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Marcel Dingeon

Marcel Dingeon, nĂ© Ă  Abbeville (France), le et mort Ă  Pau (France), le , est un militaire français de la Seconde Guerre mondiale. Capitaine rĂ©serviste, il commandait la 5e compagnie du 28e rĂ©giment rĂ©gional et ordonna, le , l'exĂ©cution sommaire de 21 dĂ©tenus transfĂ©rĂ©s depuis la Belgique Ă  Abbeville. Cet Ă©pisode est connu sous le nom de massacre d'Abbeville[1] - [2].

Marcel Dingeon
Naissance
Abbeville (France)
DĂ©cès (Ă  49 ans)
Pau (France)
Origine Drapeau de la France France
Grade Capitaine
Années de service 1939 – 1941
Commandement 5e compagnie du 28e régiment régional de garde
Conflits Seconde Guerre mondiale

Éléments biographiques

Architecte municipal d'Abbeville, il est mobilisĂ© en 1939 et commande la place d'Abbeville avec sa 5e compagnie. Dans la nuit du 19 au , un convoi de trois autocars en provenance de Belgique et contenant 79 personnes arrĂŞtĂ©es administrativement sur le territoire belge arrive Ă  Abbeville. Ces personnes sont suspectĂ©es d'ĂŞtre des espions ou des collaborateurs potentiels. Manquant de place, il les fait interner dans le sous-sol du kiosque du parc d'Abbeville. Le lendemain, Abbeville essuie de violents bombardements allemands. Sa compagnie est contrainte de dĂ©crocher face Ă  l'avance allemande. La question des « espions » belges se fait plus pressante. Sans en avoir lui-mĂŞme reçu l'ordre, Marcel Dingeon donne oralement l'ordre au lieutenant RenĂ© Caron de les tuer tous[Notes 1]. Les 79 dĂ©tenus sont extraits du kiosque, par groupes de deux ou de quatre, et amenĂ©s devant le peloton d'exĂ©cution lorsque le lieutenant Leclabart, constatant qu'aucun ordre Ă©crit n'avait Ă©tĂ© transmis intervint en disant « ĂŠtes-vous devenus fous ? » et met fin au massacre[3]. 21 dĂ©tenus, dont une femme, avaient d'ores et dĂ©jĂ  Ă©tĂ© exĂ©cutĂ©s, certains achevĂ©s Ă  coups de crosses et de baĂŻonnettes.

Passé en zone libre, Marcel Dingeon se suicide huit mois plus tard. Il meurt à l'hôpital militaire de Pau, le . En , François Molet, sergent-chef de réserve et son supérieur direct, le lieutenant René Caron, sont jugés par les Allemands pour le massacre d'Abbeville. Ils sont condamnés à mort et exécutés au Mont Valérien, le [4] - [2].

Articles connexes

Notes

  1. « Ne sachant que faire, je les ai fait bousiller » (Alain de Benoist, Trentième année, Éditions du Labyrinthe, 1998, 158 p.), p. 64.

Références

  1. (nl) Carlos H. Vlaemynck, Dossier Abbeville: arrestaties en deportaties in mei 1940, Davidsfonds, 1977, 424 p.
  2. MĂ©moire des hommes.
  3. « Quelques points d'histoire « oubliĂ©s : le kiosque d'Abbeville », sur francaislibres.net (consultĂ© le ) : « Le lieutenant Jean Leclabart du 28e RR qui lui aussi passait par lĂ  et qui connaissait le règlement militaire s'exclame : « Mais enfin, ĂŞtes-vous devenu fou ? » et demande l'ordre d'exĂ©cution. Comme personne ne peut montrer un tel ordre, il fait arrĂŞter le massacre. ».
  4. (nl) Maurice de Wilde, België in de Tweede Wereldoorlog. Deel 5: De kollaboratie, Kapellen, DNB/Uitgeverij Peckmans, 1985.
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