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Maladie de Still

La maladie de Still (aussi nommée « maladie de Still-Chauffard »[1]) est une arthrite juvénile idiopathique (AJI) (recommandation de la Société française de pédiatrie). C'est une maladie rhumatismale qui touche presque uniquement l'enfant.

Maladie de Still de l'enfant
Classification et ressources externes
CIM-10 M08.2
CIM-9 714.3
OMIM 604302
DiseasesDB 12430
MedlinePlus 000451
eMedicine ped/1749
MeSH D001171

Wikipédia ne donne pas de conseils médicaux Mise en garde médicale

Elle est classée parmi les arthrites chroniques juvéniles bien que – très rarement – elle puisse survenir chez l'adulte.

Typologie

Elle présente deux formes :

  1. une forme « systémique », qui touche l'ensemble des articulations et évolue par poussées[2] ;
  2. une forme « articulaire» (monoarticulaire quand elle ne touche qu'une articulation) ou « polyarticulaire » quand elle touche un grand nombre d'articulations[3].

Histoire et découverte de la maladie

Portrait d'Anatole Chauffard
Anatole Chauffard

La maladie tire son nom de celui du pédiatre George Frederic Still (en) (1868-1941) qui décrivit la forme infantile d'arthrite de la maladie de Still en 1897[4].

Anatole Chauffard (1855-1932), médecin des hôpitaux, avait observé en 1896 les symptômes décrits par Still à propos de l'arthrite infantile[5]. Cependant, il attribuait cette maladie à une origine infectieuse encore non déterminée. Mais tandis que la maladie était étudiée par les médecins allemands et anglais, le premier cas observé en France après Chauffard date de 1922[6]. En 1937, Jean Barnay rapporte trois observations recueillies dans le service de pédiatrie du Professeur Étienne Leenhardt, à Montpellier. Selon Barnay, qui constate la présence de « streptocoque de type divers » dans les hémocultures, l'origine infectieuse de la maladie est la plus probable[7].

Cette même maladie a ensuite été caractérisée en 1971 chez l'adulte par Eric George Lapthorne Bywaters[8], un médecin spécialisé en rhumatologie[9]. Un cas d'adulte semblant atteint de la maladie de Still avait déjà été décrit en 1896[10].

Épidémiologie

Selon orphanet l'incidence de cette maladie est de 0,01 Ă  0,2 pour 1 000 enfants[11]. Sa prĂ©valence est d'environ 0,3 Ă  3 cas pour 1 000 enfants.

Symptomatologie et diagnostic

Cette maladie est dite idiopathique, ce qui signifie qu'on n'en connaît pas les origines et qu'il est nécessaire au moment du diagnostic différentiel d'éliminer les autres formes d'arthrites connues, dont celles qui sont reconnues comme d'origine infectieuse, inflammatoire, auto-immune ou encore hémato-cancérologique.

Les symptômes sont en partie comparables[12] à ceux qui sont associés au syndrome de Felty.


Forme juvénile (de l'enfant)

  • De rĂ©partition assez Ă©gale entre garçons et filles, cette maladie dĂ©bute souvent vers l'âge de cinq ans. Le dĂ©but est brutal, prĂ©cĂ©dĂ© souvent par une pharyngite d'allure banale.
  • La fièvre en est souvent le symptĂ´me le plus marquĂ©. Elle est Ă©levĂ©e, peut prendre diffĂ©rentes formes, mais la plus caractĂ©ristique est la fièvre hectique (IrrĂ©gulière, imprĂ©visible, avec pics frissonnants). AsthĂ©nie, anorexie, amaigrissement, l'accompagnent.
  • L'Ă©ruption cutanĂ©e, maculeuse ou maculo-papuleuse, rose saumon, siège au tronc, au cou et Ă  la racine des membres, mais peut s'Ă©tendre aux extrĂ©mitĂ©s. Elle est parfois fugace, contemporaine des pics fĂ©briles de survenue vespĂ©rale. Elle peut ĂŞtre dĂ©clenchĂ©e par grattage (signe de Kobner).
  • Les arthrites sont parfois retardĂ©es, survenant quelques semaines ou mois après le dĂ©but de la fièvre. Elles sont ensuite dissĂ©minĂ©es (polyarthrite). Elles touchent les grosses articulations mais aussi les articulations des doigts et le rachis cervical.
  • Les adĂ©nopathies sont plus rares, sans spĂ©cificitĂ©. Une splĂ©nomĂ©galie (rate gonflĂ©e) est possible.
  • Une pĂ©ricardite, avec ou sans myocardite, une pleurĂ©sie, des douleurs abdominales, une discrète atteinte hĂ©patique ou rĂ©nale sont possibles.
  • Des atteintes oculaires spĂ©cifiques : on peut trouver en cas de maladie de Still de l'enfant une uvĂ©ite antĂ©rieure sĂ©vère qui s’accompagne d’une cataracte et d’une kĂ©ratite particulière (dite « kĂ©ratite en bandelette »)[13].

