marre en septembre. En cette mĂȘme annĂ©e, elle dirige son premier concert en Europe, au festival de Schleswig-Holstein[54] - [55].

Ainsi, lorsqu’elle Ă©crit un essai pour l’association national des chefs d’orchestre, faisant alors partie de leur livret sur le processus de sĂ©lection des directeurs musicaux d’orchestre, une liste impressionnante de titres suit son nom[56].

DiffĂ©rentes difficultĂ©s se prĂ©sentent pendant cette Ă©poque. Elle refuse d’utiliser un systĂšme d’amplification mis en place Ă  la salle oĂč le Eugene Symphony se prĂ©sente[57]. En 1992-1993, des nĂ©gociations difficiles avec les musiciens du Long Island Symphony, principalement sur leur droit de participer au choix de nouveaux membres de l’orchestre, la pousse Ă  menacer de dĂ©missionner. Elle dirige sa derniĂšre saison de concerts avec cet ensemble en 1994-1995 et ses derniers concerts en [58] - [59] - [60] - [61].

Mais des moments d’apothĂ©ose arrivent aussi. C’est en 1993 qu'elle rĂ©alise une idĂ©e sur laquelle elle travaille depuis quelque temps, monter une version gospel du Messie de Haendel. Too Hot to Handel voit sa crĂ©ation mondiale Ă  New York et devient un concert incontournable Ă  la saison de NoĂ«l, donnĂ© Ă  Denver, Ă  New York et Ă  Baltimore[51].

Et en 1994, l'Orchestre symphonique de Saint-Louis la nomme au poste de chef créatif[62].

Pendant la deuxiÚme moitié de la décennie, elle dirige souvent le Atlanta Symphony pendant que celui-ci cherche un directeur. En 1995, elle dirige le National Orchestral Institute Philharmonic à College Park et le St. Louis Symphony à Saint-Louis[63] - [64].

En 1998, elle dirige le City of London Symphony à Bruxelles, le Hollywood Bowl Symphony à Los Angeles, le Philadelphia Orchestra à Philadelphie, le Texas Festival Orchestra, l’orchestre du ballet de Hambourg à New York[65] - [66] - [67].

En 1999, elle commence Ă  se faire une rĂ©putation en Europe[68]. Elle dirige l’Orchestra of the Age of Enlightenment Ă  Londres, ainsi que des concerts du New York Philharmonic pour le centenaire d’Aaron Copland Ă  New York (c’est la premiĂšre fois qu’elle dirige cet orchestre pendant la saison rĂ©guliĂšre)[69] - [70] - [71] - [72] - [34].

2000-2010 : apothéose

Au tournant du siùcle, sa carriùre s’ouvre sur le plan international[73].

En 2000, elle est nommĂ©e chef invitĂ©e principale au City of London Sinfonia et Royal Scottish National Orchestra, deux postes qu’elle occupe jusqu’en 2003[74].

En 2001, elle dirige le Vlaams Radio Orchestra à Bruxelles, le National Symphony à Washington (un programme sur « la femme dans la salle de concert »), le London Symphony Orchestra à Daytona Beach, le Minnesota Orchestra à Minneapolis. Elle retourne à Eugene pour présenter un de ses concerts au thÚme féminin[75] - [76] - [23] - [77].

Elle quitte le Colorado Symphony mais continue de lui donner six semaines par saison en 2002-2003 et 2003-2004. Elle termine son mandat de directrice officiellement en [14] - [78].

En , elle fait son premier concert au festival Ravinia, prĂ©sentĂ© par le Chicago Symphony Orchestra[6] - [79] et en septembre, aprĂšs avoir dirigĂ© quelques concerts en tant que chef invitĂ©e, elle est invitĂ©e Ă  commencer son sĂ©jour dans le sud-ouest de l'Angleterre Ă  la tĂȘte de l’orchestre « qui voyage le plus de tous les orchestres » (dans sa rĂ©gion), le Bournemouth Symphony Orchestra. C’est cet orchestre qui fait d’elle une vedette. Elle passe six ans Ă  le diriger ; dĂšs le deuxiĂšme concert elle reçoit les Ă©loges des critiques et « elle a les musiciens dans sa poche »». DĂ©jĂ  aux Proms de 2003, le critique remarque l’ensemble « alerte et plein de rĂ©pondant ». Elle continue aussi Ă  innover. Elle crĂ©e un festival basĂ© sur la musique de Bartok et enregistre plusieurs de ses Ɠuvres avec cet orchestre. Lorsqu’elle quitte l’ensemble en 2008 le critique du Telegraph parle de l’ Ă©pine dorsale qu’elle lui aura donnĂ©e. Pendant ce sĂ©jour elle dirige aussi l’Orchestra of Birmingham City[14] - [80] - [62] - [81] - [82] - [83].

En 2003, elle retourne encore une fois Ă  Eugene, dirige le City of London Sinfonia Ă  Londres, le Minnesota Orchestra Ă  Minneapolis, amĂšne son orchestre de Bournemouth aux fameux « Proms » de Londres. Elle reçoit la rĂ©compense « Artiste de l’annĂ©e » de la revue Gramophone et aussi la rĂ©compense de meilleur chef d’orchestre de la Royal Philharmonic Society. Cette derniĂšre loue « la discipline impressionnante, l’humanitĂ©, la sensibilitĂ© qui lui permettent de communiquer des idĂ©es fraĂźches et stimulantes avec conviction ». Elle participe au jury de Masterprize, un concours international de composition[84] - [85].

Son fils Auden, naĂźt en septembre, portĂ© par sa partenaire. Cette grande aventure la surprend : « on se dit que, une fois que l’enfant naĂźt, les choses peuvent revenir au normal. C’est lĂ  que l’on dĂ©couvre que rien ne sera plus normal ». DĂ©sormais des rĂ©flexions sur la vie de famille et sur le dĂ©veloppement de son fils entrent dans ces entretiens, jusqu’alors concentrĂ©s uniquement sur sa vie professionnelle[86] - [87] - [88] - [89] - [90] - [85] - [91].

En 2004, elle dirige d’une main de maĂźtre une version concert de Candide de Bernstein, et la production reçoit des nominations aux Tony (rĂ©compenses pour le thĂ©Ăątre amĂ©ricain). C’est le New York Philharmonic qu’elle dirige. Elle dirige aussi le National Youth Orchestra Ă  Birmingham, le London Symphony Orchestra Ă  Londres, et aussi les orchestres d’Atlanta, Los Angeles, Cincinnati, Minneapolis, St. Louis[92] - [93] - [94] - [95].

2005 : un grand tournant

En quĂȘte d’un nouvel orchestre amĂ©ricain, elle dĂ©croche le poste de directrice musical du Baltimore Symphony Orchestra. Lorsque l’annonce est faite aux musiciens, ils rĂ©agissent par un silence total ! Le lendemain, l’information apparaĂźt dans les journaux : les musiciens auraient votĂ© contre elle Ă  90 % ! Elle hĂ©site Ă  accepter le poste : « je n’ai pas besoin de cette sorte de problĂšme. » Mais en rĂ©flĂ©chissant elle se ravise : « qu’est-ce qui arrivera la prochaine fois qu’un orchestre offre un poste Ă  une femme ? Quel message Ă  envoyer : les choses deviennent difficiles et je me sauve. » Elle dĂ©cide plutĂŽt de parler directement aux musiciens. Elle arrive devant l’orchestre sans avertissement, parle franchement de leurs problĂšmes et des solutions qu’elle compte apporter et leur offre un temps de rĂ©flexion. Elle n’a mĂȘme pas le temps de quitter la salle ; les musiciens la rappellent tout de suite[96] - [4] - [16].

Les dĂ©tails de cet incident sont toujours brouillĂ©s dans l’esprit de beaucoup de mĂ©lomanes. Ce fameux vote de 90 %, c’était contre, non pas Marin, mais le conseil d’administration qui ne communiquait pas assez avec les musiciens. Elle s’est trouvĂ©e piĂ©gĂ©e au milieu d’un conflit de longue date entre les musiciens et la gestion. C’était un membre du conseil qui « arrangeait Ă  sa sauce » le scrutin, prĂ©fĂ©rant l’attribuer Ă  Marin plutĂŽt qu’au conseil. MĂȘme aujourd’hui on peut lire dans les commentaires en ligne une rĂ©flexion sur « cette chef qui ne doit pas valoir grand-chose puisque 90 % de l’orchestre avait votĂ© contre elle ». Et ceci malgrĂ© une confĂ©rence de presse qui a tentĂ© de rectifier cette mauvaise impression, tenue le [97] - [98] - [99].

Comme pour compenser ce moment de conflit, elle est nommĂ©e artiste de l’annĂ©e pour les Classical BRIT Awards et reçoit une bourse MacArthur (500 000 $), une rĂ©compense qui permet Ă  des artistes et des scientifiques de poursuivre des projets ambitieux. Elle utilise la sienne pour fonder une bourse d’études en direction d’orchestre pour de jeunes femmes, le Taki Concordia Fellowship avec laquelle elle forme d’éclatantes jeunes chefs[100].

