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Maître du Boèce flamand

Le Maître du Boèce flamand désigne par convention un enlumineur actif entre 1478 et 1492 à Gand et Bruges. Il doit son nom à manuscrit de la Consolation de Philosophie de Boèce traduite en néerlandais pour Louis de Gruuthuse.

Maître du Boèce flamand
Période d'activité
Activités
Enlumineur, artiste
Lieux de travail
Mécène

Éléments biographiques

Première miniature du Boèce en Flamand, BNF, Néerlandais 1, f.12v.

Le corpus de cet enlumineur a été défini à partir d'un manuscrit de Boèce, la Consolation de Philosophie, qui a été traduit en néerlandais. Paul Durrieu a proposé de l'identifier à Alexander Bening mais cette hypothèse a été rejetée. L'historien de l'art allemand Friedrich Winckler l'a désigné sous le nom de pseudo-Alexander Bening. Son nom de convention actuel est utilisé pour la première fois en 1981[1] et couramment utilisé depuis[2] - [3].

Ses plus anciennes œuvres remontent à 1478 et son activité se poursuit jusqu'au début des années 1490. Il travaille à la décoration de manuscrits pour de grands commanditaires : Édouard IV d'Angleterre, Philippe II de Bourgogne, Philippe de Clèves, Louis de Gruuthuse ou encore Wolfert VI van Borssele. Il semble se spécialiser pour les ouvrages Laïcs plutôt que religieux, avec une prédilection pour les manuels pratiques. Installé probablement à Gand où il travaille avec les scribes David Aubert et Jan Kriekenborch, il collabore à plusieurs avec différents enlumineurs de cette période installés à Bruges tels que Philippe de Mazerolles, le Maître aux inscriptions blanches ou le Maître d'Édouard IV[2] - [4].

Style

Son style est proche d'artistes comme Alexander Bening, ce qui explique les confusions avec ce dernier, et montre une influence d'Hugo van der Goes et de Hans Memling dont il reprend des motifs. Il mêle une monumentalité dans la composition de ses miniatures, avec des personnages longilignes et souvent dans une attitude solennelle. Il s'attache à représenter des décors réalistes et utilisant les débuts de la perspectives, se plaçant à la jonction avec les primitifs flamands. Il adopte d'ailleurs au cours de sa carrière les marges fleuries en trompe-l'œil comme ses collègues de l'école dite ganto-brugeoise. Il fait preuve, avec ses collaborateurs, d'originalité dans les décorations des lettrines ornées, les signes des paragraphes ou des bouts-de-ligne en y introduisant de petits détails symboliques comme des devises ou des symboles héraldiques. À l'inverse, il répond aussi à des commandes de copies strictes de manuscrits reprenant fidèlement les miniatures de ses prédécesseurs[5].

Œuvres attribuées

Vie de Jésus Christ de Ludolphe le Chartreux, musée Czartoryski.

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Scot McKendrick et Thomas Kren, Illuminating the Renaissance : The Triumph of Flemish Manuscript Painting in Europe, Los Angeles, Getty Publications, , 591 p. (ISBN 978-0-89236-704-7, lire en ligne), p. 309-311
  • Bernard Bousmanne et Thierry Delcourt (dir.), Miniatures flamandes : 1404-1482, Paris/Bruxelles, Bibliothèque nationale de France/Bibliothèque royale de Belgique, , 464 p. (ISBN 978-2-7177-2499-8), p. 425-434 (notice de Ilona Hans-Collas et Pascal Schandel)

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. Claudine Lemaire & Antoine De Schryver, « De bibliotheek van Lodewijk van Gruuthuse », Vlaamse kunst op perkament, exhib. cat., Bruges 1981, p.207-277
  2. McKendrick et Kren 2003, p. 309
  3. Bousmanne et Delcourt 2012, p. 425
  4. Bousmanne et Delcourt 2012, p. 425-426
  5. Bousmanne et Delcourt 2012, p. 426-428
  6. Notice de la BL
  7. Notice de la BL
  8. Notice de la BL
  9. Notice sur le site Les Enluminures
  10. Notice de la BL
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