Manihi
Manihi est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française dans le sous-groupe des Îles du Roi Georges. Celui-ci est le chef-lieu de la commune de Manihi.
Manihi | |||
Vue satellite de la NASA | |||
GĂ©ographie | |||
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Pays | France | ||
Archipel | Tuamotu | ||
Localisation | Océan Pacifique | ||
Coordonnées | 14° 24′ 43″ S, 145° 57′ 12″ O | ||
Superficie | 13 km2 | ||
Point culminant | non nommé (9 m) | ||
GĂ©ologie | Atoll | ||
Administration | |||
Collectivité d'outre-mer | Polynésie française | ||
District | Tuamotu | ||
Commune | Manihi | ||
DĂ©mographie | |||
Population | 650 hab. (2017[1]) | ||
Densité | 50 hab./km2 | ||
Plus grande ville | Paeua | ||
Autres informations | |||
DĂ©couverte | 1616 | ||
Fuseau horaire | UTC-10 | ||
Géolocalisation sur la carte : îles Tuamotu
Géolocalisation sur la carte : Polynésie française
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Atolls en France | |||
GĂ©ographie
Situation
Manihi est situé à 15 kilomètres à l'est d'Ahe, le plus proche atoll avec lequel il forme une commune, à 70 km à l'ouest de Takapoto et à 500 kilomètres au nord-est de Tahiti. Manihi est un atoll ovale de 27 km de longueur et 8 km de largeur maximales pour une surface de 13 km2 de terres émergées et un lagon d'une superficie de 160 km2 avec une passe, nommée Tairapa[2], située au sud-ouest. Il est composé d'une île pratiquement continue.
GĂ©ologie
D'un point de vue géologique, l'atoll est l'excroissance corallienne (de quelques mètres et commune à Ahe) du sommet du mont volcanique sous-marin homonyme de la plaque du Pacifique, qui mesure 2 760 mètres depuis le plancher océanique, formé il y a 57,7 à 60,9 millions d'années[3].
Histoire
Peuplement polynésien et découverte par les Européens
Les explorateurs hollandais Willem Schouten et Jacob Le Maire furent les premiers Européens qui arrivèrent à Manihi le [5] - [6] et nommèrent l'atoll du nom de Waterland[7]. Leur compatriote hollandais Jakob Roggeveen le visite le ainsi que le navigateur britannique John Byron le qui lui donne quant à lui le nom d'« Île du Prince de Galles[5] ». C'est ensuite John Turnbull qui l'aborde le et le mentionne sous le nom de « Mangee[5] ».
PĂ©riode contemporaine
Au XIXe siècle, Manihi devient un territoire français, peuplé d'environ 100 habitants vers 1850, qui développe la production d'huile de coco (d'environ 20 tonneaux par an vers 1860)[8].
En 1983, les Tuamotu sont frappées par une série de cyclones, dont Orama qui provoque d'importants dégâts sur l'atoll. Le , Manihi reçoit la première visite d'un président de la République française à l'occasion du passage d'Emmanuel Macron sur l'atoll – après sa visite officielle historique aux îles Marquises –, qui annonce la construction de dix-sept abris de survie dans les Tuamotu-Gambier pour faire face aux cyclones en augmentation avec le réchauffement climatique[9].
Économie
Depuis le XIXe siècle jusqu'aux années 1960, l'atoll est un site de production d'huîtres nacrières (avec environ 5 à 10 tonnes produites par an vers 1920)[10] et perlières naturelles puis, après la surexploitation de la ressource naturelle, de développement de la perliculture au milieu des années 1960. Les fermes perlières de l'atoll produisent des perles noires d'élevage à partir des techniques de greffes importées du Japon en 1963 – Manihi étant le lieu historique de la première ferme perlière de « vraie grandeur » créée en Polynésie française[10] –, mais ont cependant vu ces dernières années leur activité diminuer. En 2017, le lagon est exploité sur 650 ha pour l'élevage et les greffes et accueille 650 lignes de collectage de naissain[2].
L'atoll de Manihi est desservi depuis par un petit aérodrome – possédant une piste de 930 mètres de longueur – situé de l'autre côté de la passe de Paeua et donc accessible par bateau depuis le village principal. Il accueille, en moyenne, environ 360 vols et de 7 000 à 9 000 passagers par an, dont 40% en transit[11].
L'aterrage du câble sous-marin Natitua et sa mise en service en permet à Manihi d'être relié à Tahiti et à l'internet mondial à haut-débit[12].
Faune et flore
L'atoll héberge une population endémique de Rousserolles à long bec et de Ptilopes des Tuamotu[13].
Notes et références
- Recensement de 2017 – Répartition de la population de la Polynésie française par îles, Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- Atlas de Polynésie : Manihi, Direction des ressources marines du Gouvernement de la Polynésie française, consulté le 1er avril 2019.
- (en) Manihi-Ahe Seamount sur le catalogue Seamount de earthref.org
- Population, naissances et décès entre deux recensements (RP), Institut de la statistique de la Polynésie française (ISPF), consulté le 27 février 2019.
- Les Atolls des Tuamotu par Jacques Bonvallot, Ă©ditions de l'IRD, 1994, (ISBN 9782709911757), p. 275-282.
- Tahiti et ses archipels par Pierre-Yves Toullelan, Ă©ditions Karthala, 1991, (ISBN 2-86537-291-X), p. 61.
- (en) Names of the Paumotu Islands, with the Old Names So Far As They Are Known par J.L. Young dans The Journal of the Polynesian Society, vol. 8, no 4, décembre 1899, p. 264-8.
- Notices sur les colonies françaises, Étienne Avalle, éditions Challamel aîné, Paris, 1866, p. 634.
- « Les abris de survie et l'autonomie énergétique au cœur de la visite d'Emmanuel Macron à Manihi », Polynésie La 1re, 26 juillet 2021.
- [PDF] L'Huître nacrière et perlière en Polynésie française : mutation de l'exploitation par André Intès dans La Pêche maritime no 1272 de mars 1984.
- Statistique de l'aérodrome de Manihi, Union des aéroports français, consulté le 28 février 2019.
- « Numérique en Polynésie : Le câble domestique Natitua est entré en service », outremers360.com, 19 décembre 2018.
- (en) Review of the protected areas system in Oceania Arthur L. Dahl, IUCN Commission on National Parks and Protected Areas, United Nations Environment Programme, Ă©d. IUCN, 1986, (ISBN 9782880325091), p. 202.
Liens externes
- Manihi sur le site de la Présidence de la Polynésie française.
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :