Marcel Denis (bienheureux)
Marcel Denis, né à Alençon le , et enlevé en au Laos (présumé officiellement mort le ), est un prêtre catholique français qui fut missionnaire et martyr au Laos et déclaré bienheureux par l'Église catholique en 2016.
Marcel Denis | |
Bienheureux, martyr | |
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Naissance | 7 août 1919 Alençon |
Décès | 31 juillet 1961 Laos |
Ordre religieux | Missions étrangères de Paris |
Vénéré par | Église catholique |
FĂŞte | 31 juillet |
Biographie
Deuxième d’une famille de trois enfants[1] dont le père est employé à la SNCF et la mère est au foyer[2], il est baptisé trois jours plus tard à l’église Saint-Pierre de Montsort[3]. Il fait ses études primaires à l'école communale de Montsort[4], puis rejoint le petit séminaire de Sées[5] à l'âge de 13 ans. Il entre en 1942, alors que le pays est sous l'occupation allemande au séminaire des Missions étrangères de Paris. Il y est ordonné prêtre le , après avoir accompli son service militaire. Il avait une grande dévotion pour sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus, patronne des missions et native d'Alençon, comme lui.
Il reçoit sa mission pour la région de Thakhek en plein milieu du Laos et part le en bateau de Marseille avec d'autres missionnaires. Il apprend d'abord la langue locale jusqu'en 1948[6]. Après avoir été occupé par l'armée japonaise, le pays, qui fait partie de l'Indochine française, est miné par les infiltrations communistes et le début de la guerre d'Indochine. Il est envoyé à la mission de Dong Makba dans la plaine. À partir de 1952, il est envoyé vers les zones intérieures du Khammouane. Il s’établit à Maha Prom. Il fonde des écoles et des églises de mission, évangélise les populations locales, forme des catéchistes et soigne les malades, parcourant la région à cheval, puis en jeep. La guerre civile éclate en 1953. Dans une de ses lettres, il se confie: Je mets le Bon Dieu de la partie et Il se charge bien de nous montrer qu'Il est là . Je prêche à droite et les conversions viennent à gauche... Pas moyen de s'attribuer le passé ni le présent – encore moins l'avenir ! En 1961, la guérilla du Pathet Lao lance une opération de grande envergure, mais il décide de rester parmi ses fidèles. Il apprend le que le village de Phon Saat, à 30 kilomètres environ de Thakhek, est menacé par les bandes armées communistes. Il avait laissé là son catéchiste Unla et sa famille. Il juge donc nécessaire d'aller le couvrir[6]; il y a été arrêté. On sait qu'il est enlevé en juillet suivant. Il aurait été fusillé le . Il est présumé mort officiellement le [3].
Il est béatifié le avec les seize autres martyrs du Laos (dont dix autres prêtres français, un prêtre italien, un prêtre laotien et quatre laïcs laotiens). La cérémonie est célébrée par le cardinal Orlando Quevedo O.M.I.[7] en la cathédrale de Vientiane.
Notes et références
- Un frère, Henri, né en 1915; et une sœur Denise, née en 1927
- Elle fait quelques travaux de couture pour arrondir les fins de mois de la famille
- Biographie succincte
- Il fait sa première communion le 15 juin 1930 et il est confirmé le lendemain.
- Le petit séminaire a été fondé en 1913 et a accueilli 1 200 élèves jusqu'en 1967, dont un tiers est devenu prêtre cf Ouest-France, article du 29 septembre 2013.
- Biographie du Père Denis
- Missions étrangères de Paris, La béatification de dix-sept martyrs du Laos célébrée à Vientiane augure d'un avenir renouvelé pour l'Église locale, 12 décembre 2016
Voir aussi
Bibliographie
- Roland Jacques O.M.I., Biographies des premiers témoins de l'Église du Laos , établies par le P. Roland Jacques O.M.I., postulateur diocésain, éd. Postulation des martyrs du Laos, 34 rue du Cdt J. Duhail; 94210 Fontenay-sous-Bois, 2008