Cinéma arménien
Les contours du cinéma arménien ne sont pas faciles à déterminer, non seulement parce que l'Arménie a connu une histoire tourmentée, mais également en raison d'une importante diaspora, notamment dans les milieux du cinéma. Surtout, la politique culturelle de l'URSS en matière de cinéma a favorisé les déplacements des individus et les transferts de compétences.
Histoire du cinéma arménien
Le cinéma arménien est né avec son premier film documentaire, Soviet Armenia en 1924.
Amo Bek-Nazarov est considéré comme le fondateur du cinéma arménien dans les années 1920, avec Namus[1], premier film muet arménien, en 1926. Le premier studio est Armenfilm.
Première génération de cinéastes actifs en Arménie en 1907-1948
- Artases Aj-Artjan (1899-1978)
- Patvakan Barhurdarjan (1898-1948) : L'esprit du mal (1927), Le seizième (1928), Sous l'aile noire (1930), Kikos (1931), L'enfant du soleil (1932), Deux nuits (1933), Le torrent (1939), Concert cinématographique arménien (1941), La femme du soldat (1943)
- Amo Bek-Nazarov (1892-1965) : Au pilori (1923), Les trésors disparus (1924), Natella (1926), Namous (1926), Zaré (1926), Trembnlement de terre en Arménie (1926), Chor et Chorchor (1926), etc
- Amasi Martirosjan (1897-1971) : Kim de service (1930), Printemps au kolkhoze (1930), Les diplomates mexicains (1931), Guikor (1934), Nazar le valeureux (1940), Le feu dans la forêt (1941), À la recherche du destinataire (1955)
- Ivan Perestiani (géorgien) : Zamallou (1929), Ombres et lumières (1931), Anouch (1931), Le fainéant (1932)
- Rouben Mamoulian (1897-1987) : Arènes Sanglantes (1941), Le signe de Zorro (1940), Le Cantique des cantiques (1933)
Une période noire couvre les années 1948-1954.
Seconde génération 1954-1980
- Frunze Dovlatjan (1927-) : La carrière de Dima Gorin (1961), Les trains du matin (1963), Bonjour! C'est moi! (1964), Chronique des journées d'Erevan (1972), Naissance (1976)
- Jurij Erzinkjan (1922-) : A la recherche du destinataire (1955), Les prisonniers de la vallée de Barsov (1956), La chanson du premier amour (1958), A propos de mon ami (1959, Les voix de notre quartier (1960), Les anneaux de la gloire (1962), Passage difficile (1964), Khatabala (1971)
- Levon Isaakjan (1908-) : Concert des artistes de l'Arménie soviétique (1954)…
- Erasm Karamjan (1912-) : La famille du patriote (1941)…
- Stepan Kevorkov (1903-) : La marche dans les montagnes (1939)…
- Genrih Maljan (1925-) : Les gars de l'orchestre militaire…
- Grigorij Melik-Avakjan (1920-) : Bagatelle (1955)…
- Arby Ovanessian (1948-) : La Source (1972), Rouben Mamoulian, l'âge d'or de Broadway et Hollywood[2] (2006)
Mais aussi
- Horen Abramjan (1930-) : Les frères Sarojan (1968)
- Arkadij Ajrapetjan (1928-) : Les frères Sarojan (1968), La falaise (1974)
- Moko Akopjan (1922-1966) : La montée des eaux (1962)
- Agasi Babajan (1921-) : Une place au soleil (1975)
- Karen Gevorkjan (1941-) : Ici sur ce carrefour (1974)
- Edmond Keosajan (1936-) : Les insaisissables (1966-1970), Les hommes (1972), Le coldes légendes perdues (1974), Lorsque vient septembre (1975), L'épreuve (1978)
- Dmitrij Kesejan (1931-) : Maître et serviteur (1962), Quelqu'un de l'Olympe (1974)
- Arman Manarjan (1929-) : Le foie (1961), Kariné (1968), La source d'Egnar (1971)
- Genrij Markarjan : Quatre hommes dans une seule peau (1963), M. Jacques et les autres (1965)
- Bagrat Oganesjan (1929-) : Le raisin vert (1973), Le soleil de l'automne (1977)
- Grigorij Sarkisov (1902-1964) : Quand les amis sont réunis (1956), L'avalanche (1960)
- Laert Vagarsjan (1922-) : Épousailles (1954), La chanson du premier amour (1958), Nés pour vivre (1960), Martiros Sarjan (1964), Le chaos (1973)
Troisième génération
- Sergei Paradjanov
- Artavazd Pelechian
- Guenrikh Malian
- Arman Manarian
- Karen Shakhnazarov
- Laerte Vagharchian
- Richard C. Sarafian
- Albert Mekertitchian
- Frounze Dovlatian
- Souren Babaïan
- Atom Egoyan
- Viguen Tchaldranian
- Rouben Kevorkiantz
- Roman Balaïan
- Haroutioun Khatchatourian
- Levon Minasian
Films
- Films arméniens
