Manuel del Castillo y Rada
Manuel del Castillo y Rada, né en 1781 à Carthagène des Indes et mort fusillé le dans cette même ville, est un militaire néo-grenadin partisan de l'Indépendance de ce qui est aujourd'hui la Colombie.
Manuel del Castillo y Rada | ||
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Naissance | Carthagène des Indes |
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Décès | (à 35 ans) Carthagène des Indes |
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Allégeance | ![]() |
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Grade | Colonel | |
Faits d'armes | Bataille de Cúcuta Siège de Carthagène des Indes |
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Famille | Père : Nicolás del Castillo Mère : Manuela Rada Épouse : Isabel de Blasco |
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Jeunesse
Fils de don Nicolás del Castillo, originaire d'Alicante, et de doña Manuela Rada, d'ascendance aristocratique, Manuel del Castillo y Rada devient orphelin à l'âge de cinq ans. Il fait ses études au Collège du Rosaire et en 1810, après avoir obtenu un doctorat en droit, rejoint l'armée avec le grade de capitaine.
Premiers combats
Dans le camp centraliste
Manuel del Castillo y Rada est Ă Santa Fe lorsque surviennent les Ă©vĂ©nements du 20 juillet 1810. Le , il est incorporĂ© en tant que capitaine au BatallĂłn Nacional de Santa Fe. En , le gouvernement de Santa Fe lui confie la mission d'incorporer la province de Mariquita au Cundinamarca[1]. Castillo revient Ă Santa Fe dont Antonio Nariño est entre-temps devenu prĂ©sident. En , Manuel del Castillo rejoint le commandant JoaquĂn Ricaurte pour soumettre la province de Socorro au Cundinamarca. Par la suite, Castillo quitte le Cundimarca centraliste et rejoint la cause fĂ©dĂ©raliste.
Dans le camp fédéraliste
Sous le commandement du général Antonio Baraya, Castillo participe à la guerre civile entre centralistes et fédéralistes, prenant part à la victoire de Ventaquemada (dans l'actuel département de Boyacá), à l'assaut sur Bogotá et la défaite finale de San Victorino (es). Il proposé et obtient un échange de prisonniers et la fin des hostilités avec Nariño[1].
Castillo est ensuite nommĂ© par le Congrès commandant de la province de Pamplona et chef de l'avant-garde de l'armĂ©e avec le grade de colonel pour protĂ©ger l'Union des forces royalistes du Venezuela. En ,le colonel Castillo rejoint les troupes de brigadier SimĂłn BolĂvar au cours de la Campagne du Magdalena pour chasser l'armĂ©e royaliste de la zone qui sĂ©pare Tunja de Carthagène. Les forces de BolĂvar sont soutenues par des centaines d'hommes de Castillo Ă l'assaut de CĂşcuta le . Mais les relations entre les deux hommes se dĂ©tĂ©riorent en raison du l'intention de BolĂvar de continuer vers Caracas et du refus de Castillo de le suivre[2].
Commandant de Cartagène des Indes
En , Castillo est nommé commandant militaire de la forteresse de Carthagène des Indes. Le , Bolivar revient à Carthagène, après la chute de la Deuxième République du Venezuela. Castillo soutient le gouvernement légitime de Carthagène contre une insurrection, et avec l'aide de Pedro Gual, Carthagène est pacifiée le .
Le , SimĂłn BolĂvar, Ă la tĂŞte des troupes des Provinces-Unies composĂ©es de fĂ©dĂ©ralistes et de vĂ©nĂ©zuĂ©liens, entre dans SantafĂ© de Bogotá et force la province Ă rejoindre la fĂ©dĂ©ration. SimĂłn BolĂvar dĂ©cide alors de soumettre le bastion royaliste de Santa Marta, mais pas avant de s'ĂŞtre ravitaillĂ© Ă Carthagène en provisions et en armes. Mais Castillo refuse, sous le prĂ©texte que ce matĂ©riel sera nĂ©cessaire Ă Carthagène lorsque les Espagnols arriveront. BolĂvar fait alors le siège de la ville, du 26 mars au . Le gĂ©nĂ©ral espagnol Pablo Morillo, arrive en avril sur la cĂ´te vĂ©nĂ©zuĂ©lienne avec une puissante force expĂ©ditionnaire pour soumettre les rebelles. Le siège de Carthagène par les troupes de BolĂvar prend fin lorsque celui-ci renonce, dĂ©missionnant de son poste de commandant gĂ©nĂ©ral de l'Union, et s'embarque pour la JamaĂŻque[1].
ReconquĂŞte espagnole
Le , Castillo épouse Isabel de Blasco. Quelques jours plus tard, Pablo Morillo arrive à Santa Marta pour restaurer la monarchie en Nouvelle-Grenade. Celle-ci commence par le Siège de Carthagène des Indes entre le et le . Manuel del Castillo mène la défense de la ville. En octobre, à la suite une conspiration, Manuel del Castillo est démis du commandement militaire et mis aux arrêts dans les cachots du château de San Felipe de Barajas.
En , tandis que les dirigeants révolutionnaires abandonnent la place pour échapper à l'armée d'occupation et rejoindre la Jamaïque ou Haïti, Castillo se voit interdire de les accompagner.
Jugement et exécution
Jugé le par le conseil de guerre permanent mis en place par le gouvernement espagnol, Manuel del Castillo y Rada est fusillé le en même temps que huit autres patriotes[3].
Références
- (es) Pedro Arciniegas Rueda, « BiografĂas », Revista Credential Historia no 242,
- (es) « La pugna entre BolĂvar y Manuel del Castillo y Rada », www.eluniversal.com.co,
- (es) « Historia de Cartagena de Indias - Fusilamiento de los Nueve Mártires », www.cartagenacaribe.com