Accueil🇫🇷Chercher

Marie-France Vignéras

Marie-France Vignéras, née le à Caudéran[1] (devenu en 1965 un quartier de Bordeaux), est une mathématicienne française, spécialiste de théorie des nombres et de géométrie algébrique. Elle est professeur émérite à l'Institut de mathématiques de Jussieu-Paris-rive-gauche institut commun au CNRS et aux universités Pierre-et-Marie-Curie et Paris-Diderot.

Marie-France Vignéras
Description de cette image, également commentée ci-après
Marie-France Vignéras en 1986.
Naissance
Caudéran (France)
Nationalité Drapeau de la France France

Biographie

Marie-France Vignéras passe sa jeunesse à Dakar au Sénégal, où son père Robert Vignéras était capitaine contrôleur de trafic portuaire, et effectue ses études jusqu'au baccalauréat au lycée Van Vollenhoven (actuel lycée Lamine Gueye) de Dakar. Ensuite, elle étudie à l'université de Bordeaux. Elle obtient l'agrégation de mathématiques en 1969. Elle soutient une thèse de 3e cycle en 1972 avec un travail sur la théorie des quaternions (introduits par William Rowan Hamilton et amplement étudiés). Sa thèse de doctorat d´État, intitulée Nombre de classes des corps de quaternions, préparée sous la direction de Jacques Martinet à Bordeaux, est soutenue en 1974[2].

De 1977 à 1983, Vignéras est directrice du département de mathématiques à l'École normale supérieure de jeunes filles, à Paris, elle rejoint ensuite l'université Paris 7. Depuis 2010, elle est professeur émérite à l'université Paris-Diderot (Paris 7) et membre de l'Institut de mathématiques de Jussieu-Paris-rive-gauche.

En 2006-2007, Marie-France Vignéras est professeur invité au Radcliffe Institute for Advanced Studies à l'université Harvard[3]. Elle a effectué des séjours ou visites dans des universités et des instituts à l'étranger, dont l'Institut Max Planck à Bonn, à l'université de Californie à Berkeley, au Tata Institute of Fundamental Research à Bombay. En 2005, elle est professeur Emmy Noether à l'université de Göttingen. Elle est conférencière plénière au European Congress of Mathematics de Barcelone en 2000 et conférencière invitée au Congrès international des mathématiciens de Pékin en 2002.

Travaux

Son livre Arithmétique des algèbres de quaternions[4] paraît en 2000.

En 1978 Marie-France VignĂ©ras prouve l’existence de surfaces de Riemann non isomĂ©trique et de mĂŞme spectre, ce qui rĂ©sout le problème que Mark Kac appelle Can you hear the shape of a drum ? pour les surfaces hyperboliques[5]. Cela montre que l'on ne peut pas « entendre Â» la forme d'un tambour hyperbolique au sens de Kac.

Ultérieurement, elle travaille notamment sur la théorie des représentations en arithmétique dans le cadre des conjectures de Langlands, et sur les représentations p-adiques, où elle généralise la démonstration de Gérard Laumon et d'autres à la correspondance de Langlands locale mod-l pour le groupe linéaire GL(n)[6] ; ce résultat est le thème de sa conférence au European Congress of Mathematics en 2000 à Barcelone.

Parmi les étudiants dont elle a dirigé la thèse, on compte Jean-Loup Waldspurger et Joseph Oesterlé. Marie-France Vignéras est l'autrice de soixante-dix articles de recherche et quatre livres, dont deux sont issus d'une collaboration.

Distinctions

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marie-France Vignéras » (voir la liste des auteurs).
  1. Lieu de naissance d'après Annual Report, IAS 1984, p. 44
  2. (en) « Marie-France Vignéras », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  3. « 2006–2007 Radcliffe Institute Fellows : Marie-France Vigneras » (version du 15 mars 2012 sur Internet Archive)
  4. Marie-France Vignéras, Arithmétique des algèbres de quaternions, Berlin, Heidelberg, Springer, coll. « Lecture Notes in Mathematics » (no 800), , vii+169 (ISBN 0387099832, SUDOC 022589236).
  5. Marie-France Vignéras, « Variétés Riemanniennes isospectrales et non isométriques », Annals of Mathematics, 2e série, vol. 112,‎ , p. 21-32 (DOI 10.2307/1971319).
  6. Marie-France Vignéras, « Correspondance locale de Langlands semi-simple pour GL(n,F) modulo », Inventiones Mathematicae, vol. 144,‎ , p. 197-223 (DOI 10.1007/s002220100134)

Liens externes

Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.