Forme de l'adulte

Maladie de Still de l'adulte
Classification et ressources externes
CIM-10 M06.1
CIM-9 714.2
OMIM 604302
DiseasesDB 34295
MedlinePlus 000450
MeSH D016706

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À distinguer des rechutes tardives de formes de l'enfant, la maladie de Still peut débuter après 16 ans, en général entre 20 et 40 ans[14] - [15] - [16] - [17].

La symptomatologie est identique, avec des complications viscérales plus fréquentes.

Selon l'association canadienne La Société de l'arthrite : « toutes les personnes atteintes de la maladie de Still finissent par présenter de la douleur et un gonflement des articulations[18]. »

La maladie peut également, avec l'apparition de ses symptômes propres, être diagnostiquée à l'occasion du traitement d'une autre pathologie comme le VIH[19] - [20].

Contexte biologique

  • Le grand syndrome inflammatoire biologique est constant, plus ou moins complet. S'y inclut une anĂ©mie microcytaire.
  • La grande polynuclĂ©ose neutrophile est Ă©vocatrice. Le plus souvent entre 20 000 et 50 000 leucocytes.
  • Les tests rhumatoĂŻdes et les anticorps antinuclĂ©aires sont nĂ©gatifs.
  • L'augmentation très importante de la ferritine plasmatique avec chute du pourcentage de Ferritine glycosylĂ©e (normalement > 20 %) est un test très important pour le diagnostic.
  • La maladie de Still est classĂ©e parmi les maladies autoinflammatoires complexes (ou polygĂ©niques) avec une physiopathologie encore mal connue[21].

Évolution

  • La maladie de Still est une maladie chronique.
  • Les poussĂ©es de la maladie sont de formes et durĂ©es variables, raison pour laquelle elle est considĂ©rĂ©e comme imprĂ©visible puisque les rĂ©missions peuvent ĂŞtre longues, comme les poussĂ©es courtes et rĂ©currentes, des guĂ©risons peuvent ĂŞtre envisageĂ©es dans 65 Ă  75 % des cas suivis[22].
  • Il peut y avoir de longues rĂ©missions.
  • Les rechutes mĂŞme tardives sont toujours possibles.

L'apparition tardive d'une amylose peut grever le pronostic. (amylose AA)

Traitement

Dans la mesure où la maladie consiste dans le déclenchement sans cause de symptômes immunitaires, il n'y a aucune contre-indication à traiter les symptômes. Les traitements actuels consistent en fluidifiants sanguins, anti-inflammatoires et immunosuppresseurs.

Dans les formes avec atteinte systémique, le tocilizumab[29] un inhibiteur de l'interleukine 6 et le canakinumab[30], un inhibiteur de l'interleukine 1, sont testés avec des bons résultats.

Associations et initiatives privées

Pour venir en aide aux personnes malades, il existe :

  • une association belge Polyar dĂ©diĂ©e entre autres Ă  la forme infantile de la maladie de Still[31] ;
  • une association canadienne La SociĂ©tĂ© de l'arthrite dĂ©diĂ©e entre autres Ă  la forme infantile de la maladie de Still[32] ;
  • une association française Kourir dĂ©diĂ©e entre autres Ă  la forme infantile de la maladie de Still[33].

L'association canadienne s'est en particulier attachĂ©e Ă  promouvoir une Ă©tude des effets secondaires des mĂ©dicaments consistant en leur examen et leur dĂ©claration afin d'amĂ©liorer le confort des patients ; au Canada, les effets secondaires des mĂ©dicaments sont rapportĂ©s sur le site MedEffet[34]. Les effets secondaires des traitements de la maladie auto-immune de Still ne sont pas Ă  sous-estimer : un mĂ©dicament utilisĂ© d'abord avec succès dans le traitement de la maladie de Still[35] s'est avĂ©rĂ© associĂ© Ă  l'apparition de lymphomes chez 14 patients sur les 27 611 ayant pris ce mĂ©dicament entre 2001 et 2004[36].

Il existe aussi des blogs[37] et des groupes de discussions entre malades sur les réseaux sociaux.

Anecdotes

Au cinéma

  • Dans l'Ă©pisode 10 de la saison 3 de Dr House, le patient est traitĂ© contre la maladie de Still.
  • Cette maladie est Ă©galement mentionnĂ©e dans un Ă©pisode de Grey's Anatomy.
  • Dans l'Ă©pisode 5 de Hippocrate, un mĂ©decin diagnostique cette maladie chez un patient, mais il s'agissait en fait d'une maladie de Lyme
  • Dans le film "The Big Sick" produit par Amazon, le personnage fĂ©minin principal souffre de cette maladie (forme adulte).

