Maria Cuțarida-Crătunescu

Originaire de Călărași, en Roumanie, Maria Cuțarida-Crătunescu étudie au lycée à Bucarest, puis encouragée par sa famille, elle intègre un lycée de Zurich[1]. Elle s'inscrit ensuite à la Faculté de médecine de l'Université de Zurich en 1877[2]. Grâce à une bourse[3], elle continue par la suite sa formation à l'Université de Montpellier, en France, où elle entreprend sa thèse de premier cycle[4]. Elle fait partie des 17 étudiantes en médecine en France à cette époque[1]. Maria Cuțarida-Crătunescu effectue son stage hospitalier et sa formation doctorale à Paris, elle se spécialise en gynécologie auprès du médecin Sigismond Jaccoud[5]. Elle devient médecin en 1884, diplômée magna cum laude[6] ; sa thèse s'intitule De l'hydrorrhée et de sa valeur séméiotique dans le cancer du col de l'utérus[7].

De retour en Roumanie, elle demande à travailler à Spitalul Brâncovenesc (ro), dans le service de gynécologie. Elle y est refusée, à la place, elle obtient un poste de professeur d'hygiène[8]. En 1886, elle devient cheffe du service d'hygiène de l'hôpital psychiatrique « Elena Doamna » et, en 1891, elle est promue cheffe du service de gynécologie de l'hôpital Filantropia (ro) de Bucarest[9].

En 1897, Maria Cuțarida-Crătunescu fonde Societătea Maternă pour aider les enfants pauvres[10]. Deux ans plus tard, en 1899, elle travaille comme médecin auprès des ouvrières d'une fabrique de tabac. C'est dans ce contexte qu'elle ouvre la première crèche de Roumanie[4].

En 1900, elle présente la conférence « Le travail des femmes roumaines » lors d'un congrès à Paris[11]. Elle est, par la suite, régulièrement invitée à des conférences à Bruxelles (1907)[12] et à Copenhague (1910)[13].

Durant la Première Guerre mondiale, Maria Cuțarida-Crătunescu est médecin à l'hôpital militaire no. 134[1]. Elle prend sa retraite après la guerre, probablement pour des raisons de santé. Elle meurt à Bucarest en 1919[5].