En 2006, elle dĂ©bute avec les orchestres du Tonhalle et du Concertgebouw, ainsi qu’avec le National Opera Ă  Washington. Elle participe au sommet Ă©conomique de Davos et inaugure des discussions sur la musique, Marin on Music Ă  la radio nationale publique amĂ©ricaine.

2007 : Baltimore Symphony Orchestra

Marin devient en cette annĂ©e la premiĂšre femme nommĂ©e Ă  un orchestre amĂ©ricain majeur : il y a aux États-Unis 17 orchestres qui composent le premier Ă©chelon (Ă©tabli par des Ă©lĂ©ments tels que le budget et la longueur de la saison). Le BSO en fait partie.

« Commençant ce mariage par un divorce », elle se met tout de suite, et elle continue encore, de bien mener l’orchestre – autant pour le budget (sorti de son dĂ©ficit dĂšs 2008) que pour la cohĂ©sion et le son – et d’innover et trouver des programmes stimulants et enrichissants. De nombreuses Ɠuvres voient leur crĂ©ation pendant la saison. L’orchestre enregistre Ă  nouveau, notamment les derniĂšres symphonies de Dvoƙák et un CD dynamique de Gershwin utilisant des harmonisations moins connues et avec le concours de Jean-Yves Thibaudet. DĂšs 2008 elle inaugure, en utilisant les derniĂšres sommes de sa bourse MacArthur, « Orchkids », un programme pour initier les enfants de Baltimore Ă  la musique classique et aux instruments. Aujourd’hui 60 000 jeunes s’entraĂźnent aprĂšs l’école grĂące Ă  ce programme[16] - [101].

En 2007, elle reçoit aussi la rĂ©compense European Woman of Achievement. En 2008, elle reçoit la rĂ©compense Theodore Thomas de l’Association AmĂ©ricain des Chefs d’Orchestre et elle est nommĂ©e Ă  l’AcadĂ©mie des Arts et Sciences. Et enfin, elle dĂ©bute en tant que chef d’orchestre au prestigieux Carnegie Hall Ă  New York, Ă  la tĂȘte de son Baltimore Symphony, devenu un groupe de grands amis[102] - [103].

En 2010, sa partenaire de vingt ans, corniste Kristin Jurkscheit et leur fils Auden dĂ©mĂ©nagent au Maryland pour souder davantage la famille. Ceci montre Ă©galement l’engagement que Marin ressent envers l’orchestre et la communautĂ© de Baltimore, auprĂšs desquels elle travaillera jusqu’en 2015, au moins. Un engagement qui chevauchera bientĂŽt avec son poste de chef principal de l’Orchestre symphonique de SĂŁo Paulo, au BrĂ©sil (Ă  partir de 2012). Elle est nommĂ©e aussi artiste en rĂ©sidence Ă  Southbank, la demeure du London Philharmonic pendant la saison 2011-2012. Elle fĂȘtera avec grande joie son vingtiĂšme festival de Cabrillo en , et le cinquantiĂšme festival en 2012[104] - [105].

Vie privée

Marin Alsop est en couple avec la corniste Kristin Jurkscheit[106].

Activités

  • Orchkids : projet pour former les Ă©lĂšves des Ă©coles primaires Ă  la musique instrumentale aprĂšs la journĂ©e d’école; 60,000 Ă©lĂšves y participent, et le programme reçoit des accolades au niveau national (reportage sur “60 Minutes”, ). Elle a donnĂ© de sa poche 100 000 $ pour l’établissement du programme Orchkids et 50 000 $ deux annĂ©es de suite pour aider son orchestre Ă  survivre Ă  la crise Ă©conomique.
  • AcadĂ©mie et rĂ©pĂ©titions pour musiciens « rouillĂ©s »
  • Solistes insolites : Shodekeh, percussionniste vocal ; Savion Glover, danseur Ă  claquettes ; Trey Anastasio, chanteur et guitariste du groupe Phish
  • Conversations avant ou aprĂšs les concerts, ou une sĂ©rie de concerts-leçons, Off the Cuff
  • Projets innovateurs : « LIFE », concert multimĂ©dia, partition de Philip Glass, images de Frans Lanting ; Icarus at the Edge of Time, concert multimĂ©dia, partition de Philip Glass, rĂ©cit de Brian Greene, film de Al + Al ; chaque Ă©tĂ© un festival de musique systĂ©matiquement rĂ©compensĂ© pour ses programmes, Cabrillo Festival of Contemporary Music Ă  Santa Cruz, en Californie
  • Jeune talent : artistes tels que Colin Curry, Lukas Vondraček et Sergio Tiempo, concours Reine Elisabeth Ă  Bruxelles oĂč elle a travaillĂ© avec 12 jeunes pianistes, dirigeant l’Orchestre national de Belgique pour la finale en .
  • Mentor : son propre programme de formation de chefs d’orchestre, « Taki Concordia Fellowship ». LaurĂ©ates : Mei-Ann Chen, directrice musicale du Memphis Symphony ; Jeri Lynne Johnson, directrice musicale du Black Pearl Chamber Orchestra de Philadelphie ; Laura Jackson, directrice musicale du Reno Philharmonic, Carolyn Kuan, future directice musicale du Hartford Symphony (CT).