Personnes célèbres atteintes de la maladie de Still

Notes et références

  1. (en) « Notice biographique », sur Who Named It?, consulté le 18 février 2013
  2. SFP (2010), Recommandations pour la prise en charge de la forme systémique l’arthrite juvénile idiopathique (maladie de Still)
  3. B. Bader-Meuniera, C. Woutersa, C. Job-Deslandrec, R. Cimazd, M. Hoferf, P. Pilletg, P. Quartiera (2010), Arthrite Juvénile Idiopathique : recommandations pour la prise en charge des formes oligoarticulaire et polyarticulaires (en dehors de la polyarthrite rhumatoïde), source: SFP (société française de pédiatrie) ; mercredi 25 août 2010
  4. (en)George F Still, « On a form of chronic joint disease in children » Medico-Chirurgical Transactions, Londres, 1897;80:47-59. et version de 1941 du même article.
  5. Anatole Chauffard, F. Ramon « Des adénopathies dans le rhumatisme chronique infectieux » Revue de médecine, Paris, 1896; 16:345, consulté le 18 février 2013
  6. Jacques Graber-Duvernay « Six observations du syndrome de Chauffard-Still chez l'adulte » Acta Medica Scandinavica 81:63–77. doi: 10.1111/j.0954-6820.1934.tb12459.x, consulté le 18 février 2013.
  7. Henri Viallefont « Jean Barnay. La maladie de Chauffard-Still chez l'enfant (trois observations)» La Presse médicale 59:1154, consulté le 21 avril 2015.
  8. (en) EG Bywaters « Still’s disease in the adult » Ann Rheum Dis. 1971;30:121-33. PMID 5315135
  9. Biographie d'Eric George Bywaters (1910-2003).
  10. (en) Bannatyne GA, Wohlmann AS « Rheumnatoid arthritis: Its clinical history, etiology and pathology » Lancet 1896: 1:1120-1125, cité par E. B. Larson, in « Adult Still's disease--recognition of a clinical syndrome and recent experience » West J Med. 1985;142(5):665–671.
  11. Entrée Arthrite juvénile idiopathique sur Orphanet, consulté 2013-12-15
  12. Liste des symptômes de la maladies de Still-Chauffard , et présentation d'un cas sur le site de l'hôpital universitaire de Genève (2008) , consulté le 18 février 2013.
  13. Cours d'ophtalmologie, site du CHU de Jussieu consulté le 14 février 2013.
  14. Jean Dudler, Sylvie Revaz « La maladie de Still de l’adulte » Rev. méd. suisse 2008;4:702-706
  15. Camillo Ribi « Maladie de Still de l'adulte » Rev Med Suisse 2008;4(154):1039-44. Consulté le 13 février 2012
  16. Forum de discussion sur la maladie de Still .
  17. Mathieu Gerfaud-Valentin, Yvan Jamilloux, Jean Iwaz et Pascal Sève, « Adult-onset Still's disease », Autoimmunity Reviews, vol. 13, no 7,‎ , p. 708–722 (ISSN 1873-0183, PMID 24657513, DOI 10.1016/j.autrev.2014.01.058, résumé)
  18. Page du site de l'association la Société de l'arthrite
  19. (en) Edwina Lawson, Katharine Bond, Duncan Churchill1 et Karen Walker-Bone, « A case of immune reconstitution syndrome: adult-onset Still's disease in a patient with HIV infection », Rheumatology (Oxford), vol. 48, no 4,‎ , p. 446-7. (PMID 19174568, DOI 10.1093/rheumatology/ken514, lire en ligne)
  20. (en) Lea Bottlaender, Pascal Sève, Laurent Cotte et Mathieu Gerfaud-Valentin, « Successful treatment with anakinra of an HIV-associated immune reconstitution inflammatory syndrome mimicking adult-onset Still's disease », Rheumatology (Oxford, England), vol. 58, no 2,‎ 02 01, 2019, p. 363–365 (ISSN 1462-0332, PMID 30239973, DOI 10.1093/rheumatology/key291, résumé)
  21. Yvan Jamilloux, Mathieu Gerfaud-Valentin, Fabio Martinon et Alexandre Belot, « Pathogenesis of adult-onset Still's disease: new insights from the juvenile counterpart », Immunologic Research, vol. 61, nos 1-2,‎ , p. 53–62 (ISSN 1559-0755, PMID 25388963, DOI 10.1007/s12026-014-8561-9, lire en ligne, consulté le )
  22. M. Gerfaud-Valentin, P. Sève, A. Hot et C. Broussolle, « [Pathophysiology, subtypes, and treatments of adult-onset Still's disease: An update] », La Revue De Medecine Interne, vol. 36, no 5,‎ , p. 319–327 (ISSN 1768-3122, PMID 25466605, DOI 10.1016/j.revmed.2014.10.365, lire en ligne, consulté le )
  23. (en) Woo P, Southwood TR, Prieur AM. et al. « Randomized, placebo-controlled, crossover trial of low-dose oral methotrexate in children with extended oligoarticular or systemic arthritis » Arthritis Rheum. 2000;43:1849-57. PMID 10943876
