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María Montez

Maria Montez, de son vrai nom Maria Africa Garcia Vidal, née le à Santa Cruz de Barahona en République dominicaine et morte le à Suresnes, est une actrice dominicaine.

María Montez
Description de l'image Maria-montez.jpg.
Nom de naissance Maria Africa Antonia Gracia Vidal de Santo Silas
Surnom The Queen of Technicolor
The Caribbean Cyclone
Naissance
Santa Cruz de Barahona, République dominicaine
Nationalité Drapeau de la République dominicaine Dominicaine
Décès
Suresnes, France
Profession Actrice
Films notables Ali Baba et les 40 voleurs
Le Signe du cobra
L'Exilé
L'Atlantide

Elle était l'épouse de l'acteur Jean-Pierre Aumont et la mère de l'actrice Tina Aumont.

Biographie

Maria Montez est née en 1912, à Barahona, République dominicaine[1] - [2]. Elle était l'un des dix enfants nés d'Isidoro Gracia, consul d'Espagne[3], et de Teresa Vidal, une Dominicaine d'origine Criollo.

Mannequin à New York, elle est remarquée et devient actrice à Hollywood, dans des films populaires et sans prétentions[2]. Après une série de titres exotiques dans lesquels Maria Montez joue les utilités (Une nuit à Rio, Moonlight in Hawaii, South of Tahiti), l'actrice semble se diversifier avec The Mystery of Marie Roget d'après Edgar Allan Poe et la comédie Deux nigauds dans une île avec Abbott et Costello, où Virginia Bruce (ex madame John Gilbert) tient la vedette féminine. En vain : les scènes de Maria dans le second film seront même coupées.

Maria Montez dans Le Signe du cobra (1944).

Une série de films d'aventures exotiques décident de son emploi définitif, en concurrence de Dorothy Lamour[3]. Les Mille et Une Nuits et Ali Baba et les 40 voleurs fixent les collaborateurs réguliers de la nouvelle star : les réalisateurs John Rawlins, Arthur Lubin (et Charles Lamont), les acteurs Jon Hall et Sabu. Ce délire romanesque atteint un de ses sommets dans Le Signe du cobra du réalisateur Robert Siodmak, un film un peu kitsch où elle parcourt la jungle en ... escarpins[2]. La « fière Tzigane » voyage ainsi du Soudan à Tanger, sur des sujets parfois partiellement écrits par Richard Brooks ou James Cain.

María Montez en 1944.

En 1943, elle reçoit deux médailles du gouvernement dominicain pour ses efforts de promotion des relations amicales entre les États-Unis et son pays natal[4].

En 1947, la vedette à l'image de bomba latina[5] s'illustre dans un film historique du grand Max Ophüls, L'Exilé. Elle tourne ensuite, face à Jean-Pierre Aumont, un remake de L'Atlantide d'après Pierre Benoit. Le film marque aussi sa rencontre avec le troisième grand cinéaste de sa carrière, John Brahm - non crédité sur ce film. Elle le retrouvera en 1951 pour Le Voleur de Venise. Entre-temps, Maria Montez, qui s'est mariée à Aumont[2], s'est installée en Europe. Le couple travaille ensemble (Hans le marin) mais aussi séparément : ainsi Montez donne la réplique à Erich von Stroheim et Pierre Brasseur dans Portrait d'un assassin.

La star internationale paraît se spécialiser dans le film d'aventures historiques italien, avec Massimo Serato pour partenaire privilégié, quand elle meurt brutalement[3]. Sa fille, Tina Aumont (qui deviendra actrice)[2], n'a que 5 ans à la mort de Maria Montez. Sa mort touche le milieu français du cinéma qui était sensible à sa bonne humeur, son élégance, son dynamisme et son accent exotique[3]. Le journaliste du journal Le Monde écrit ainsi : « Elle avait des cheveux d'or rouge, des yeux de feu, une ligne et des bras dignes de Shéhérazade [...] Ses chapeaux excentriques, son dynamisme, son charme, ébranlèrent les critiques les plus sérieux. »[3].

Tombe de Maria Montez au cimetière du Montparnasse (division 24).

Il n'aura manqué en définitive à Maria Montez que la rencontre avec Raoul Walsh ou King Vidor pour qu'elle s'impose, comme Dolores Del Rio avant elle, comme une étoile du box office. Elle fut cependant une digne Shéhérazade et une non moins digne reine d'Atlantide, et ses personnages portaient souvent des prénoms inspirants : Naila, Tollea, Naja, Amara, Tahia, Melahi ou Zuleika.

Fin de vie

María Montez est découverte morte dans sa baignoire, noyée après une crise cardiaque due à la trop grande chaleur de son bain[6]. Elle vivait dans un pavillon de la rue des Raguidelles à Suresnes avec son époux, le comédien Jean-Pierre Aumont[3] - [7] - [8].

Elle est inhumée dans un premier temps à Paris, au cimetière du Montparnasse (division 24)[9], mais le gouvernement dominicain a négocié ultérieurement son exhumation et le transfert de sa dépouille à Santa Cruz de Barahona[5]. L'aéroport de la ville dominicaine de Santa Cruz de Barahona porte son nom en hommage (aéroport international María-Montez). Un musée lui est consacré et une rue porte aussi son nom[5].

Filmographie

Liens externes

Notes et références

  1. (en) Eric Paul Roorda, Historical Dictionary of the Dominican Republic, Rowman & Littlefield, (lire en ligne), « Montez, Maria », p. 201
  2. Bruno Villien, « Montez, María (Maria Africa Garcia Vidal,, dite) [République dominicaine 1912 - Paris 1951] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 3003
  3. C. de R., « Mort de Maria Montez », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. (en) « Maria Montez Honored by Her Native Country », Los Angeles Times,‎ , p. 8
  5. Collectif, Guide du Routard République dominicaine 2019/20: Saint-Domingue, Hachette Tourisme, (lire en ligne), p. 144
  6. « Jean-Pierre Aumont », sur IMDb (consulté le )
  7. Francis Prévost, Histoires de Suresnes, Suresnes Information, 1989, p. 232-233.
  8. Altitude 85 : Le domaine des Hocquettes à Suresnes, 1995, p. 16.
  9. Cimetières de France et d'ailleurs
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