Caractéristiques

Alsop n'est pas une cheffe d'opĂ©ra. On notera malgrĂ© cela la direction de Nixon in China de John Adams et de Sophie’s Choice de Nicholas Maw, mĂȘme si elle dirige en gĂ©nĂ©ral peu de productions d’opĂ©ra et, le plus souvent, en version de concert (Mass de Bernstein Ă  Baltimore, et Ă  Londres, ; La FlĂ»te enchantĂ©e Ă  Baltimore en ).

Notes et références

  1. « Une femme va diriger pour la premiÚre fois l'orchestre symphonique de la radio de Vienne », sur CNews,
  2. La Rédaction, « Marin Alsop nommée à l'Orchestre symphonique national de la radio polonaise », sur ResMusica,
  3. Entretien télévisé avec Charlie Rose, 15 janvier 2008.
  4. Entretien pour la tĂ©lĂ©vision hollandais sur l’émission De Artistenfoyer, avril 2010.
  5. Webumentary André Watts Plays Brahms.
  6. « Conductor Marin Alsop is happiest when she isn’t noticed », Chicago Tribune, 9 juillet 2002.
  7. « Portrait of the Artist », The Guardian 14 juin 2010.
  8. « First Loves: Conductor Marin Alsop - Bowled Over By Brahms », National Public Radio, septembre 2010.
  9. Webumentary, « Tchaikovsky’s Fifth ».
  10. « The Games Begin ; Things to Do With a Gay Flavor », The New York Times, 17 juin 1994.
  11. «Charlie Rose Greenroom with Marin Alsop », http://www.charlierose.com/view/clip/10302
  12. « Classical Archives Interviews Marin Alsop », 20 août 2009
  13. « Female conductor presses against music’s glass ceiling », Dallas Morning News 25 fĂ©vrier 2005
  14. « jewishcolorado.org » 2003
  15. « Entretien, « weekend Edition Saturday », National Public Radio, 14 septembre 2007
  16. « The X factor : Marin Alsop », Independent News 10 juillet 2006
  17. « About New York ; Still Learning From the Music And the Master », New York Times 19 décembre 1990
  18. « An adagio for strings, and for the ages », New York Times 7 mars 2010
  19. « Cabrillo Festival’s MarinAlsop », Mercury News 6 aoĂ»t 2009
  20. Discussion avec le public, Litchfield (R-U), juillet 2008.
  21. « Jazz: String Fever Plays », New York Times 7 mai 1982
  22. « New York by Day: There’s More Than One String to a Fiddle », New York Times 24 aoĂ»t 1983
  23. « Footlights », New York Times 31 mai 2001
  24. « Concert: Concordia », 9 juin 1989-5. L’article ne contient pas la citation exacte de Mme Alsop.
  25. « Concert: Concordia », New York Times 8 juin 1986
  26. « Music: Concordia Group in 20th-Century Works », New York Times 7 juin 1987
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  29. « Review/Concert ; Populism and High Art in Concordia Bill », New York Times 27 octobre 1991
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  96. « Alsop after all », site IONARTS 19 janvier 2005
  97. « Baltimore Musicians Dissent on Conductor », New York Times 19 juillet 2005
  98. « Baltimore Hires Director Over Objections of Musicians », New York Times 21 juillet 2005
  99. “A Place in the heart”, Rocky Mountain News 21 septembre 2005
  100. « This Year's 'Genius Awards' Reach Into Unusual Fields », New York Times 20 septembre 2005
  101. « BSO salaries take another hit », Baltimore Sun 26 mars 2010
  102. « Marin Alsop Elected to American Academy of Arts and Sciences », site AAAS
  103. « Marin Alsop Wins Conductors Guild Award », site Conductors Guild
  104. « Alsop Cements Relationship with BSO, Community », Baltimore Sun 8 juin 2010
  105. « Marin Alsop takes job at Brazil’s leading orchestera », Gramophone 15 fĂ©vrier 2011
  106. (en) A One-Woman Vanguard

Voir aussi

Discographie

Liens externes


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