Maison d'arrĂȘt d'Ajaccio
La maison d'arrĂȘt d'Ajaccio est une maison d'arrĂȘt française situĂ©e dans la commune d'Ajaccio, dans le dĂ©partement de la Corse-du-Sud et dans la collectivitĂ© territoriale unique de Corse.
Maison d'arrĂȘt d'Ajaccio | |||||
« La maison de poupée » | |||||
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Localisation | |||||
Pays | France | ||||
Collectivité territoriale unique | Corse | ||||
DĂ©partement | Corse du sud | ||||
Ville | Ajaccio | ||||
DISP | Marseille | ||||
CoordonnĂ©es | 41° 55âČ 34âł nord, 8° 44âČ 13âł est | ||||
GĂ©olocalisation sur la carte : Ajaccio
GĂ©olocalisation sur la carte : Corse-du-Sud
GĂ©olocalisation sur la carte : Corse
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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Architecture et patrimoine | |||||
Construction | |||||
PropriĂ©taire | Ătat français | ||||
Installations | |||||
Type | Maison d'arrĂȘt | ||||
Superficie | 1 700 m2 | ||||
Capacité | 53 places | ||||
Fonctionnement | |||||
Date d'ouverture | |||||
Opérateur(s) | MinistÚre de la Justice | ||||
Effectif | 58 (février 2022) | ||||
Statut actuel | En fonctionnement (d) | ||||
L'établissement dépend du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Marseille. Au niveau judiciaire, l'établissement relÚve du tribunal judiciaire d'Ajaccio et de la cour d'appel de Bastia[1].
L'établissement est surnommé « la maison de poupée » par le personnel[2].
Histoire
XXIe siĂšcle
Un projet de fermeture et de remplacement par un nouveau centre pénitentiaire de 290 places implanté sur la commune de Sarrola-Carcopino est initié en et dont l'ouverture est prévue pour . Mais le projet est finalement abandonné[3].
Un nouveaux projet de fermeture et de remplacement par un nouvel Ă©tablissement de 100 places est annoncĂ©e en par le ministre de la justice Jean-Jacques Urvoas. Le projet est annoncĂ© comme devant toujours ĂȘtre situĂ© dans la commune d'Ajaccio, dans la zone du Vazzio[3]. Cependant, en , l'administration pĂ©nitentiaire ne valide finalement pas le choix de ce site[4].
En , les autorités annoncent que l'établissement bénéficiera d'un budget de trois millions d'Euros destinés à moderniser la structure, améliorer les conditions de vie des détenus et les conditions de travail des surveillants[5].
En , un projet d'extension de la maison d'arrĂȘt, grĂące Ă la rĂ©cupĂ©ration de la caserne Bacciochi (qui hĂ©berge le groupement de gendarmerie voisin, initialement jusqu'en ), est initiĂ© par les agents de l'Ă©tablissement, avec le soutien de personnalitĂ©s locales, et transmis au ministre de la justice[6].
Description
SituĂ© 9 Boulevard Masseria Ă Ajaccio, la maison d'arrĂȘt est le seul Ă©tablissement pĂ©nitentiaire du dĂ©partement et l'un des trois Ă©tablissements de la collectivitĂ© territoriale unique de Corse. LâĂ©tablissement, le tribunal judiciaire d'Ajaccio et Ă la caserne Bacciochi, qui abrite le groupement de gendarmerie de la Corse-du-Sud[7], constituent un seul bloc dâimmeubles[1]. Un dĂ©mĂ©nagement du groupement de gendarmerie est cependant prĂ©vu initialement pour l'annĂ©e [6].
L'emprise de Ă©tablissement est de 1 700 m2 et sa surface hors Ćuvre brute est de 457 m2[1].
L'Ă©tablissement a une capacitĂ© d'accueil de 53 places[8] exclusivement pour des dĂ©tenus majeurs hommes prĂ©venus ou condamnĂ©s Ă des peines de moins d'un an. Les bĂątiments de dĂ©tention sont rĂ©partis entre un quartier « Maison d'arrĂȘt Hommes » de 53 places et d'un quartier « Semi-libertĂ© Hommes » de 3 places[9].
Au , l'établissement accueillait 58 détenus, soit un taux d'occupation de 109.4%[8].
L'établissement est également signalé pour sa surpopulation et le niveau important d'absentéisme du personnel[2] - [1] - [10]. L'établissement connait également un taux de scolarisation des détenus supérieur à la moyenne nationale[10].
ĂvĂ©nements notables
Le , un commando de l'ex-FLNC composé de trois personnes pénÚtre dans l'établissement et exécutent dans leur cellule Jean-Marc Leccia et Salvadore Contini, que le commando soupçonne du meurtre du militant nationaliste Guy Orsoni[11].
Le , une évasion, qualifiée d'« à l'ancienne » par certains médias, a lieu, Adrien Van Imbeck et de JérÎme Luccioni, tous deux accusés de braquages, accompagnés de Jean-Paul Creuzat, soupçonné d'assassinat et déjà condamné pour le meurtre d'un policier, et de Frédéric Mattei, incarcéré pour homicide involontaire s'évadent à l'aide d'une scie et de draps[7].
Notes et références
- CGLPL, « Rapport de visite du CGLPL - PremiÚre visite - 2013 » [PDF], sur http://www.cglpl.fr/,
- « Ajaccio : le quotidien des dĂ©tenus de la maison dâarrĂȘt », sur France 3 Corse ViaStella (consultĂ© le )
- « Le garde des Sceaux confirme l'emplacement de la future prison d'Ajaccio », sur Corse Matin, (consulté le )
- « La nouvelle prison d'Ajaccio sur un air d'Arlésienne », sur Corse Matin, (consulté le )
- « Trois millions dâeuros pour la prison dâAjaccio », sur France Bleu, (consultĂ© le )
- « Ajaccio : plaidoyer pour une extension de la maison d'arrĂȘt Ă Bacciochi », sur Corse Matin, (consultĂ© le )
- Par Luc Mariani Le 26 août 2003 à 00h00, « Quatre détenus s'évadent « à l'ancienne » », sur leparisien.fr, (consulté le )
- MinistÚre de la justice, « Statistiques des personnes écrouées et détenues au 1er février 2022 » [PDF], sur http://www.justice.gouv.fr/prison-et-reinsertion-10036/les-chiffres-clefs-10041/statistiques-de-la-population-detenue-et-ecrouee-34271.html,
- Observatoire International des Prisons, « Maison dâarrĂȘt dâAjaccio », sur oip.org (consultĂ© le )
- « Maison d'arrĂȘt d'Ajaccio : apprendre derriĂšre les barreaux », sur Corse Matin, (consultĂ© le )
- EncyclopĂŠdia Universalis, « 7 juin 1984 - France. Assassinat de deux repris de justice dans la prison d'Ajaccio - ĂvĂ©nement », sur EncyclopĂŠdia Universalis (consultĂ© le )