Marée noire de Taylor
La marée noire de Taylor se trouve dans le golfe du Mexique à environ 18 km de la côte de la Louisiane aux États-Unis. Cette marée noire commence en 2004 à la suite de la destruction partielle d'une plate-forme pétrolière exploitée par la société Taylor Energy (en) lors de l'ouragan Ivan qui provoque des glissements du terrain sous-marin. Se poursuivant encore en 2020, elle détient le record de durée de toutes les marées noires de l'histoire des États-Unis[1].
Historique
Elle a été portée à l'attention du public lorsque du personnel affecté à la surveillance de Deepwater Horizon a observé des nappes de pétrole de source inconnue en 2010[2]. Plus tard, en 2015, l'Associated Press publie un document qui remet en question les estimations de l'US Coast Guard sur le volume de pétrole qui fuit dans l'eau[3]. Une estimation haute du volume de pétrole donne 5 300 000 litres (1 400 000 gallons américains) depuis le début du désastre[4], pétrole qui aurait contaminé une superficie de 21 km2[5]. En 2019, il s'écoulerait de 8 à 108 barils de pétrole par jour[6]. À ce rythme, la marée noire pourrait continuer pendant cent ans[7].
La société Taylor Energy a dépensé jusqu'à 435 millions de dollars pour déclasser le site[8]. Elle affirme que toutes les fuites sont colmatées et n'a donc aucune action supplémentaire à faire[5]. Selon des spécialistes, les panaches d'huile observés à proximité du site proviennent de sédiments contaminés et non pas de la fuite même[2] - [9]. Cette conclusion a été contestée par le gouvernement fédéral américain[9], ainsi que des ONG et la presse.
Le , l’US Coast Guard exige de Taylor Energy de nettoyer le site et de colmater les fuites, ou de se voir imposer une pénalité quotidienne de 40 000 dollars[10]. Le , l'US Coast Guard rapporte que le système d'endiguement fonctionne suffisamment bien pour réduire la couche de pétrole en surface au point de la rendre presque invisible[11].
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Taylor oil spill » (voir la liste des auteurs).
- (en) Yessenia Funes, « Longest Oil Spill in U.S. History May Be 900 Times Larger Than Originally Estimated », sur earther.gizmodo.com, Gizmodo, (consulté le )
- Darryl Fears, « A 14-year-long oil spill in the Gulf of Mexico verges on becoming one of the worst in U.S. history », The Washington Post,‎ (lire en ligne)
- (en) Michael Kunzelman et Jeff Donn, « Secrecy shrouds decade-old oil spill in Gulf of Mexico », Associated Press,‎ (lire en ligne, consulté le )
- (en) « Largest Oil Spills Affecting U.S. Waters Since 1969 », NOAA Office of Response and Restoration, (consulté le )
- (en) Michael Kunzelman et Jeff Donn, « Secrecy Shrouds Decade-Old Oil Spill In Gulf Of Mexico », The Huffington Post,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- (en) « NCCOS Scientists Publish Flow Rates for 14-year-long Oil Spill in Gulf of Mexico (video) », National Centers for Coastal Ocean Science (NCCOS/NOAA), (consulté le )
- (en) Tim Donaghy, « This Oil Leak Could Last for 100 Years — and the Company Involved Refuses to Fix It », Greenpeace, (consulté le )
- (en) Sarah Josephine Harrison, Lessons from the Taylor Energy oil spill: history, seasonality, and nutrient limitation, (lire en ligne) (thèse soumise à l'université de Géorgie)
- (en) « Apalachicola Riverkeeper, et al., v. Taylor Energy Company, LLC », United States District Court Eastern District Of Louisiana, (consulté le )
- Darryl Fears, « Coast Guard orders cleanup of massive 14-year oil spill in Gulf of Mexico », The Washington Post,‎ (lire en ligne, consulté le ) :
« In an order issued by the U.S. Coast Guard, Taylor Energy Co. was told to “institute a … system to capture, contain, or remove oil” from the site or face a $40,000 per day fine for failing to comply. »
- (en) Romo Vanessa, « Oil Spill Seeping Into Gulf Of Mexico Contained After 14 Years, Coast Guard Says », NPR, (consulté le )