- Films se déroulant en Arménie
- Liste de listes de films arméniens par décade (en)
- Liste de films arméniens proposés pour l'Oscar de meilleur film en langue étrangère (en)
- 1926 : Namous (Amo Bek-Nazarov)
- 1926 : Chor et Chorchor (Amo Bek-Nazarov) (Sous-titre : Pat et Patachon en Arménie)
- 1927 : L'Esclave (Arkadij Jalovoj)
- 1929 : Les Premiers rayons (Danieljan)
- 1937 : Zanguezour (Amo Bek-Nazarov)
- 1958 : La Chanson du premier amour / Aradjin siro yergue (Laerte Vagharchian et Iouri Yerzinkian)
- 1962 : Tjvjik (Arman Manaryan)
- 1964 : Bonjour c'est moi / Barev, yes em (Frounze Dovlatian)
- 1965 : Les Chevaux de feu (Sergei Paradjanov)
- 1967 : Au début (Artavazd Pelechian)
- 1967 : Le Triangle / Yerankyuni (Guenrikh Malian)
- 1969 : Nous sommes nos montagnes / Menk enk, mer sarere (Guenrikh Malian)
- 1969 : Sayat Nova (La Couleur de la grenade) (Sergei Paradjanov)
- 1969 : Kariné (Arman Manarian)
- 1969 : Nous (Artavazd Pelechian)
- 1970 : Morgani khnamin (Arman Manarian)
- 1971 : Heghnar aghbyur (Arman Manarian)
- 1973 : Chaos / Qaos (Laerte Vagharchian)
- 1975 : Les Saisons (Artavazd Pelechian)
- 1977 : Nahapet (Guenrikh Malian)
- 1982 : Notre siècle (Artavazd Pelechian)
- 1984 : Le Tango de notre enfance / Mer mankoutian tangon (Albert Mekertitchian)
- 1985 : La Légende de la forteresse de Souram (Sergei Paradjanov, URSS)
- 1986 : Le Noyer solitaire / Miaïnak enkouzéni (Frounze Dovlatian)
- 1990 : Le Sang (Souren Babaïan)
- 1990 : Nostalgie (Frounze Dovlatian)
- 1991 : The Adjuster (Atom Egoyan, Canada)
- 1995 : Paradjanov, le dernier collage (Rouben Kevorkiantz et Krikor Hamel, France/Arménie)
- 2001 : La Symphonie du silence (Viguen Tchaldranian, Arménie/France)
- 2002 : Ararat (Atom Egoyan, Canada)
- 2005 : Retour à la terre promise / Poeti Veradardze (Haroutioun Khatchatourian)
- 2006 : Le Voyage en Arménie (Robert Guédiguian, France)
- 2011 : Le Piano (Levon Minasian, court-métrage)
- 2016 : Celui qu'on attendait (Serge Avédikian, France /Arménie)
Cinéma d'animation
Le cinéma d'animation arménien a acquis une certaine réputation, tant par son originalité que par une utilisation significative de la musique.
Le premier film d'animation arménien apparaît en 1937, Lev Atamanov réalise en 1955 Le Chien et le chat (Пёс и кот), mais il faudra attendre 1967 pour assister à une production de films régulière.
Cinéma documentaire
Certains réalisateurs arméniens se sont fait connaître par leurs documentaires, comme Levon Mkrtchyan et Artavazd Pelechian.
Institutions
- Cinémathèque nationale arménienne (en)
Festivals
Créé en 2004, le Festival international du film d'Erevan décerne chaque année en juillet ses récompenses, dont l'Abricot d'or.
Références
- (en) Namus sur l’Internet Movie Database
- « Rouben Mamoulian, l’âge d’or de Broadway et Hollywood », sur lesfilmsduhorla.com
Voir aussi
Articles connexes
Listes et catégories
- (en) Films en arménien
- (en) Réalisateurs, Liste de réalisateurs arméniens ou d'origine arménienne
- Réalisateurs améniens
- Scénaristes arméniens
- Acteurs arméniens
- Actrices arméniennes
Bibliographie
- (en) Susanna Haroutunyan et Mikayel Stamboltsyan (dir.), Armenian Cinema: 1924-1999, Catalogue édité par l'AAFCCJ, 2000, 227 p. (ISBN 9-9930-7109-9).
- Jean Radvanyi (dir.), Le Cinéma arménien, Centre Pompidou, coll. « Cinéma Pluriel », 1993, 191 p. (ISBN 2-8585-0725-2).
- « Cinéma arménien », dans Arménia, n° 84 (numéro spécial), Marseille, (traduction du texte paru dans la revue Voprossy Iskousstva en 1973).
Liens externes
- (en) « Armenian Cinema », sur Armenian Association of Film-Critics and Cinema-Journalists (consulté le ).
- (en) « Yerevan International Film Festival » (consulté le ).
- Dickran Kouymjian, « Les Arméniens et le cinéma américain », sur Armenian Studies, CSU (consulté le ).
- Vincent Ostria, « Cinéma en Arménie », sur L'Humanité, (consulté le ).
- Jean-Pierre Garcia, « Rétrospective des studios Armenfilms (Erevan) au Festival international du film d’Amiens », sur Nouvelles d'Arménie Magazine, (consulté le ).