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Aristide Colotte

Aristide Michel Colotte, né le à Baccarat et mort le au sein de l'Hôtel-Dieu dans le 4e arrondissement de Paris[1], est un sculpteur sur verre français.

Aristide Colotte
Biographie
Naissance
Décès
(Ă  74 ans)
Paris
Nom de naissance
Aristide Michel Colotte
Nationalité
Activité

Biographie

Entré à 16 ans en tant qu'apprenti tailleur dans la cristallerie de Baccarat, il suit les cours de l’école interne de graveur sur cristaux et est engagé en 1902. En 1909, il fait la connaissance du directeur des Magasins réunis de Nancy, Eugène J.B. Corbin qui lui permet de créer pour lui un atelier de graveur sur cristaux. Lors de la Première Guerre mondiale, il est affecté à Châtellerault puis il fonde en 1919, à Nancy, un atelier de gravure sur verres et métaux[2].

Médaille de bronze à l’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes de 1925, il expose au Salon d'automne de 1928 une vitrine contenant cinq vases en cristal[3].

Artiste renommĂ© avant la Seconde Guerre mondiale, meilleur ouvrier de France[4], il accepte en de rĂ©aliser une Ă©pĂ©e en cristal destinĂ©e Ă  Philippe PĂ©tain. Grâce Ă  une souscription s'Ă©levant Ă  90 000 francs, il sculpte alors une Ă©pĂ©e incrustĂ©e d'or, haute de deux mètres avec flammes jaillissantes en dalles de verre qui est exposĂ©e Ă  l'HĂ´tel de Ville de Nancy en avant d'ĂŞtre expĂ©diĂ©e Ă  Vichy pour ĂŞtre remise au chef de l’État Français par le prĂ©fet de Meurthe-et-Moselle, en prĂ©sence de l'artiste[5].

AccusĂ© d'avoir nui Ă  la dĂ©fense nationale pour avoir soutenu le MarĂ©chal PĂ©tain, il fuit en Allemagne mais est arrĂŞtĂ© en et enfermĂ© Ă  la prison Charles III de Nancy. Il ne comparait qu'en et est condamnĂ© Ă  quatre ans d'emprisonnement, 10 000 francs d'amende, la dĂ©gradation nationale Ă  vie et la mise de ses biens sous sĂ©questre. Il restera en prison Ă  Épinal jusqu'en fĂ©vrier 1947 mais le comitĂ© national d'Ă©puration des artistes lui dĂ©fend de vendre ses Ĺ“uvres pendant deux ans. Il parvient nĂ©anmoins Ă  ouvrir un commerce de joaillerie Ă  Paris, est de nouveau acceptĂ© Ă  la SociĂ©tĂ© des artistes français en 1953, expose au Salon des artistes français de 1957 mais, ruinĂ©, meurt d'une leucĂ©mie en 1959[6].

Bibliographie

  • RenĂ© Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 309
  • BĂ©nĂ©zit, 1961
  • Mireille Mazet, A. Colotte, sculpteur sur verre et sur cristal, Paris, Éditions de l'amateur 1994

Notes et références

  1. Archives de Paris 4e, acte de décès no 1024, année 1959 (page 4/31)
  2. Aristide Colotte sur le site de la Galerie Marcilhac
  3. René Édouard-Joseph, Dictionnaire biographique des artistes contemporains, tome 1, A-E, Art & Édition, 1930, p. 309
  4. Étienne Criqui, Le quotidien dévoilé, 1989 et Giuseppe Cappa, Le génie verrier de l'Europe: témoignages : de l'historicisme à la modernité, p. 206
  5. Aristide Colotte sur artlorrain
  6. Giuseppe Cappa, Le génie verrier de l'Europe: témoignages : de l'historicisme à la modernité, p. 206-207, 349

Liens externes

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