Mafia Trece
La Mafia Trece est un collectif de hip-hop français originaire de Paris, Bagneux et Ivry-sur-Seine. Ce collectif était composé des groupes Écho du Sud, Moovens' et Southcide 13. On attribue à ce groupe le développement d'un rap dit théâtral, rap conscient dont les engagements sont illustrés au travers de mises en scène (références à des films, des moments vécus ou imaginés).
Pays d'origine | France |
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Genre musical | Hip-hop français |
Instruments | Voix |
Années actives | 1996–1999 |
Labels | Sony |
Anciens membres | Écho du Sud, A. Speak (Aurélien Sorin), Moovens, Diam's, Awax, Vas Keypa, G-Wild, Yannick, Don J.O., Silf, DJ Effa, OG Kim, BG Lolo |
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Biographie
Le collectif est formé en 1996[1]. Les membres sont originaires du 13e arrondissement de Paris (trece signifiant « treize » en espagnol), de Bagneux dans les Hauts-de-Seine et d'Ivry-sur-Seine dans le Val-de-Marne[2]. Il regroupe des rappeurs du milieu musical indépendant incluant Moovens’, son groupe Écho du Sud, et les rappeurs Diam’s (Je plaide pour ma rue[3] et Rencontre du 13e type), Yannick et Leeroy du Saïan Supa Crew[4]. Les membres sont originaires de différents endroits incluant notamment le Togo, le Cameroun, la Côte d'Ivoire, la France, l'Algérie, le Viêt-Nam et la Roumanie[4]. Il s'imprègne de culture asiatique comme en témoignent notamment les titres À la recherche du mic perdu et La Fureur du dragon. Le film Usual Suspects a également eu une influence non négligeable dans plusieurs morceaux (La Loi du silence, Les 3 frères ou encore Rencontre du 13e type). Ils se font connaître avec Le Mauvais Chemin, morceau à texte sur la réalité de la banlieue au quotidien.
En 1997, la Mafia Trece publie son premier album, Cosa nostra[4], avec la participation de nombreux rappeurs de renom comme Oxmo Puccino, Diam's ou encore Pit Baccardi. Laurent Bouneau, à cette période directeur des programmes de Skyrock fait passer leur morceau À la recherche du mic perdu[4]. À l'aide des nombreuses programmations radio, l'album est certifié disque d'or le 29 juin 1999[5] - [4] - [1]. Ce qui en fait l'un des premiers groupes indépendant à obtenir cette précieuse récompense. « C’est la première fois que des mecs de quartier arrivent aussi haut en ayant tout auto-produit », explique BG Lolo, membre de Southcide 13[1]. Le groupe sort Cosa nostra 2 la même année et le succès est encore au rendez-vous. En 1998, la Mafia Trece signe avec Sony et publie d'abord un EP du nom Lever de rideau écoulé à 60 000 exemplaires, puis un album, L'Envers du décor, vendu à 80 000 exemplaires[1].
Le groupe se sépare en 1999 et chacun des membres se consacre à une carrière en solo[1]. Yannick s'adonne à un style de rap assez différent de celui de la Mafia Trece. Des groupes fondateurs du collectif ont sorti des albums : Moovens' et Écho du Sud publient plusieurs albums depuis 2002 sous le label Quinte-Flush. Cochise (Serge Money), lui, reprend des études et est devenu avocat[4].
Membres
En 1999, le collectif se composait des groupes et artistes :
- Écho du Sud : Cochise et A. Speak, (Aurélien Sorin)
- Moovens : Awax, Vas Keypa et G-Wild
- Southcide 13 : OGK et BGL
- Yannick
- Don J.O. aka DJ Effa (DJ et producteur du groupe.
Discographie
Notes et références
- « DOSSIER I Le 13e, quartier rap », sur le13dumois.fr (consulté le ).
- « Serge Money, du rap de Mafia Trece aux prétoires des tribunaux », sur Europe 1, (consulté le ).
- « Maître Money, rappeur au disque d'or, devenu avocat », sur Le Parisien, (consulté le ).
- « Serge Money, le rappeur aux 100.000 disques vendus devenu cador du barreau », sur StreetPress, (consulté le ).
- « Les certifications », sur SNEP (consulté le )