  24. (en) Horneff G, De Bock F, Foeldvari I. et al. « Safety and efficacy of combination of etanercept and methotrexate compared to treatment with etanercept only in patients with juvenile idiopathic arthritis (JIA): preliminary data from the German JIA Registry » Ann Rheum Dis. 2009;68:519-525
  25. (en) Quartier P, Allantaz F, Cimaz R. et al. « A multicentre, randomised, double-blind, placebo-controlled trial with the interleukin-1 receptor antagonist anakinra in patients with systemic-onset juvenile idiopathic arthritis (ANAJIS trial) » Ann Rheum Dis. 2011;70:747-754
  26. Sebastiaan J. Vastert, Yvan Jamilloux, Pierre Quartier et Sven Ohlman, « Anakinra in children and adults with Still's disease », Rheumatology (Oxford, England), vol. 58, no Supplement_6,‎ , vi9–vi22 (ISSN 1462-0332, PMID 31769856, PMCID 6878842, DOI 10.1093/rheumatology/kez350, lire en ligne, consulté le )
  27. Mais il y a un risque d'infections graves associé au traitement par le Kineret selon la notice de MedEffet du 21 avril 2009 : « Des infections fongiques graves, comme l'histoplasmose, la coccidioïdomycose et la blastomycose, touchant les poumons et se répandant parfois à tout le corps (infection fongique envahissante) ont été signalées chez des patients recevant un antagoniste du TNF, dont ENBREL® . Chez certains patients, ces infections fongiques n'ont pas été reconnues au début, ce qui a retardé le traitement. Certains patients sont morts à cause d'une infection fongique envahissante. Si vous prenez un antagoniste du TNF, vous devez aviser votre médecin si vous avez des symptômes comme une fièvre, une fatigue, une perte de poids, des sueurs, une toux ou une difficulté à respirer. Vous devez également mentionner à votre médecin si vous avez habité, travaillé ou voyagé dans des régions où ces infections sont courantes», et la notice du 17 décembre 2002 qui associé avec l'étanercept d'infections graves plus élevé par rapport au groupe ne recevant que le étanercept: « Cette étude a montré que les patients recevant Kineret® et l'étanercept de façon concomitante présentaient une incidence plus élevée d'infections graves que ceux recevant uniquement l'étanercept, sans pour autant présenter d'avantage clinique. Les résultats de cette étude ont confirmé le taux d'infections graves déjà signalé dans une étude d'envergure limitée dans laquelle Kineret® était ajouté au traitement de patients recevant déjà l'étanercept ».
  28. Yvan Jamilloux, Mathieu Gerfaud-Valentin, Thomas Henry et Pascal Sève, « Treatment of adult-onset Still's disease: a review », Therapeutics and Clinical Risk Management, vol. 11,‎ , p. 33–43 (ISSN 1176-6336, PMID 25653531, PMCID 4278737, DOI 10.2147/TCRM.S64951, lire en ligne, consulté le )
  29. (en) De Benedetti F, Brunner HI, Ruperto N. et al. « Randomized trial of tocilizumab in systemic juvenile idiopathic arthritis » N Engl J Med. 2012;367:2385-2395
  30. (en) Ruperto N, Brunner HI, Quartier P et al. « Two randomized trials of canakinumab in systemic juvenile idiopathic arthritis » N Engl J Med. 2012;367:2396-2406
  31. Site de l'association Polyar
  32. Site de l'association la Société de l'arthrite et sa page en français sur la maladie de Still et en anglais, consultés le 13 février 2013
  33. Site de l'association Kourir.
  34. Site officiel MedEffet
  35. (en)Kraetsch HG, Antoni C, Kalden JR, Manger B. « Successful treatment of a small cohort of patients with adult onset of Still’s disease with Infliximab : First experiences » Ann Rheum Dis. 2001;60 (Suppl. 3):55-7.
  36. Avis public d'informations sur le Remicade (infliximab) du 29 novembre 2004 et 2.
  37. Notamment « Still me Â», un blog Ă©crit par une jeune patiente atteinte de la maladie de Still et « Still's life Â» , le blog d'une patiente dĂ©cĂ©dĂ©e de la maladie de Still en dĂ©cembre 2012.
  38. Robert Borget, Tampa Bay Lightning Acquires Goaltender Anders Lindback, juin 2012, ,consulté le 27 février 2013.

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe

Bibliographie

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