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MCL 80

Le MCL 80 (pour Métro Crémaillère Lyon année 1980) est un modèle de métro à crémaillère, construit par Alsthom et la SLM Winterthur. Les MCL 80 sont mis en service en 1984 sur la ligne C du métro de Lyon, ligne issue de l'ancien funiculaire de Croix-Paquet.

MCL 80
Description de cette image, également commentée ci-après
Rame rénovée de la ligne C du métro de Lyon
Identification
Exploitant(s) Keolis Lyon
DĂ©signation 201/202 Ă  209/210
Type MĂ©tro
Composition 2 motrices (M+M)
Conduite Manuelle
Couplage Attelage Scharfenberg, utilisé seulement pour les dépannages
Constructeur(s) Alstom et SLM
Nombre 5 rames
Mise en service 1984
Effectif 5 rames (au 07/04/2020)
Affectation MĂ©tro de Lyon / UTMC (Ateliers d'HĂ©non)
Utilisation MĂ©tro de Lyon Ligne C
Caractéristiques techniques
Roulement fer
Écartement standard (1 435 mm)
Gabarit UIC
Captage pantographe
Tension ligne de contact 750 V
Hacheurs Ă  thyristors
Puissance continue 868 kW
Tare 65,3 t
Masse en service 87 t
Largeur 2,89 m
Hauteur 3,58 m
Longueur totale 36,6 m
Bogies 4 bogies moteurs
Empattement du bogie 2,7 m
Portes 3 portes par caisse
Capacité 252 p.
Places assises 100 pl.
Vitesse maximale 75 km/h

Histoire

Les rames MCL 80 sont commandées à l'occasion de l'extension de la ligne C le vers Hénon et Cuire. Elles viennent remplacer les 3 rames MC (numérotées MC1, MC2 et MC3) âgées de 10 ans seulement. L'extension nécessitant des rames supplémentaires et l'homogénéité du parc étant décidée, les MCL 80 remplacent les MC1, 2 et 3. Au total, cinq exemplaires sont livrés. La conception des MCL 80 est choisie très proche des MPL 75 afin de faciliter la maintenance du matériel roulant lyonnais.

Caractéristiques techniques

Les MCL 80 sont construites dans le cadre d'une collaboration entre Alsthom et la société suisse SLM Winterthur, cette dernière apportant son expertise pour la construction des bogies à crémaillère. Les 5 rames existantes sont immatriculées 201/202 à 209/210.

La crémaillère est de type Strub.

Motorisation

Un moteur de traction de 217 kW Ă  courant continu entraĂ®ne le bogie moteur. La transmission du mouvement aux roues est assurĂ©e par des couples coniques et des rĂ©ducteurs droits. La ligne aĂ©rienne de contact (ou LAC) fourni le courant 750 V continu permettant Ă  la rame de fonctionner. Le courant est captĂ© par deux pantographes unijambistes (modèle Faiveley), ceux-ci peuvent atteindre une ligne aĂ©rienne installĂ©e entre 3,9 et 6,2 mètres de hauteur par rapport Ă  la voie.

Les moteurs sont alimentés par un circuit de puissance de type hacheurs à thyristors refroidi par immersion dans du fréon.

Freinage

Les rames sont soumises à des fortes déclivités, il existe ainsi plusieurs dispositifs de freinage :

  • Freinage Ă©lectrique : il fonctionne par rĂ©cupĂ©ration amorçable depuis le 750 V de la catĂ©naire.
  • Freinage rhĂ©ostatique : ce freinage complète ou prend la place du freinage Ă©lectrique. Il fonctionne avec dissipation de l’énergie dans des rĂ©sistances.
  • Freinage mĂ©canique : Deux types de freins mĂ©caniques fonctionnent sur les portions Ă  crĂ©maillère : un frein dit « frein crĂ©maillère » rĂ©glable au serrage et au desserrage. Le deuxième, dit « frein robinet » pour le freinage de secours, non rĂ©glable et provoquant l'arrĂŞt complet de la rame.

Enfin, chaque roue est munie d’un bloc de freinage équipé de 2 patins assurant 3 types de freinage : service, urgence et parking. Le desserrage des patins est commandé par électrovalve, ainsi, en l'absence de commande, les patins sont donc en position « serrée », il faut donc commander le desserrage pour pouvoir mettre la rame en mouvement. Lors du mouvement de la rame, les patins sont desserrés. En freinage d'urgence, les patins sont resserrés sur ordre d'une électrovalve spécifique : soit sur ordre du conducteur, soit par coupure de la boucle électrique d'urgence parcourant toute la rame, soit par non-acquittement de la veille automatique ou encore par dépassement de la vitesse maximale autorisée. Enfin, le freinage de parking est assuré par la vidange du circuit pneumatique, ce qui provoque sous l’effet des ressorts le serrage de tous les blocs freins.

Alimentations externes

Un convertisseur statique situĂ© sous le plancher d'une des rames alimente les auxiliaires (Ă©clairage, ventilation, etc) en 110 V continu. Il alimente Ă©galement un bloc batterie.

Un compresseur à pistons et un réservoir d’air fournissent et stockent l'air comprimé nécessaire au freinage et à la manœuvre des portes.

Ventilation

Des moto-ventilateurs alimentĂ©s en 110 volts continu assurent la circulation de l'air dans les rames. Il n’y a ni chauffage ni climatisation.

Liste des MCL 80

Chaque rame MCL 80 (Métro Crémaillère Lyon année 1980) est composée de deux motrices (M+M) comportant chacune une cabine de conduite.

Le système d'attelage est de type Scharfenberg, mais il n’est pas prévu de faire circuler les rames en unités multiples, cet attelage n'est utilisé qu'en cas de secours.

Les rames ont une capacité de 252 places avec une surcharge admissible de 400. À noter que la position « debout » est difficile, de par la déclivité importante, entre Hôtel de Ville - Louis Pradel et Croix-Rousse.

État du matériel au
Ordre de fabrication Composition Mise en service Radiation Ligne Particularité
1201-202/Métro de Lyon Ligne CRevenue de seconde rénovation.
2203-204/Métro de Lyon Ligne CRevenue de seconde rénovation.
3205-206/Métro de Lyon Ligne CRevenue de seconde rénovation.
4207-208/MĂ©tro de Lyon Ligne C
5209-210/Métro de Lyon Ligne CRevenue de seconde rénovation.

RĂ©novation

Les cinq rames ont bénéficié, à l'instar des rames des lignes A et B, d'une rénovation à mi-vie entre 2005 et , comprenant la révision technique et une remise à niveau « commerciale » : application de la nouvelle livrée blanche avec bande rouge en haut de caisse et portes grises, et reprise des aménagements intérieurs, avec nouveaux sièges et nouvelles couleurs. Cette modernisation a été réalisée par l'entreprise Safra à Albi ; le transport des motrices a dû être effectué par remorques routières.

Annexe

Bibliographie

  • JosĂ© Banaudo, Sur les rails du Lyonnais : Tacots, ficelles et mĂ©tro..., vol. 2, Breil-sur-Roya/Clermont-Ferrand, Ă©ditions du Cabri, , 160 p. (ISBN 2-914603-05-3)
  • Pierre Laederich, « Un siècle et demi de crĂ©maillères en France », Connaissance du Rail, nos 374-375,‎ , p. 17-31 (ISSN 0222-4844)

Articles connexes

Liens externes

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