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Macinaggio

Macinaggio est la marine de Rogliano, située sur la pointe orientale du Cap Corse. Elle se trouve en bordure d'un site Natura 2000 protégé et classé, comprenant les îles de Finocchiarola et le domaine de Capandula.

Macinaggio
Macinaggio
Vue sur Macinaggio
Administration
Pays Drapeau de la France France
RĂ©gion Corse
DĂ©partement Haute-Corse
Arrondissement Bastia
Canton Capobianco
Intercommunalité CC du Cap Corse
Commune Rogliano
GĂ©ographie
CoordonnĂ©es 42° 57′ 38″ nord, 9° 27′ 14″ est
Localisation
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Macinaggio
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Macinaggio

    GĂ©ographie

    Panorama du port

    Ă€ l'origine, il existait un port romain appelĂ© « Tamina Â» qui Ă©tait situĂ© au nord-est de la pĂ©ninsule du Cap Corse, le Sacrum promontorium de PtolĂ©mĂ©e, Ă  l'embouchure du fiume di Jioielli (ou de Gioielli) au nord duquel a Ă©tĂ© bâti le port de Macinaggio.

    L'ancien port de pêche et de commerce fut l'un des ports de Corse les plus actifs du temps de la marine à voile, jusqu'au XIXe siècle.

    De juin 1748 à 1753, le port est occupé par les troupes françaises qui le dotent d'une digue de pierres et de bois. Le port sera assiégé par Paoli de 1760 à 1764 mais reste aux Génois jusqu'en 1765[1].

    Vers 1874 Macinaggio était prospère. De ses chantiers sortent de nombreux voiliers et barques.

    De nos jours, le port de plaisance, construit sur l'ancien, est le premier du Cap Corse, avec 600 anneaux, et fait face Ă  la cĂ´te toscane et aux Ă®les de Capraia et d'Elbe. Le tourisme estival y est fortement actif[2].

    À la Maison du Port sont déposés les trouvailles des sites archéologiques.

    Toponymie

    En corse la commune se nomme Macinaghju qui doit son nom Ă  ses moulins Ă  vent.

    Histoire

    Dans l'Antiquité existait le port romain de « Tamina », située au nord-est de la péninsule du Cap Corse, le Sacrum promontorium de Ptolémée, à l'embouchure du fiume di Jioielli (ou de Gioielli) au nord duquel a été bâti le port de Macinaggio.

    Sur le littoral au nord de Macinaggio, le site préhistorique de la Coscia abriterait les plus anciennes traces du peuplement de la Corse au Paléolithique.

    Du XVIe siècle au XIXe siècle, une tour protégeait Macinaggio ; la tour était pourvue d'un magasin. En 1761, après un an de siège, la tour sera prise par Pascal Paoli. Il n'en reste plus rien. En 1771 la digue de pierres et de bois est ruinée par un fort libeccio[1].

    Vers 1790, ne résidaient à Macinaggio que des fonctionnaires, douaniers et soldats. Les marins et commerçants qui résidaient à Rogliano, possédaient une centaine de magazzini (entrepôts) à Macinaggio.

    Le , les Corses, aidés par l’artillerie du navire anglais le Courageux, désarment et font prisonnière la garnison française de Macinaghju[3].

    Le , une flottille anglaise de l'amiral Hood, chassée de Toulon par Bonaparte, met à sac le port, pille les entrepôts, vole les marchandioses et brûle ou emmène les voiliers[1].

    En 1859, Macinaggio est relié à Bastia par la route.

    Anecdotes historiques

    Macinaggio

    Macinaggio fut aussi le lieu de nombreux débarquements historiques :

    « La prédication de St Paul, en Corse, est à rejeter dans le domaine des légendes ; son voyage en Espagne n'est que problématique et, à une époque où la navigation était surtout côtière, il est permis de supposer que, si ce voyage a réellement eu lieu, la route suivie a été celle indiquée par la tradition : de Rome en Gaule et de là en Espagne - Renan, L'Antéchrist, p. 108. »[4].
    • Pascal Paoli, après 21 ans d'exil, dĂ©barqua le Ă  Santa Maria di a Chjappella, au nord de Macinaggio, oĂą il fut accueilli par les habitants de la commune de Rogliano.
    • NapolĂ©on Bonaparte alors chef de bataillon, dĂ©barqua le , arrivant par mer d'Ajaccio.
    • Antoine Gentili (descendant des seigneurs de Nonza par sa mère) et Antoine Philippe Darius Casalta, gĂ©nĂ©raux envoyĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Bonaparte, dĂ©barquent en 1796. En un mois, ils chassent les Anglais de Corse[1].
    • L'impĂ©ratrice EugĂ©nie qui revient des cĂ©rĂ©monies d'ouverture du canal de Suez, dĂ©barque le . Accueillie avec enthousiasme par la population, l'impĂ©ratrice fait don de l'Ă©lĂ©gante balustrade fermant le chĹ“ur de l'Ă©glise et fait ouvrir l'actuelle route de Rogliano Ă  Macinaggio[1].

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    1. Alerius Tardy Fascinant Cap Corse Bastia-Toga 1994
    2. « Le port de Macinaggio Â» sur le site macinaggiorogliano-capcorse.fr. ConsultĂ© le 25 aoĂ»t 2011.
    3. La Révolution française et la Corse Antoine-Dominique Monti ADECEC CERVIONI 1989
    4. Xavier Poli La Corse dans l'Antiquité et le Haut moyen Âge Librairie Albert Fontemoing 1907
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