Mannig Berberian
Mannig Berberian (en arménien : Մաննիկ Պէրպէրեան), née le à Üsküdar (Constantinople, Empire ottoman) et morte le à Paris, est une écrivaine et musicienne arménienne.
Naissance | |
---|---|
Décès |
(à 77 ans) 10e arrondissement de Paris |
Sépulture |
Sépulture des intellectuels arméniens du cimetière parisien de Bagneux (d) |
Nom dans la langue maternelle |
Մաննիկ Պէրպէրեան |
Nationalité | |
Activités | |
Père | |
Fratrie |
Biographie
Famille
Mannig Berberian naît en 1883[1] à Üsküdar. Son père est Reteos Berberian[1], figure importante de la vie culturelle arménienne de la capitale ottomane[2]. Elle a deux frères : Shahan, compositeur et philosophe, et Onnig, musicien[2] - [3].
Carrière littéraire
En 1911, Mannig Berberian publie Des chants en prose, ouvrage qui attire notamment l'attention de Zabel Essayan[2]. Chanteuse, elle se produit en public, comme par exemple à la salle de l'Union française le à Constantinople[4].
Mannig Berberian participe notamment au magazine féminin stambouliote Haï Guine (Հայ կին, « Femme arménienne »), dès le premier numéro de novembre 1919[5].
En 1922, elle traduit en arménien Salomé d'Oscar Wilde[2].
En 1931, installée à Nice, elle publie Le Chemin ensoleillé, qui comprend une quarantaine de poèmes qui évoquent des sujets comme les fleurs, le soleil, l'amour, la tristesse ou encore la jalousie[2]. Krikor Beledian caractérise cette œuvre comme marquée par une « euphorie sentimentale »[2]. Une partie de ces poèmes est traduite en français en 1955 sous le titre Mon Chemin ensoleillé[6] - [2].
À la même époque, elle publie dans le journal arménien de Boston Hairenik[2], comme la nouvelle Ninin (1932)[7] - [8].
Elle meurt le à Paris[9]. Elle est enterrée au cimetière parisien de Bagneux.
Publications
- (hy) Արձակ երգեր [« Poèmes en prose »], Constantinople, Impr. Arax, , 87 p. (lire en ligne)
- (hy) Oscar Wilde (trad. Mannig Berberian, préf. Vahan Tékéyan), Սալոմէ [« Salomé »], Constantinople, Impr. O. Arzouman, , 64 p. (lire en ligne)
- (hy) Արեւոտ ճամբան [« Le Chemin ensoleillé »], Paris, Impr. Massis, , 94 p. (lire en ligne)[10]
- (hy) Երեք վիպակներ [« Trois romans »], Alexandrie, Impr. Aram Stepanian, , 48 p.
- (hy) Հեթանոս տղայ [« Le garçon païen »], Alexandrie, Impr. Aram Stepanian, , 140 p.
Notes et références
- (en) Victoria Rowe, A History of Armenian Women's Writing, 1880-1922, Londres, Cambridge Scholars Press, , 301 p. (ISBN 1-904303-23-4, lire en ligne), p. 248-249
- Krikor Beledian 2001, p. 287.
- (hy) Sahag Balekdjian, « Հեթանոս տղայ: Մաննիկ Պէրպէրեանի », Arev, no 8377, , p. 3 (lire en ligne)
- « Un concert vocal à l'Union », Stamboul, no 112, , p. 2 (lire en ligne )
- (hy) Mannig Berberian, « Օբալներ », Haï Guine, no 1, , p. 2 (lire en ligne)
- Pierre Seghers, collection « Cahiers bimensuels », n° 452, Paris, 1955.
- (hy) Mannig Berberian, « Նինին » [« Ninin »], Hairenik, vol. XI, no 2, , p. 45-47 (lire en ligne)
- Krikor Beledian 2001, p. 191.
- « Acte de décès (avec date et lieu de naissance) à Paris 10e, n° 3236, vue 27/31 » , sur archives.paris.fr, [voir en ligne]
- (hy) « «Արեւոտ ճամբան» դիտուած Աթէնքէն », Arev, no 8675, , p. 2 (lire en ligne)
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Krikor Beledian, Cinquante ans de littérature arménienne en France : Du même à l'autre, CNRS Éditions, , 487 p. (ISBN 978-2-271-05929-1)