Marcellin et Lucie Grandou - Elie et LĂ©a Louradour
Marcellin et Lucie Grandou, Elie et Léa Louradour, sont deux couples d'agriculteurs de Saint-Sozy (Lot), proches parents et exploitant deux fermes voisines, qui ont caché une fratrie de deux enfants juifs en 1944 et à ce titre reconnus Justes parmi les nations par l'institut Yad Vashem.
- Marcellin et Lucie Grandou
- Élie et Léa Louradour
Naissance |
entre 1898 et 1903 Saint-Sozy et Martel (Lot) |
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Décès | entre 1965 et 1985 |
Nationalité | Française |
Profession |
Agriculteurs |
Distinctions |
Justes parmi les Nations |
Biographie
Marcellin Grandou, né le , et sa sœur Léa, née le sont nés au Fustié, hameau alors situé dans la commune de Saint-Sozy (commune de Mayrac depuis 1946) de parents agriculteurs.
Marcellin Grandou épouse Lucie Constanty, née le à Loupchat, hameau de Martel (Lot), ils demeurent au Fustié où ils exploitent à leur tour la propriété familiale et le couple a 3 filles. Léa Grandou épouse Élie Louradour, né le au Mas Rambert hameau toujours situé dans la commune de Saint-Sozy à quelques centaines de mètres du Fustié ; le couple exploite à son tour la propriété familiale des Louradour et n'a pas d'enfant[1] - [2].
Marcellin Grandou meurt le , Élie Louradour le , Lucie Constanty-Grandou le et Léa Grandou-Louradour le .
Action pendant la Seconde Guerre mondiale
Les deux couples ont hébergé en 1944, et sauvé, deux enfants, Claude et Danielle Hess[3].
La famille Hess s’était repliée de Metz à Bretenoux en 1940. Juifs de nationalité française, ils ne sont pas inquiétés avant 1944. Lorsque les parents de Madame Hess, restés en Lorraine, sont déportés, le couple décide de chercher un refuge pour ses enfants. Ils s'adressent aux instituteurs de ceux-ci dont Marie-Louise Plagne (née Constanty, sœur de Lucie Grandou) qui est institutrice à Bretenoux. En , elle écrit à sa sœur pour lui présenter le cas de deux petits réfugiés juifs, Claude, 7 ans, et sa sœur, Danielle, 5 ans.
Comprenant le danger, les Grandou accueillent les deux enfants. Claude restant à la ferme du Fustié et Danielle étant hébergée chez les Louradour au Mas Rambert. Ils y restent jusqu’en , scolarisés au village par des religieuses elles-mêmes réfugiées de Lorraine[4]. Leurs parents se cachent aux Sarragous, hameau de Mayrac. Elie Louradour, qui est lié à la Résistance, met Monsieur Hess en contact avec le maquis où il devient l’adjoint de « Tony » Delpeyroux[1].
Reconnaissance
Le , l'institut Yad Vashem de Jérusalem a décerné, à titre posthume, à Lucie et Marcellin Grandou, à Léa et Elie Louradour, le titre de Juste parmi les Nations. Ils font partie des 50 lotois reconnus en 2018[3].
La cérémonie de reconnaissance a eu lieu le dans la mairie de Bretenoux en présence de Claude Hess et Danielle Hess épouse Lévy et des trois filles de Marcellin et Lucie Grandou[5].
Leurs quatre noms sont gravés sur le Mur des Justes au Mémorial de la Shoah à Paris[6].
Le le Comité français pour Yad Vashem et le sous-préfet de Gourdon inaugurent en présence de Claude Hess, successivement à Mayrac et Saint-Sozy deux plaques en mémoire de ces quatre Justes parmi les Nations. Celles-ci sont apposées, à Saint-Sozy sur la facade de la mairie, et à Mayrac sur la facade de l'ancienne mairie à l'entrée du bourg[7].
Le Claude Hess rend témoignage de l'action salvatrice des Grandou dans un long documentaire diffusé par RMC Découverte[4].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- « Grandou Lucie, Grandou Marcellin », sur Le comité français pour Yad Vashem (consulté le ).
- « Louradour Élie, Louradour Léa », sur Le comité français pour Yad Vashem (consulté le ).
- « Les 4148 Justes parmi les Nations, de France », sur Anonymes, Justes et Persécutés durant la période Nazie dans les communes de France (consulté le ).
- 39-45 Le sauvetage des Juifs de France [Production de télévision], Élisabeth Bonnet Katz (autrice et réalisatrice), Nathalie Ducrin, Laetitia Lemaignen et Raphaëlle Petiot (productrices) sur RMC Découverte (, 66 minutes) ITV Studios France. Consulté le .
- « Bretenoux. Sauvés de la barbarie par des justes locaux », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).
- « Le Mur des Justes », sur Mémorial de la Shoah (consulté le ).
- Jean-Claude Cristol, « Saint-Sozy. Deux plaques dévoilées pour les Justes parmi les Nations », La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ).