Marie-George Thébia
Marie-George Thébia est une écrivaine et historienne guyanaise, née en Côte d'Ivoire[1]. Ses ouvrages sont étudiés dans les collèges de Guyane.
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Écrivaine, professeur d'histoire-géographie |
Biographie
Enfance
Marie-George Thébia est née en Côte d'Ivoire, d'une mère martiniquaise et d'un père militaire guyanais. Elle a des frères et sœurs[2]. Sa famille déménage en hexagone, un an après sa naissance[3].
Elle grandit dans un environnement multiculturel; entre l'école et sa culture métropolitaine et la maison avec un héritage antillais fait de musique créole et de plats traditionnels antillais[4].
Lorsque son père décide de retourner vivre dans sa Guyane natale, Marie-George Thébia subit un choc à cause des différences culturelles, entre la culture française et la culture guyanaise. À l'école, elle est stigmatisée : on lui reproche de ne pas parler créole et d'être "une assimilée".Aussi elle se plonge dans ses racines guyanaises (Amérindienne, Créole) et tout son parcours marque son attachement viscéral à sa guyanité .(La Guyane est au centre de ses écrits)[5].
Études et Carrière
Après l'obtention de son baccalauréat en Guyane française, Marie-George Thébia retourne en France métropolitaine pour suivre des études d'histoire et de sociologie[4]. Elle obtient sa maîtrise en 1989 à l'Université Paul Valéry[6].
Durant ses études, elle se découvre une passion : l'amour de la recherche et de la découverte pour l'histoire[6].
De retour en Guyane, elle devient professeure d'histoire et de géographie. En parallèle, elle écrit et anime des émissions radiophoniques et télévisées pour RFO Guyane (Radio Francophone des Outre-mer)[4]. À partir de 2021, elle donne des cours à l'Université de Guyane, sur la littérature Patrimoniale guyanaise[7].
Film
Dans les années 90 elle produit pour RFO GUYANE un documentaire sur l’histoire du bagne et en 2009 elle effectue différents voyages en Chine et au Viêt-Nam pour co-écrire un documentaire sur l’histoire de l’immigration chinoise en Guyane.
Littérature
Selon Catherine Lama, Marie-George Thébia est une autrice qui compte pour le microcosme littéraire guyanais[8]. Marie-George Thébia publie ses premières nouvelles littéraires dans la revue littéraire guyanaise : La Roche Gravée[9].
En 2011, elle publie Bois d'ébène et autres nouvelles de Guyane, un recueil de nouvelles. Elle collabore, en 2014, à la réalisation de nouvelles érotiques Shangaï Canaille/ pinku eiga[10]. En cette même année, elle présente son livre Bois d'ébène et autres nouvelles de Guyane à des collégiens dans le cadre de Escale Littéraire à Maripasoula, un cycle de rencontres littéraires organisé par l’association Promolivres en collaboration avec la région Guyane[11].
Son premier roman, La Vie Bidim d'Abromsia Nelson est publié en 2016 et aborde la question du métissage et du retour à la terre natale[12]. Marie-George Thébia publie ensuite une trilogie historique qui débute avec Mon nom est Copena en 2019, Aïyana chasseuse de fourmis en 2020 et Saül et les poussières d’or en 2021[13].
Elle participe en 2017 au 10e Salon du livre au Zéphir dans la catégorie la parole aux femmes écrivains[14]. Elle fait partie des dix écrivains des Outre-mers interviewés par les écrivains font le mur, un questionnaire qui précède le Salon du Livre de Paris du 15 au 18 mars 2019[15]. Elle participe avec son ouvrage Mon nom est Copena au Festival CLIMAX 2019, un rendez vous annuel et mondial éco responsable à Bordeaux[16].
Chacune de ses œuvres pour la jeunesse, inspirée par la grande mobilisation sociale de 2017 en Guyane, raconte le marronnage avec l'esclavage, l'époque précolombienne et la ruée vers l'or en Guyane française.
Elle est l'autrice du livre jeunesse Aïyana, Chasseuse de fourmis illustré par Marie Verwaerde et étudié aux collèges en Guyane[17] - [18]. Cet ouvrage est sixième au classement des meilleures ventes de livres en Guyane juillet 2021, puis quatrième en août 2021[19] - [20].
