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Marguerite Rutan

Marguerite Rutan, née le et morte guillotinée le , est une religieuse française des Filles de la charité, active dans le domaine hospitalier et l'action sociale. Elle est arrêtée et guillotinée durant la Terreur.

Marguerite Rutan
Image illustrative de l’article Marguerite Rutan
Marguerite Rutan peu avant son exécution.
Bienheureuse, religieuse, martyre
Naissance
Metz, royaume de France
Décès (58 ans)
Dax, France (Première République)
Autres noms SĹ“ur Marguerite Rutan
Nationalité Française
Ordre religieux Filles de la charité
Vénéré à Diocèse d'Aire et Dax
BĂ©atification Dax
par Philippe Breton, Ă©vĂŞque d'Aire et Dax
Vénéré par Église catholique
FĂŞte 9 avril

Reconnue martyre, elle est déclarée bienheureuse le . Sa fête est le 9 avril.

Biographie

Issue d'une famille très modeste et comprenant quinze enfants, Marguerite Rutan naît le , à Metz, place forte des Trois-Évêchés. Se sentant appelée par Dieu, elle décide de devenir religieuse et entre dans la congrégation des Filles de la charité, en 1757[1] - [2].

Elle est la première supérieure de l'hôpital Saint-Eutrope de Dax, où elle s'installe avec cinq autres religieuses. Elle y ouvre une école pour garçons et filles en 1779, fait construire une chapelle, accueille les filles abandonnées et œuvre dans l'action sociale[3] - [4].

Pendant la Révolution française, l'évêque constitutionnel, Mgr Saurine, s'oppose à leur expulsion et demande leur maintien. Lorsque les ordres religieux sont supprimés, les sœurs, sous le nom de « dames de la charité », continuent leur même travail au service des pauvres[2].

Pendant la Terreur, elle est emprisonnée au couvent des Carmes, avec les autres religieuses de l’hôpital et accusée d'avoir « par son incivisme, cherché à corrompre et à ralentir l'esprit révolutionnaire et républicain[5] ». Le tribunal révolutionnaire la condamne à mort « en haine de la foi et de la religion » le . Elle est guillotinée le lendemain 20 germinal an II, soit le [4]. Peu de temps plus tard, la municipalité de Dax fait à sa mémoire une réparation publique et officielle, exprimant ses regrets d'avoir vu disparaître une femme qui n'avait jamais fait que du bien[6].

BĂ©atification

Le , elle est reconnue par l'Église martyre en haine de la foi, et est déclarée vénérable. Elle est béatifiée[7] à Dax le par Philippe Breton, évêque du diocèse d'Aire et Dax, en présence du nonce apostolique[2]. Sa fête est fixée au 9 avril selon le Martyrologe romain[8].

Sources bibliographiques

  • Julien Lesbats, Marguerite Rutan, fille de la charitĂ©, Éditions ouvrières, 1985, 79 pages.
  • Jean-Pierre Renouard, Marguerite de la Force : Vie, passion et mort de sĹ“ur Marguerite Rutan, fille de la charitĂ©, martyre de la RĂ©volution française, Nouvelle CitĂ©, 2011 (ISBN 2853136388 et 9782853136389).
  • Bertrand Lucq, Marguerite Rutan et la terreur dans les Landes, Éditions Gascogne, , 90 p..
  • Pierre Coste, SĹ“ur Marguerite Rutan, fille de la charitĂ© : une victime de la RĂ©volution, Economat des filles, 1904, 64 pages ; rĂ©Ă©ditĂ© et augmentĂ©, Lille, SociĂ©tĂ© Saint Augustin, DesclĂ©e de Brouwer, 1908, 168 pages ; rĂ©Ă©d. 1911, 171 pages.
  • Une intrĂ©pide fille de saint Vincent de Paul : SĹ“ur Marguerite Rutan, Abbeville, Paillart, 1907.

Notes et références

  1. Site eglise.catholique.fr, « Sœur Marguerite Rutan, martyre de la Révolution française ».
  2. Diocèse d'Aire et Dax, « Sœur Marguerite Rutan ».
  3. France 3, site aquitaine.france3.fr, « Une béatification dans les arènes de Dax ».
  4. La Croix, « Sœur Marguerite Rutan, figure de femme du XVIIIe siècle ».
  5. Matthieu Brejon de Lavergnée, Histoire des Filles de la Charité (XVIIe-XVIIIe siècles, Fayard, 2011.
  6. AndrĂ© Bellard, « PlĂ©iade messine Â», in MĂ©moires de l'AcadĂ©mie nationale de Metz, no 59, 1966-1967.
  7. Messe de béatification aux arènes de Dax
  8. « Bienheureuse Marguerite Rutan », sur nominis.cef.fr (consulté le )

Voir aussi

Articles connexes

Liens Externes

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