Accueil🇫🇷Chercher

Marie-Louise-AnaĂŻs de Bargeton

Madame de Bargeton (nom complet : Marie-Louise Anaïs de Bargeton), née de Nègrepelisse, et par la suite, après son deuxième mariage, Sixte du Châtelet, est un personnage de La Comédie humaine d'Honoré de Balzac, qui apparaît principalement dans les romans Illusions perdues et Splendeurs et misères des courtisanes. Surtout présente dans le premier, elle ne constitue qu'une « silhouette » dans le second.

Marie-Louise AnaĂŻs de Bargeton
Personnage de fiction apparaissant dans
La Comédie humaine.

Madame de Bargeton et Lucien de Rubempré.
Madame de Bargeton et Lucien de Rubempré.

Alias Madame de Bargeton
Origine Née de Nègrepelisse
Sexe FĂ©minin
Caractéristique Noblesse de province

Créée par Honoré de Balzac
Romans Illusions perdues

Elle joue un rĂ´le dĂ©terminant dans le destin de Lucien de RubemprĂ© dans Illusions perdues, oĂą elle cĂ´toie tous les personnages principaux de La ComĂ©die humaine. Elle est très reprĂ©sentative de la provinciale « montĂ©e Â» Ă  Paris, qui cherche Ă  singer le beau monde. Elle n'y parvient qu'Ă  moitiĂ©. Ce n'est que grâce Ă  la protection de sa parente, la marquise d'Espard, qu'elle Ă©chappe au ridicule de ses vĂŞtements, de son Ă©troitesse d'esprit et de ses ambitions mal orientĂ©es.

Éduquée selon des méthodes très modernes, madame de Bargeton a appris à aimer les arts et les lettres. Qualités qu'elle pervertit en voulant jouer les muses à Angoulême.

Chronologie de madame de Bargeton

  • En 1821, dans Les Deux Poètes, première partie d'Illusions perdues, elle a trente-six ans. C’est une femme mĂ»re, qui a crĂ©Ă© dans le haut quartier de sa ville, un cercle qu’elle veut intellectuel et poĂ©tique mais qui la rend ridicule aux yeux de la bonne sociĂ©tĂ© d'AngoulĂŞme. Lorsqu’apparaĂ®t Lucien Chardon, elle est sĂ©duite Ă  la fois par la beautĂ© du très jeune garçon, mais aussi par un talent de poète qu’elle lui attribue d’autoritĂ©, obligeant son entourage Ă  assister Ă  des lectures. La « bonne sociĂ©tĂ© » est choquĂ©e que ce Lucien Chardon, roturier, soit traitĂ© comme un Ă©gal. Tout particulièrement le baron du Châtelet qui, depuis un certain temps, fait la cour Ă  madame de Bargeton sans succès. Lucien est issu de la noblesse par sa mère, une RubemprĂ©, mais il fait tache dans la noble sociĂ©tĂ© angoumoisine, car sa mère a Ă©pousĂ© un roturier, pharmacien de son Ă©tat (Chardon). Après une longue sĂ©rie de rencontres poĂ©tico-amoureuses, AnaĂŻs et Lucien dĂ©cident de fuir Ă  Paris. Ils seront suivis par le baron du Châtelet qui n’aura de cesse de miner la rĂ©putation de Lucien.
  • En 1822, dans Un grand homme de province Ă  Paris, madame de Bargeton abandonne bien vite Lucien sur les conseils de sa parente, la marquise d’Espard. La « petite reine de province Â» s’aperçoit que sa tenue (et celle de Lucien) est ridicule. Mais elle apprend vite Ă  « avoir un genre » et elle s’appuie dĂ©sormais sur la compagnie du baron du Châtelet.
  • En 1823, devenue veuve, elle se remarie avec du Châtelet, devenu baron Sixte du Châtelet grâce Ă  la marquise d’Espard. De son cĂ´tĂ©, Lucien essaye d’écrire son roman tout en recevant les encouragements des gens valeureux du CĂ©nacle. Mais il se frotte aussi au monde de la presse qu'il aborde bientĂ´t. Ses camarades journalistes entreprennent de le venger de sa mĂ©saventure avec AnaĂŻs en produisant un article qui rend compte d’une soirĂ©e Ă  l'OpĂ©ra oĂą Madame de Bargeton est surnommĂ©e « l'os de seiche ».
  • En 1830, dans Splendeurs et misères des courtisanes, madame Camusot annonce Ă  AnaĂŻs qu’elle va pouvoir se rĂ©jouir : Lucien s’est suicidĂ©. AnaĂŻs n'a en effet aucun Ă©tat d'âme.
  • Madame de Bargeton apparaĂ®t aussi dans Les EmployĂ©s ou la Femme supĂ©rieure, invitĂ©e Ă  un repas chez les Rabourdin.

Références

  • Pierre Abraham, CrĂ©atures chez Balzac, Paris, Gallimard, Paris, 1931.
  • Arthur-Graves Canfield, « Les Personnages reparaissants de La ComĂ©die humaine », Revue d’histoire littĂ©raire de la France, janvier-mars et avril- (rĂ©Ă©ditĂ© sous le titre The Reappearing Characters in Balzac’s « ComĂ©die Humaine », Chapell Hill, University of North Carolina Press, 1961 ; rĂ©impression Greenwood Press, 1977.
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, RĂ©pertoire de « La ComĂ©die humaine » de Balzac, introduction de Paul Bourget, Paris, Calmann-LĂ©vy, 1893.
  • Charles Lecour, Les Personnages de « La ComĂ©die humaine », Paris, Vrin, 1967.
  • FĂ©lix Longaud, Dictionnaire de Balzac, Paris, Larousse, 1969.
  • Fernand Lotte, Dictionnaire biographique des personnages fictifs de « La ComĂ©die humaine Â», avant-propos de Marcel Bouteron, Paris, JosĂ© Corti, 1952.
  • FĂ©licien Marceau, Les Personnages de « La ComĂ©die humaine », Paris, Gallimard, 1977, 375 p.
  • FĂ©licien Marceau, Balzac et son monde, Paris, Gallimard, coll. « Tel », 1970 ; Ă©dition revue et augmentĂ©e, 1986, 684 p. (ISBN 2070706974).
  • Anne-Marie Meininger et Pierre Citron, Index des personnages fictifs de « La ComĂ©die humaine », Paris, Bibliothèque de la PlĂ©iade, 1981, t. XII, p. 1163 (ISBN 2070108775).
  • Anatole Cerfberr et Jules Christophe, RĂ©pertoire de « La ComĂ©die humaine » de Balzac, introduction de Boris Lyon-Caen, classiques Garnier, 2008 (ISBN 9782351840160).


Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.