Publications
Marie-George Thébia fait partie des premières femmes à passer de la tradition orale des contes à l'écrit. À travers ses ouvrages, elle illustre la Guyane et son histoire. Elle illustre également la résilience de la famn djòk, femme puissante, guyanaise[21] - [22].
Livres chez l'Harmattan
- Marie-Georges Thebia, Bois d'Ebène et autres nouvelles de Guyane, Guyane, Éditions L'Harmattan, , 142 p. (ISBN 978-2-296-45192-6, EAN 9782296451926)[23] - [24][alpha 1]
- Marie-George Thebia, La vie Bidim d'Ambrosia Nelson, Éditions L'Harmattan, (ISBN 978-2-14-001763-6 et 2-14-001763-3, OCLC 964526534, lire en ligne) - La Vie Bidim d'Ambrosia Nelson
Collection Mes romans de Guyane maison d'édition Plume Verte
Pour la trilogie de cette collection, Marie-George Thébia a collaboré avec Marie Verwaerde, pour les deux premières œuvres et avec Olivier Copin, qui a dessiné les visuels du tome 3.
- Marie-George Thébia (ill. Marie Verwaerde), Aïyana, chasseuse de fourmis, Cayenne, ed. Plume Verte, (ISBN 978-2-35386-024-1)[17] - [25]
- Marie-George Thébia (ill. Marie Verwaerde), Mon nom est Copena : au temps de l'esclavage en Guyane, Cayenne, ed. Plume Verte, coll. « Mes romans de Guyane », (ISBN 978-2-35386-012-8 et 2-35386-012-5, OCLC 1230414703, lire en ligne)[13] - [26]
- Marie-George Thébia (ill. Olivier Copin), Saül et les poussières d’or, Cayenne, ed. Plume Verte, coll. « Mes romans de Guyane », (ISBN 978-2-35386-036-4)[27] - [7][alpha 2]
Ouvrage collectif
- Marie-George Thébia, "Voyage aux temps précieux" [Nouvelle] in Suzanne Dracius, Ernest Pépin, Jean-François Samlong [et al], Partir sans passeport, Cayenne, Editions Idem, 2012, (ISBN 978-2-36430-003-3)
- Marie-George Thébia, "Celles qui attendent" et "Heiquei, la diablesse noire" [Nouvelles] in André Paradis, Brèves de savane 2, Matoury (Guyane française), Ibis Rouge, 2016, (ISBN 978-2-37520-523-5)
- Collectif, Nou Gon Ké SA !, Rémire-Monjoly (Guyane française), Rymanay, 2017, (ISBN 979-10-95622-01-7)
Distinctions et récompenses
Marie-George Thébia reçoit en 1999 le prix de la nouvelle de la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), pour Le Manguier[24].
En 2006, elle obtient le prix René Maran[28] pour Bois d'ébène[24].
Pour son roman La Vie Bidim d'Ambrosia Nelson, elle est nominée au prix Carbet de la Caraïbe, en 2016[29].
Notes et références
Notes
- Bois d'ébène est publié en 2011 chez L'harmattan. Il se compose de dix nouvelles, qui se déroulent toutes en Guyane, à des époques différentes:
- L'étrange histoire de monsieur Hyppolite
- Le Manguier
- Le Baclou de Boniface
- La solitude du Touloulou
- Joséphine et Fanny, Petit théâtre des contraires
- Raymond
- Jeanne-Marie est morte aujourd'hui
- Le cadavre dans l'abattis
- Un dimanche en famille
- Belles Guyanaises
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- Mon nom est Copena : au temps de l'esclavage en Guyane (ill. Marie Verwaerde), dl 2020 (ISBN 978-2-35386-012-8 et 2-35386-012-5), (OCLC 1230414703).
