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Maria Salviati

Maria Romola Salviati (Florence, 1499 - Villa de Castello, 1543) est une noble florentine de la Renaissance de la Famille Salviati, épouse de Jean des Bandes Noires (Giovanni Dalle Bande Nere) et mère de Cosme Ier de Médicis, duc de Florence de 1537 à 1569, puis grand-duc de Toscane.

Maria Salviati
Portrait de Maria Salviati, Pontormo (Galerie des Offices).
Biographie
Naissance
Décès
Famille
Père
Mère
Fratrie
Giovanni Salviati
Francesca Salviati (d)
Bernardo Salviati
Alamanno Salviati (d)
Conjoint
Jean des Bandes Noires (Ă  partir de )
Enfant
Blason

Biographie

Maria Salviati naquit Ă  Florence le de deux des plus puissantes familles de banquiers de la ville : les Salviati du cĂ´tĂ© de son père Jacopo, les MĂ©dicis du cĂ´tĂ© de sa mère, Lucrèce. Son grand-père Ă©tait Laurent de MĂ©dicis dit « Le Magnifique », cĂ©lèbre homme politique, mĂ©cène et lettrĂ© de la Renaissance, petit-fils de Cosme de MĂ©dicis. Son mariage avec son cousin Jean de MĂ©dicis revĂŞtit une importance particulière puisque c'est en leur descendance que se retrouvèrent unies la branche principale, dite de Caffaggiolo, et la branche populaire (ou cadette) de la famille des MĂ©dicis, raison pour laquelle leur fils Cosme fut appelĂ© Ă  gouverner Florence Ă  la disparition du duc Alexandre, qui marqua Ă©galement l'extinction de la branche aĂ®nĂ©e et donna naissance Ă  la branche grand-ducale de la dynastie. Alexandre, de naissance obscure et illĂ©gitime, n'eut que des enfants naturels et donc dotĂ©s de droits encore plus incertains sur Florence, ce qui fit craindre un temps que la ville ne retourne aux rĂ©publicains, voire ne passe sous le contrĂ´le de l'Espagne. C'est le jeune Cosme, alors âgĂ© seulement de 18 ans, qui est choisi comme hĂ©ritier, pour devenir par la suite grand-duc de Toscane, sous le nom de Cosme Ier[1].

Elle prit en charge l'éducation de sa nièce Catherine de Médicis, future reine de France, restée orpheline quelques jours après sa naissance[1].

À leur tour, les descendants des Salviati deviendront au fil des générations successives d'éminentes figures de l'Europe des princes. Son fils, Cosme de Médicis, est couronné grand-duc de Toscane lorsque son cousin Alexandre est assassiné en 1537[1].

Son petit-fils François Ier de Médicis épousa Jeanne d'Autriche ; ils furent les parents d'Éléonore de Médicis, qui épousa Vincent Ier de Gonzague, duc de Mantoue, et fut la mère de François IV ; de Marie de Médicis, qui épousa Henri IV de France et fut la mère de Louis XIII de France et d'Henriette-Marie de France. Louis XIII sera le père du roi Louis XIV, Henriette Marie celle de Charles II d'Angleterre et de Jacques II d'Angleterre[1].

Les derniers temps, probablement à cause de l'aggravation de la maladie qui la minait depuis un certain temps, elle a vécu retirée dans la villa suburbaine de Castello où elle meurt le [1].

Ascendants

Laurent de MĂ©dicis
Clarisse Orsini
Giovanni Salviati
Elena Gondi
Lucrèce de Médicis
Jacopo Salviati
Maria Salviati

Descendants

Descendants de Maria Salviati sur 5 générations
Maria Salviati
Fils :
Cosme I de' Medici


Grand-duc de Toscane
Petit-fils :
François Ier de Médicis


Grand-duc de Toscane
Arrière-petite-fille :
Marie de MĂ©dicis

Reine de France
Arrière-arrière-petit-fils :
Louis XIII de France

Roi de France
Arrière-arrière-arrière-petite-fille :
Henriette d'Angleterre

Duchesse d'Orléans

Postérité

Il existe d'elle au moins deux portraits, œuvres de Jacopo Pontormo, dont l'un se trouve aux Offices (qui la représente déjà âgée) et l'autre à Baltimore, dans lequel elle est représentée aux côtés de son fils Cosme. Il s'agit probablement du premier des portraits doubles qui connaîtront un grand succès à la cour des Médicis (on se rappellera les séries d'Agnolo Bronzino avec Eléonore de Tolède et ses enfants). Dans les deux, elle est vêtue de noir comme il sied à une veuve, son mari étant mort des suites d'une gangrène due aux blessures reçues pendant une bataille en 1526. Le plus ancien des portraits, celui où elle apparaît avec Cosme, fut commandité par ce dernier en 1537, alors qu'il était déjà au pouvoir ; il s'agissait pour lui d'asseoir son pouvoir politique et c'est pour cela qu'il choisit l'époque de la mort de son père (quand lui-même avait 7 ans) et se fit représenter dans un jeu de mains raffiné, les doigts entrelacés avec ceux de sa mère, comme à souligner le lien qui l'unissait à elle et donc avec la branche principale des Médicis. Certains ont toutefois émis l'hypothèse que l'enfant représenté ait été en fait sa cousine Giulia, en raison de ses traits féminins. La fille naturelle du duc Alexandre avait en effet été adoptée par la famille de Cosme à la mort de son père.

En 1857, son corps fut identifié durant une reconnaissance des restes des Médicis [2]:

«[...] tra molte croci era scritto il nome di Maria […] Il corpo sebbene ridotto a quasi scheletro nel volto, era peraltro assai ben conservato nelle altre parti […] il capo posava su due mattoni […] il vestiario che lo copriva apparve qual si addice a monaca, cioè di panno nero, ma intignato: si scorgevano tuttora gli avanzi del soggolo, abbenchè il velo che un dì copriva la testa, fosse consunto […] »

Notes et références

  1. (it) Francesco Martelli, « SalviatiI, Maria in "Dizionario Biografico" », sur treccani.it, (consulté le ).
  2. Donatella Lippi, Illacrimate sepolture, Firenze University Press, (ISBN 8884535212, lire en ligne)

Bibliographie

  • (it) Marcello Vannucci, Le donne di casa Medici, Rome, Newton Compton Editori (rĂ©imprimĂ© en 2006, (ISBN 8854105260)

Liens externes

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