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Marc Krasner

Marc Krasner, né le 9 avril 1912 à Odessa et mort le 13 mai 1985 à Paris, est un mathématicien français né en Russie, spécialiste de théorie algébrique des nombres.

Marc Krasner
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Biographie

Marc Krasner, juif russe[1], émigre en France à l’âge de seize ans[1].

Il est le fils d'Isaac Krasner, né le à Odessa, et de Sarah Krasner, née Sarah Wolff le à Odessa[2].

Études

Il soutient sa thèse de doctorat à l'université de Paris en 1935, sous la direction de Jacques Hadamard, intitulée « Sur la théorie de la ramification des idéaux de corps non-galoisiens de nombres algébriques[3] ».

Enseignement

De 1937 à 1960, il est chercheur au CNRS et, à partir de 1960, professeur à l'université de Clermont-Ferrand. En 1965, il est nommé professeur à l'université Paris VI (devenue université Pierre et Marie Curie) avant d'y devenir professeur émérite en 1980, à sa retraite.

La spécialité de Marc Krasner est l'analyse p-adique. En 1944, il introduit la notion d'espace ultramétrique[4], dont le corps des nombres p-adiques est un exemple. En 1951, Marc Krasner et Lev Kloujnine (en) démontrent leur théorème de plongement universel, selon lequel toute extension d'un groupe par un autre est un sous-groupe du produit en couronne. Le célèbre théorème de Krasner, connu partout sous le nom de « lemme de Krasner », relie les structures topologique et algébrique des espaces vectoriels sur les corps locaux.

En 1958, il reçoit le Prix Paul Doistau-Émile Blutet de l'Académie des sciences.

Seconde Guerre mondiale

Les parents de Marc Krasner refusent de se cacher durant l'occupation allemande et sont déportés. Marc Krasner et sa sœur aînée Frederica survivent à la Shoah[1].

Isaac Krasner (77 ans) et Sarah Krasner (66 ans) sont déportés par le Convoi (no), en date du , de Drancy vers Auschwitz. Leur dernière adresse est au 107 rue du Mont-Cenis dans le 18e arrondissement de Paris[2].

Marc Krasner est enrôlé dans l'armée française jusqu'à l'armistice. Il n'a pas la citoyenneté française et est un Juif russe et est donc en danger. Il réside à Marseille jusqu'en novembre 1942. Il part ensuite pour Clermont-Ferrand puis Grenoble, où il a accès aux bibliothèques et continue son travail. Il est toujours affilié au CNRS. Ayant reçu la Croix de Guerre, il garde son statut de chercheur. Il va ensuite à Nancy[1].

Publications choisies

  • Marc Krasner, « Les algèbres cylindriques », Bulletin de la SociĂ©tĂ© mathĂ©matique de France, t. 86,‎ , p. 315-319 (DOI 10.24033/bsmf.1509, MR 104603, lire en ligne)
  • ThĂ©orie des corps valuĂ©s. AnnĂ©e 1953/1954, vol. III, exposĂ©s 6 Ă  19, Paris, SecrĂ©tariat mathĂ©matique,
  • Marc Krasner (Ă©diteur scientifique), Les Tendances gĂ©omĂ©triques en algèbre et thĂ©orie des nombres, Paris, Éditions du CNRS, coll. « Colloques internationaux du CNRS » (no 143), , 258 p. (ISSN 0366-7634, SUDOC 009107843) — Actes d'un colloque organisĂ© Ă  Clermont-Ferrand (2 au 9 Avril 1964) par Marc Krasner.
  • avec Mirjana Vuković : Structures paragraduĂ©es (groupes, anneaux, modules), vol. 77 (livre), Kingston, Ontario, Queen's University Press, coll. « Queen's Papers in Pure and Applied Mathematics », , 163 p.

Bibliographie

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Marc Krasner » (voir la liste des auteurs).
  1. (en) Remembering Professor Marc Krasner. Sarajevo Journal of Mathematics. Vol. 12 (25), No. 2, (2016), 283-298.
  2. Voir, Klarsfeld, 2012.
  3. (en) « Marc Krasner », sur le site du Mathematics Genealogy Project
  4. Marc Krasner, « Nombres semi-réels et espaces ultramétriques », Comptes rendus de l'Académie des sciences, t. 219, no 2,‎ , p. 433-435.

Liens externes

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