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Marie BĂ©quet de Vienne

Marie BĂ©quet de Vienne nĂ©e le Ă  Paris et morte le Ă  Hermanville-sur-Mer est une fĂ©ministe, militante sociale et franc-maçonne française, crĂ©atrice de la sociĂ©tĂ© pour l'allaitement maternel et des refuges-ouvroirs destinĂ©s aux femmes enceintes en dĂ©tresse. Elle est Ă  l'origine de la loi Strauss votĂ©e en , relative Ă  la protection et l'assistance obligatoire de la femme en couches. RĂ©publicaine laĂŻque, elle crĂ©e de nombreuses Ĺ“uvres d'entraides pendant 40 ans dont certaines perdurent encore en 2016. Elle fait partie en 1893 des fondatrices de la première obĂ©dience maçonnique mixte internationale, le Droit humain.

Marie BĂ©quet de Vienne
Biographie
Naissance
Décès
SĂ©pulture
Nationalité
Activité
Militante pour les droits des femmes
Autres informations
Membre de
Vue de la sépulture.

Biographie

Militantisme social

Marie BĂ©quet de Vienne fait partie d'une ancienne famille de la bourgeoisie bourguignonne qui adhère aux idĂ©aux de la RĂ©volution française. Dans sa jeunesse elle est profondĂ©ment choquĂ©e par la violence de la rĂ©pression et les nombreux mort de la Commune de Paris. Elle Ă©pouse LĂ©on Bequet, libre penseur et conseiller d'Ă©tat dont elle est veuve Ă  37 ans. Elle se consacre pendant de nombreuses annĂ©es Ă  des Ĺ“uvres de bienfaisance dĂ©diĂ©s aux femmes enceintes et aux enfants avec l'aide financière de mĂ©cènes qui soutiennent gĂ©nĂ©reusement ses actions[1].

Républicaine laïque, sa perception de la misère humaine la font se pencher sur le problème de l’assistance maternelle. Elle établit un programme complet d’aide aux mères, en créant « l’œuvre de l’allaitement maternel et des refuges - ouvroirs pour femmes enceintes »[2]. Elle crée en 1876 un premier refuge réservé à l’accueil des mères célibataires dans le 14e arrondissement de Paris. Elle en ouvre un second plus important en capacité dans le 17e arrondissement, au 9 bis rue Jean Baptiste Dumas, reconnue d'utilité publique en 1880, cette association existe encore en 2016 sous le nom de Fondation Bequet de Vienne[3].

Veuve Ă  l'âge de 37 ans, elle poursuit son action en faveur de la mise en place d'action de bienfaisance en s'appuyant sur un rĂ©seau de gĂ©nĂ©reux donateur. Elle bĂ©nĂ©ficie aussi du soutien politique de Georges Martin qui lui obtient une subvention du conseil municipal de Paris[4]. Ses actions d’aide aux futures mères et aux femmes en couches sont très importantes durant toute sa vie. Elle est Ă©galement la crĂ©atrice d'une sociĂ©tĂ© de solidaritĂ© Ă  l’enfance[5].

Ces actions sociales sont saluées publiquement par de nombreuses personnalités publiques et politiques, tel Jules Ferry, Jules Simon, le docteur Roux, ou encore les présidents Émile Loubet et Raymond Poincaré[6].

Elle meurt Ă  l'âge de 59 ans le [4], elle est inhumĂ©e au cimetière du Père-Lachaise (51e division)[1].

Franc-maçonnerie

Marie Béquet de Vienne fait partie des pionnières de la franc-maçonnerie féminine. Membre fondateur de la première obédience mixte, le Droit humain, crée le , elle est parmi les seize premières femmes initiées en franc-maçonnerie et élevée à la maitrise par Maria Deraismes lors de tenues maçonniques organisées au domicile de cette dernière en et . Elle participe à la première tenue de la loge no 1 qui fonde le , la « Grande Loge symbolique écossaise - Le Droit humain » dont Maria Deraismes devient la première vénérable maitre. Elle est élue comme 1re surveillante au sein du 1er collège des officiers de la nouvelle loge-obédience[7]. Cette première tenue se tient au 33 rue Jacob, locaux dont elle est détentrice et qu'elle continue d’offrir pendant la première année de vie de la jeune obédience. Elle est l'oratrice choisit pour prononcer l'éloge funèbre de Maria Deraisme en 1894[2].

Très impliquée dans la vie de l’obédience elle crée la loge no 3 à Rouen en 1896, dont elle est la vénérable pendant quatre ans[5].

Notes et références

  1. « Béquet de Vienne, Marie (1854-1913) », sur www.appl-lachaise.net, (consulté le ).
  2. « Bequet de Vienne, marie », sur cths.fr (consulté le ).
  3. Gisèle et Yves Hivert-Messeca 2015, p. 353.
  4. Irène Mainguy, « Bequet de Vienne, Marie », dans Éric Saunier (sous la dir.), Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le Livre de poche (LGP), coll. « La Pochothèque », (réimpr. mai 2008) (1re éd. mars 2000), 982 p. (ISBN 978-2-253-13032-1), p. 76.
  5. Jean Louis Turbet, « Marie Béquet de Vienne, une vie pour l’enfance », sur www.jlturbet.net, (consulté le ).
  6. « Marie Bequet de Vienne », sur www.droithumain-france.org (consulté le ).
  7. Gisèle Hivert-Messeca et Yves Hivert-Messeca (préf. Cécile Révauger), Femmes et franc-maçonnerie : trois siècles de franc-maçonnerie féminine et mixte en France (de 1740 à nos jours), Dervy, coll. « L'univers maçonnique », , 2e éd., 476 p. (ISBN 978-1-0242-0113-0), p. 350-353.

Annexes

Articles connexes

Bibliographie

  • Dominique Segalen, Marie BĂ©quet de Vienne, une vie pour l’enfance, Conform Ă©ditions, coll. « Grandes figures du Droit Humain », (ISBN 978-2917075265).

Liens externes

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