- Aïyana chasseuse de fourmis, Plume verte éditions, 2020
- Saül et les poussières d'or, Plume verte éditions, 2021
- ..., 2022
Références
- Tina Harpin, « Amour, colère et nausée : portraits de femmes guyanaises, de Damas à Thébia », Essays in French Literature and Culture, , pp.93-108 (lire en ligne [PDF])
- « Marie George Thébia », sur Plume Verte (consulté le )
- « Littérature : « Aïyana, chasseuse de fourmis », roman historique et « très moderne » - Toute l'actualité de la Culture et du Patrimoine en Guyane », sur France-Guyane (consulté le )
- « Marie-George Thebia - Biographie, publications (livres, articles) », sur www.editions-harmattan.fr (consulté le )
- « Marie-George Thebia », sur Babelio (consulté le )
- « Marie-George Thébia:"Raconter ma Guyane d'antan" », sur Guyane la 1ère (consulté le )
- « "Saül et les poussières d’or" clôt la trilogie jeunesse de l'écrivaine guyanaise Marie George Thébia », sur Guyane la 1ère (consulté le )
- « Des livres pour tous les goûts (2/4) », sur Guyane la 1ère (consulté le )
- Marie-George Thébia, La roche gravée: revue guyanaise de littératures : L'étrange histoire de Monsieur Hyppolite, Saint-Thibault-des-Vignes (no 4), , 108 p. (ISSN 1259-4687), p. 69-72
- idemeditions, « Shanghai canaille / pinku eiga », sur idem éditions, (consulté le )
- « Blada.com - Escale littéraire à Maripasoula », sur www.blada.com (consulté le )
- Jean Rolph, « Diversité et métissage dans "La vie Bidim d’Ambrosia Nelson" de Marie-George Thébia » , sur Bibliothèque numérique Manioc, (consulté le )
- « "Mon nom est Copena", un livre jeunesse de Marie George Thébia », sur Guyane la 1ère (consulté le )
- « Cayenne - 10E SALON DU LIVRE - Organisez vos sorties concert, spectacles et cinéma en Guyane avec France-Guyane - FranceGuyane.fr », sur France-Guyane (consulté le )
- « Les écrivains font le mur : interview décalée de dix écrivain(e)s ultramarins », sur Outre-mer la 1ère (consulté le )
- « L'écrivaine historienne Marie George Thébia invitée au festival CLIMAX 2019 à Bordeaux », sur Guyane la 1ère (consulté le )
- « Aïyana, Chasseuse de fourmis le second livre jeunesse de Marie George Thébia », sur Guyane la 1ère (consulté le )
- Élèves de 5e du Collège Réeberg Néron en Guyane, « Critiques littéraires de Aïyana, Chasseuse de fourmis » [PDF], sur clg-reeberg-neron.eta.ac-guyane.fr (consulté le )
- « Les meilleures ventes de livres : « Les terres noyées » en tête - Toute l'actualité de la Culture et du Patrimoine en Guyane », sur France-Guyane (consulté le )
- « Les meilleures ventes de livres : l’histoire de la Guyane à l’honneur - Toute l'actualité de la Culture et du Patrimoine en Guyane », sur France-Guyane (consulté le )
- « Adjo, Djok, Djou, Djouk », sur kaseko.fr (consulté le )
- Marie Verwaerde, Mon nom est Copena : au temps de l'esclavage en Guyane, (ISBN 978-2-35386-012-8 et 2-35386-012-5, OCLC 1230414703, lire en ligne)
- (en) Découvrez Bois d'ébène : et autres nouvelles, le livre de Marie-George Thébia chez L'Harmattan (lire en ligne)
- Marie-George Thebia, Bois d'ébène et autres nouvelles, L'Harmattan, (ISBN 978-2-296-14002-8 et 2-296-14002-5, OCLC 706016560, lire en ligne)
- « Aïyana chasseuse de fourmis », sur www.dictionnaire-amoureux-des-fourmis.fr (consulté le )
- « Face au numérique le livre reste en bonne position en Guyane », sur Guyane la 1ère (consulté le )
- « Saül et les poussières d’or - Toute l'actualité de la Culture et du Patrimoine en Guyane », sur France-Guyane (consulté le )
- « 6ème Prix René Maran - Règlement - 30/06/2021 », sur René Maran, (consulté le )
- « Deux romans guyanais au Prix carbet - Toute l'actualité de la Culture et du Patrimoine en Guyane », sur France-Guyane (consulté le )
Voir aussi
Bibliographie
- Tina Harpin, « Amour, colère et nausée: Portraits de femmes guyanaises, de Damas à Thébia », Essays in French Literature and Culture, no 56, , p. 93–108 (DOI 10.3316/informit.339772249519729, lire en ligne, consulté le ). .