Maison d'arrĂȘt Charles-III
La maison d'arrĂȘt Charles-III, Ă©galement appelĂ©e prison Charles-III[1], est une ancienne maison d'arrĂȘt française situĂ©e dans la ville de Nancy, dans le dĂ©partement de Meurthe-et-Moselle et en rĂ©gion Grand Est, plus spĂ©cifiquement dans la rĂ©gion historique et culturelle de Lorraine.
| Maison d'arrĂȘt Charles-III | |||||
.jpg.webp) Ancienne entrĂ©e de la maison d'arrĂȘt Charles-III. | |||||
| Localisation | |||||
|---|---|---|---|---|---|
| Pays |  France |
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| RĂ©gion |  Grand Est
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| DĂ©partement | Meurthe-et-Moselle | ||||
| Ville | Nancy | ||||
| CoordonnĂ©es | 48° 41âČ 07âł nord, 6° 10âČ 53âł est | ||||
| GĂ©olocalisation sur la carte : Nancy
GĂ©olocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
GĂ©olocalisation sur la carte : Grand Est
GĂ©olocalisation sur la carte : France
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| Architecture et patrimoine | |||||
| Construction | |||||
| Destination initiale | manufacture des tabacs | ||||
| DĂ©molition | |||||
| Installations | |||||
| Type | Maison d'arrĂȘt | ||||
| Fonctionnement | |||||
| Date d'ouverture | Années 1820 et | ||||
| Opérateur(s) | MinistÚre de la Justice
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| Date de fermeture | |||||
Durant la période d'activité précédent sa fermeture et sa démolition, l'établissement dépendait du ressort de la direction interrégionale des services pénitentiaires de Strasbourg et était rattaché au service pénitentiaire d'insertion et de probation de Meurthe-et-Moselle. Au niveau judiciaire, l'établissement relevait du Tribunal judiciaire de Nancy et de la Cour d'appel de Nancy.
Jusqu'Ă sa fermeture et sa dĂ©molition entre les annĂ©es et , la maison d'arrĂȘt Ă©tait considĂ©rĂ©e comme l'une des plus anciennes prisons de France[2].
Historique
La maison d'arrĂȘt a Ă©tĂ© construite sur le site d'une ancienne manufacture de tabacs datant de [3]. Elle doit son nom Ă un duc de Lorraine du XVIe siĂšcle, Charles III de Lorraine. Le bĂątiment avait Ă©tĂ© rĂ©amĂ©nagĂ© en pour servir de maison de correction, puis transformĂ©e en maison d'arrĂȘt en [1].
Une révolte des détenus éclate dans l'établissement en janvier 1972 afin de protester contre les conditions de détention[4]. 300 détenus montent sur les toits de la prison et déploient une banderole de revendication. La mutinerie est réprimée par les gardes mobiles avec l'appui d'un hélicoptÚre[5].
En , l'établissement comptait 320 détenus pour une capacité de 302 places. Cette année là , six détenus se sont évadés aprÚs avoir scié un barreau, et n'ont pas été retrouvés[6].
En , un détenu a été battu à mort par son codétenu. Le directeur de l'époque a été poursuivi devant le tribunal de grande instance pour homicide involontaire[7].
RĂ©putĂ©e vĂ©tuste[1], elle a Ă©tĂ© dĂ©saffectĂ©e en , les 284 dĂ©tenus (dont 21 femmes) ayant Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s vers la nouvelle maison d'arrĂȘt de Nancy-MaxĂ©ville[8].
Les bĂątiments ont Ă©tĂ© dĂ©truits fin pour laisser la place Ă une rĂ©habilitation du quartier, dans le cadre du projet « Nancy Grand CĆur ».
DĂ©tenus notables
- LĂ©on Schwab (1862-1962), maire d'Ăpinal, y est dĂ©tenu pendant la Seconde Guerre mondiale
- Ădouard Vigneron (1896-1972), Juste parmi les nations, y est dĂ©tenu en 1942.
- Aristide Colotte (1885-1959), sculpteur sur verre, accusé d'avoir soutenu le maréchal Pétain.
- Suzanne Kricq (1900-1944), résistante française.
- Odile Arrighi (1923-2014), résistante française.
- Victor Antoni (1882-1966), militant autonomiste lorrain.
- Bernard Laroche (1955-1985), protagoniste de l'Affaire Grégory.
- Simone Weber (née en 1929) y a fait cinq années de prison préventive[9]
- Jacques Gossot (1940-2016), maire de Toul[10]
Filmographie
Deux films ont été réalisés à propos de la révolte de janvier 1972 :
Galerie
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Notes et références
- « Nancy. Prison Charles III, un vent de rĂ©volte au cĆur de ville », sur www.estrepublicain.fr (consultĂ© le )
- « Nancy-Maxéville », sur justice.gouv.fr (consulté le )
- « PSS / Prison Charles III (Nancy, France) », sur www.pss-archi.eu (consulté le )
- « Qui était Charles III, le duc de Lorraine qui a donné son nom à la prison de Nancy ? », sur France 3,
- https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2001-2-page-57.htm
- « Nancy: six cavales et une corde. Les détenus évadés hier de la prison Charles-III n'ont pas été retrouvés. », sur Libération,
- « Un ex-directeur de prison poursuivi par la justice », sur Le Figaro,
- Oxfoz, « Rapport de visite du transfĂšrement des dĂ©tenus de la maison dâarrĂȘt Charles III de Nancy vers le centre pĂ©nitentiaire de Nancy-MaxĂ©ville », sur Site du ContrĂŽleur GĂ©nĂ©ral des Lieux de Privation de LibertĂ©, (consultĂ© le )
- « Dans les archives de Match - Mars 1991, la âdiaboliqueâ Simone Weber ne sourit plus », sur Paris Match,
- « Le maire de Toul en prison », sur Nouvel Obs
- Film-documentaire.fr, « Sur les toits », sur www.film-documentaire.fr (consulté le )
- « Cinquante ans aprÚs, la mutinerie des détenus de Charles-III inspire », sur Républicain Lorrain,
Voir aussi
Bibliographie
- Philippe ArtiĂšres (Ădition Ă©tablie et prĂ©sentĂ©e par), Michel Foucault (Documents et propos de), Jean-Paul Sartre (Documents et propos de) et Groupe d'information sur les prisons (Documents et propos de) (ill. GĂ©rard Fromanger, photogr. Ălie Kagan, GĂ©rard Drolc et Martine Franck), La rĂ©volte de la prison de Nancy : 15 janvier 1972, Le Point du jour, , 155 p. (ISBN 978-2-912132-73-4, prĂ©sentation en ligne)