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Marie-Laure de Decker

Marie-Laure de Decker, née le à Bône (Algérie), est une photographe et journaliste française, portraitiste sur le vif, photographe de guerre, photographe de plateau et photographe de mode[1].

Marie-Laure de Decker
Une femme aux cheveux blancs, aux yeux clairs, portant un foulard dans les cheveux, regarde l'objectif avec un demi-sourire.
Ă€ Perpignan en 2007.

Biographie

Dès 1967, à vingt ans, elle photographie Man Ray, Duchamp, Fernando Arrabal, Roland Topor.

Photographe de guerre

Puis, de 1970 à 1972, elle séjourne au Viêt Nam comme correspondant de guerre[2] pour le bureau de Newsweek à Saïgon et les Forces armées vietnamiennes[3].

Elle en tirera un court métrage intitulé Viêt Nam.

En 1973, elle couvre l’actualité pour l’agence Gamma, avec en particulier la célèbre photo de Valéry Giscard d'Estaing se regardant-lui-même à la télévision, le jour de son élection ([4]).

De 1975 à 1979, elle voyage au Tchad, rencontrant Françoise Claustre captive de Hissène Habré dans le désert tchadien avec Raymond Depardon[5]. Puis en Union soviétique et aux États-Unis où elle effectue de nombreux reportages de sociétés.

Parallèlement, elle photographie Gilles Deleuze, Pierre-Jean Jouve, Patrick Modiano, Gabriel García Márquez...

En 1983, après la naissance de son premier enfant, Pablo, elle séjourne au Chili ; puis en 1985, elle effectue un reportage en Chine sur la médecine. C'est aussi l'année de son premier voyage en Afrique du Sud.

Photographe de plateau

En 1986, elle collabore au magazine Studio et commence une activité de photographe de plateau, en particulier sur les films de Maurice Pialat (Van Gogh, Sous le soleil de Satan...) ou d'Otar Iosseliani, Adieu plancher des vaches. Sur le tournage d’Indochine, elle se lie d’amitié avec Catherine Deneuve et accompagnera l’actrice à l’occasion d’autres films.

Photographe de mode

En 1987, c'est la naissance de son second enfant Balthazar et elle se lance dans la photographie de mode et la publicité pour de nombreux magazines dont Vogue. Elle poursuit son travail en Afrique du Sud pour témoigner de la fin de l'apartheid et où elle rencontre Nelson Mandela en 1992-1993.

Depuis 1995, elle s’est installée dans le Tarn et poursuit sa carrière en consacrant de nombreux reportages aux Wodaabes, peuple nomade du sud du Tchad.

Elle a réalisé de nombreux autoportraits.

Expositions

  • 2001 « Vivre pour voir » Maison europĂ©enne de la photographie - Ville de Paris[6]
  • 2006 : Le festival Visa pour l'image, festival international de photojournalisme, lors de sa 18e Ă©dition lui rend hommage pour sa carrière de photojournaliste et prĂ©sente ses Ĺ“uvres de 1973 Ă  2000, exposition « Vivre pour voir »
  • 2007 : Exposition « Les WodaabĂ©s », Galerie du Passage, Paris
  • 2008 : Participation Ă  l’exposition « Mai 68 ! », Cosmos Galerie, Paris
  • 2008 : Exposition « Don de vie », Chapelle Saint-Louis de La PitiĂ©-SalpĂŞtrière, Paris
  • : Exposition au Centre d’art contemporain de Saint-Restitut
  • : RĂ©alisation d’un abĂ©cĂ©daire exposĂ© chez Pierre Passebon, Galerie du Passage Ă  Paris
  • : Festival Images singulières – Sète
  • : Exposition au musĂ©e du Pays rabastinois Ă  Rabastens « Les WodaabĂ©s »
  • : Espace photographique Arthur Batut – Labruguière
  • : « Vivre pour voir » Théâtre de la photographie et de l'image - Nice[7] - [8]
  • : Les Nuits photographiques de Pierrevert

Distinctions

  • 2012 : prix PIPAK photographie[9]

Bibliographie

  • Marie-Laure de Decker et Anne Dissez, Apartheid, Paris, Democratic books, , 100 p. (ISBN 978-2-36104-005-5).
  • Marie-Laure de Decker et Jean-Marie Colombani, Vivre pour voir, Maison europĂ©enne de la photographie, , 127 p. (ISBN 978-2-914426-10-7).
  • Michel Setboun et Marie Cousin, « Marie-Laure de Decker : 1977-Tibesti », in 40 ans de photojournalisme : gĂ©nĂ©ration Agences, La Martinière, 2014, p. 32-33.

Notes et références

Liens externes

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