Maison de la culture arménienne de Décines
La Maison de la culture arménienne de Décines (MCAD) est une institution communautaire arménienne à vocation culturelle, sociale et éducative, créée le à Décines, dans la banlieue est de Lyon. Elle est affiliée à la Maison de la culture de Paris et est créée sous la forme d'une association loi de 1901[1]. La MCAD a succédé au foyer populaire, qui a été inauguré le , après six mois de travaux menés par les nouveaux arrivants, rescapés du génocide de 1915-1918. Elle est située 15 rue du 24-avril-1915 à Décines-Charpieu.
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Fondation | |
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Adresse |
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Coordonnées |
45° 46′ 06″ N, 4° 56′ 40″ E |
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Histoire
Venue à Décines vers 1925 comme ouvriers dans la nouvelle Société lyonnaise de soie artificielle, la communauté arménienne représente alors la moitié de la population locale, évaluée à 3 602 habitants (en 1926), et donne une dynamique économique à cette commune rurale en ouvrant (avec les Grecs) des échoppes et autres commerces en tout genre. Des associations arméniennes (sportives, culturelles, féminines, cultuelles, régionalistes, politiques, de jeunesse, etc.) se forment aussitôt et se réunissent dans les cafés avant de choisir pour domicile ce foyer, édifié par l'ensemble des Arméniens qui avaient obligation d'apporter leur contribution soit l'outil à la main, soit en numéraire.
Restaurée, la MCAD a pris une dimension nationale avec la création le d'un centre d'études, de documentation et d'informations (CEDIA), en organisant notamment un symposium international sur l'architecture arménienne le 11 et , un stage national sur la sociologie des Arméniens le 17 et , un colloque international sur la musique arménienne du 23 au , un festival du cinéma arménien du 19 au , un colloque sur les liens arméno-kurdes le 8 et et sur les relations France/Arménie le , une conférence sur l'Arménie dans l'Empire ottoman le [2], et un symposium européen sur la mémoire arménienne le 25 et .
La MCAD a été à l'initiative de la construction du Centre National de la Mémoire Arménienne, inauguré le , grâce aussi à des partenaires financiers, comme la Région Rhône-Alpes, le département du Rhône, le Grand-Lyon, la Fondation Bullukian, les communes de Décines-Charpieu et de Meyzieu, etc.
La MCAD est profanée par des vandales se réclamant des Loups gris dans la nuit 31 octobre au [3].
Activités
La durée d'activité de la maison de la culture s'étend de septembre à juin et comprend des activités permanentes et ponctuelles. La bibliothèque et les bureaux sont ouverts du lundi au samedi. Un restaurant associatif fonctionne tous les midis du lundi au samedi. La bibliothèque et le restaurant ont été transférés en janvier 2013 dans les locaux du Centre National de la Mémoire Arménienne, 32 rue du à Décines-Charpieu (69150).
La MCAD éditait également une revue, MCA vive (ISSN 0989-2214).
Références
- « Qui sommes-nous ? », sur le site de la MCAD.
- Jean-Pierre Mahé, « Philologie et historiographie du Caucase chrétien », Livret-annuaire, vol. 21 : 2005-2006, École pratique des hautes études, Section des sciences historiques et philologiques, 2007 (ISBN 978-2-600-05533-8), p. 46.
- « Le mémorial du génocide arménien près de Lyon tagué d'inscriptions pro-Turquie », sur lepoint.fr, (consulté le )
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- Geneviève Bardakdjian, La communauté arménienne de Décines : 1925-1971, mémoire de maîtrise d'histoire soutenu à la Faculté des lettres et sciences humaines de Lyon, en
- Aïda Boudjikanian-Keuroghlian, Les Arméniens dans la région Rhône-Alpes, 1978
- Philippe Videlier, Décines : Une ville, des vies, Vénissieux, Éd. Paroles d'aube, 1996, 234 p. (ISBN 2-909096-51-3)