Manoir de Vonnes
Le manoir de Vonnes (ou Vonne) est un château situé sur la commune française de Pont-de-Ruan dans le département d'Indre-et-Loire.
Type | |
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Construction | |
Commanditaire |
Horace Desjardins |
Patrimonialité |
Classé MH () |
Site web |
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RĂ©gion | |
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Commune |
Coordonnées |
47° 16′ 10″ N, 0° 33′ 59″ E |
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Le manoir actuel, construit au début du XVIIe siècle, est classé comme monument historique en 1943.
Localisation
Le château se situe en bordure de la D 84 qui relie Artannes-sur-Indre à Azay-le-Rideau, à environ un kilomètre « à vol d'oiseau » au nord-ouest du bourg de Pont-de-Ruan. Sur le crête du coteau de la rive droite de l'Indre, le château tourne sa façade principale vers le sud-ouest et la rivière qu'il domine d'une quinzaine de mètres.
Historique
Le fief de « La Roche de Vonnes » est cité dès 1108[1].
Les seigneurs sont Guntel de Vonnes (1108), Hugues de Rillé, Jean Berruyer (1455), Collinet Berruyer (1482), Ambroise Berruyer (1501), François Berruyer (1537), Anne de Chergé veuve de Charles d'Espinay (1592) et Horace Desjardins, contrôleur général des guerres, maire de Tours (1612). La manoir actuel est construit vers 1615 pour Horace Desjardins, maire de Tours[2] et propriétaire du château voisin de Méré. En 1666, Jacques Desjardins en devient propriétaire, puis, en 1682, Hippolyte Desjardins, en 1718, Louis Le Bardou de Milliac, et en 1782, Jacques Le Breton.
Le manoir appartient appartient à Hippolyte Le Breton de Vonnes à partir de 1842. Celui-ci est maire de Saché de 1856 à 1871, date de sa mort. Le manoir revient alors à l'une de ses filles, puis à ses descendants jusqu'au XXIe siècle[3].
La restauration du manoir est engagée en 1939. Vonnes est classé au titre des monuments historiques par arrêté du [4].
Description
Le corps de logis principal est flanqué de deux pavillons. Le comble qui surmonte directement le rez-de-chaussée[4] est éclairé par des lucarnes qui ont conservé leurs meneaux[2].
Il est possible que la construction n'ait jamais été achevée : bien qu'il comporte deux cheminées — qui n'ont jamais servi —, le comble n'est pas cloisonné, des lucarnes semblent manquer[5]. La plupart des ouvertures sont murées en 1822, sans doute pour diminuer l'impôt sur les portes et fenêtres alors en vigueur et le bâtiment devient une ferme.
Il est décrit sous le nom de « Clochegourde » par Balzac dans Le Lys dans la vallée[1].
Notes et références
- Jean-Mary Couderc (dir.), Dictionnaire des communes de Touraine, Chambray-lès-Tours, CLD, , 967 p. (ISBN 2-8544-3136-7), p. 623.
- Robert Ranjard, La Touraine archéologique : guide du touriste en Indre-et-Loire, Mayenne, Imprimerie de la Manutention, (réimpr. 1986), 3e éd., 733 p. (ISBN 2-8555-4017-8), p. 536.
- Montoux 1986, p. 470-471.
- Notice no PA00097920, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Montoux 1986, p. 464-465.
Voir aussi
Bibliographie
- André Montoux, « Deux lieux balzaciens: Vonnes à Pont-de-Ruan, La Haute Chevrière à Saché », bulletin de la Société archéologique de Touraine, t. XLI,‎ , p. 461-478 (ISSN 1153-2521, lire en ligne).
- André Montoux, Vieux logis de Touraine, vol. VII, Chambray-lès-Tours, CLD, , 217 p. (ISBN 978-2-8544-3134-6), p. 145-147.