Marco Pannella
Marco Pannella, né le à Teramo et mort le à Rome, est un homme politique italien, dirigeant historique du Parti radical.
Marco Pannella | |
Marco Pannella vers 2010. | |
Fonctions | |
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Député européen | |
â (29 ans, 11 mois et 26 jours) |
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Ălection | 10 juin 1979 |
RĂ©Ă©lection | 17 juin 1984 15 juin 1989 12 juin 1994 13 juin 1999 13 juin 2004 |
LĂ©gislature | 1re, 2e, 3e, 4e, 5e et 6e |
Groupe politique | CDI (1979-1984) NI (1984-1994) ARE (1994-1996) TDI (1999-2001) NI (2001-2004) ADLE (2007-2009) |
Membre de la Chambre des députés | |
â (18 ans et 18 jours) |
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Biographie | |
Nom de naissance | Giacinto Pannella |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Teramo (Italie) |
Date de décÚs | |
Lieu de décÚs | Rome (Italie) |
Nationalité | Italienne |
Parti politique | PLI (1945-1955) PR (1955-1992) Liste Pannella (1992-1996) Liste Bonino (1996-2001) RI (2001-2016) |
Il a été élu député européen pour la premiÚre fois lors des élections européennes de 1979. Il a siégé au Parlement sans discontinuité jusqu'en 2009, ayant été réélu en 1984, 1989, 1994, 1999 et 2004. Il est par ailleurs le leader historique des Radicaux italiens, sous leurs différentes appellations depuis 1955[1].
Biographie
De son vrai nom Giacinto Pannella, Marco Pannella est le fils d'un pĂšre italien et d'une mĂšre suisse (Leonardo Pannella, 1898-1986, ingĂ©nieur et AndrĂ©e Estachon 1900-1983). Le prĂ©nom Marco n'est apparu sur les documents que par erreur bureaucratique [2]. Le prĂ©nom Giacinto lui est donnĂ© en lâhonneur de son grand-oncle paternel, le pĂšre Giacinto Pannella (it), prĂȘtre et Ă©crivain du christianisme libĂ©ral.
Inscrit au Parti libéral à partir de 1945, il devient chargé national des étudiants de ce parti en 1950. En 1952, il devient le président de l'UGI (Unione Goliardica Italiana, association des forces laïques étudiantes) puis devient président de l'Unione nazionale degli studenti universitari (UNURI). En 1955, il obtient son doctorat de droit et participe à la fondation du Parti radical (PR).
Le Parti radical commence ses activitĂ©s en 1956 et il participe Ă une campagne Ă©lectorale infructueuse en 1958 avec le Parti rĂ©publicain italien (PRI). En 1959, sur Paese Sera, il propose une alliance de toutes les gauches et forme l'hypothĂšse d'un gouvernement qui comprenne Ă©galement le PCI. En 1960, il devient le correspondant du Giorno Ă Paris oĂč il lie des rapports avec la rĂ©sistance algĂ©rienne. Il rĂ©cupĂšre ce qui reste du Parti radical (une gauche radicale) en 1963 et en devient le secrĂ©taire.
En 1965 commence la campagne pour le divorce[3] qui finit, dix ans aprÚs, par une victoire référendaire.
En 1968, Pannella est arrĂȘtĂ© Ă Sofia oĂč il s'est rendu pour protester contre l'invasion en TchĂ©coslovaquie. C'est Ă©galement l'annĂ©e de sa premiĂšre grĂšve de la faim (en inspiration Ă Gandhi).
En 1973, il fonde et dirige le quotidien Liberazione qui sera Ă©ditĂ© du au . Il commence Ă©galement une campagne sur l'avortement et pour la libĂ©ralisation des drogues douces. En 1976, c'est sa premiĂšre Ă©lection Ă la Chambre des dĂ©putĂ©s (il sera rĂ©Ă©lu en 1979, en 1983 et en 1987). Il pousse Leonardo Sciascia Ă se prĂ©senter au Parlement europĂ©en en 1979 â 3 dĂ©putĂ©s Ă©lus (3,4 % des voix) et des radicaux sont Ă©lus dans les deux chambres du parlement italien.
En 2003, Marco Pannella fonde, avec d'autres personnalités européennes de premier rang, l'organisation Medbridge, dont l'objectif est de promouvoir les échanges, le dialogue et la compréhension mutuelle entre l'Europe et le Proche-Orient.
Le , Marco Pannella rencontre Tenzin Gyatso, 14e dalaï-lama, dans sa résidence à Dharamsala en Inde et discute avec lui de l'initiative du Parti radical italien pour décréter 2008 l'année du premier Satyagraha mondial pour la démocratie, la justice et la liberté. Le Satyagraha est une philosophie et une pratique de résistance non-violente développée par le dirigeant indien spirituel et politique Mohandas Karamchand Gandhi. Le dalaï-lama et le premier ministre Samdhong Rinpoché ont exprimé leur reconnaissance pour cette initiative, remarquant qu'aucun autre parti politique n'avait jamais soutenu une telle approche gandhienne et non-violente[4].
Fin , Pannella adhÚre au Parti fédéraliste français pour participer à la convention fondatrice du Parti fédéraliste européen (PFE) qui a lieu avec Europe United. Il devient ainsi le l'un des membres fondateurs du PFE[5].
En , à 82 ans, il fait une grÚve de la faim durant 8 jours et il perd 18 kilos, pour protester contre les conditions carcérales dans les prisons italiennes qui comptent 66 300 détenus pour 45 700 places[6].
Le , il est hospitalisé dans une clinique à Rome à cause de son état de santé, principalement en conséquence de deux tumeurs cancéreuses diagnostiquées précédemment ; les médecins constatent que sa santé déjà précaire s'est encore dégradée et jugent la situation gravissime. Le lendemain, le , il décÚde[7].
Publications
- Contro i crimini di regime. Interventi parlamentari 1980-1986 (sous la dir. de Lanfranco Palazzolo), Milan, Kaos, 2007 (ISBN 978-88-7953-179-5)
Notes et références
- « http://www.radicalparty.org/welcome2.html »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- Barbara Romano, Le confessioni di Marco Pannella: "Sono il frocio della politica", Il Clandestino web, 2008
- (en) Peter Nichols, « Divorce dispute stirs up Italy's old enmities », The Times, 18 janvier 1971.
- (en) « European Parliament member Marco Pannella Meets His Holiness »., sur phayul.com.
- « http://www.europolitics.info/fr/institutions/marco-pannella-f-d-ralistes-art316992-35.html »(Archive.org ⹠Wikiwix ⹠Archive.is ⹠Google ⹠Que faire ?).
- Philippe Ridet, « Italie : Marco Pannella cesse sa grĂšve de la faim contre la condition carcĂ©rale », Le Monde.fr,â (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consultĂ© le ).
- (it) « à morto Marco Pannella: consigliere comunale a Monza per una seduta », sur www.ilcittadinomb.it, .
- (it) « Pannella: âHo amato molto tre o quattro uominiâ », Corriere della Sera, 11 mai 2010.
- (it) Valter Vecellio, Marco Pannella. Biografia di un irregolare, Rubbettino, Rome, 2010, p. 172.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
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- (en) IMDb