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MĂ©moire spatiale

La mémoire spatiale est la partie de la mémoire d'un individu responsable de l'enregistrement des informations concernant l'espace environnant et l'orientation spatiale de l'individu dans celui-ci. La mémoire spatiale est ainsi requise pour la navigation spatiale dans un lieu connu, comme dans un quartier familier.

La mémoire spatiale est nécessaire pour naviguer dans un environnement.

Elle est étudiée en neuroscience (chez le rat) et en psychologie cognitive (chez l'homme). Elle semble principalement constituée de carte cognitive et présente des composantes aux niveaux de la mémoire de travail, de la mémoire à court terme et de la mémoire à long terme. Les recherches dans ce domaine indiquent qu'il existe des aires spécifiquement dédiées à la mémoire spatiale dans le cerveau, en particulier l'hippocampe[1] et le cortex entorhinal médian dorsalcaudal (dMEC) qui contient une carte topographique organisée de l'environnement spatial constitué de cellules de grille[2].

Durant la navigation, différentes stratégies sont spontanément adoptées afin de s’orienter dans l’environnement[3]. La stratégie spatiale implique la construction de relations entre des repères situés dans l’environnement afin de créer une carte cognitive soutenue par l’hippocampe[4]. La stratégie réponse, quant à elle, consiste à mémoriser une série de mouvements à partir de points stratégiques et elle est prise en charge par le striatum[5]. La présence d'une relation inverse entre la quantité de matière grise au niveau de l’hippocampe et celle au niveau du striatum a été démontrée[6].

Références

  1. « larecherche.fr/savoirs/dossier… »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?).
  2. Marianne Fyhn, Sturla Molden, Menno P. Witter et Edvard I. Moser, « Spatial representation in the entorhinal cortex », Science (New York, N.Y.), vol. 305,‎ , p. 1258-1264 (ISSN 1095-9203, PMID 15333832, DOI 10.1126/science.1099901, lire en ligne, consulté le )
  3. Giuseppe Iaria, Michael Petrides, Alain Dagher et Bruce Pike, « Cognitive Strategies Dependent on the Hippocampus and Caudate Nucleus in Human Navigation: Variability and Change with Practice », Journal of Neuroscience, vol. 23, no 13,‎ , p. 5945–5952 (DOI 10.1523/jneurosci.23-13-05945.2003, lire en ligne, consulté le )
  4. O'Keefe, John., The hippocampus as a cognitive map, Clarendon Press, (ISBN 0-19-857206-9 et 9780198572060, OCLC 4430731, lire en ligne)
  5. (en) Mark G. Packard et James L. McGaugh, « Double dissociation of fornix and caudate nucleus lesions on acquisition of two water maze tasks: Further evidence for multiple memory systems. », Behavioral Neuroscience, vol. 106, no 3,‎ , p. 439–446 (ISSN 1939-0084 et 0735-7044, DOI 10.1037/0735-7044.106.3.439, lire en ligne, consulté le )
  6. Véronique D. Bohbot, Jason Lerch, Brook Thorndycraft et Giuseppe Iaria, « Gray Matter Differences Correlate with Spontaneous Strategies in a Human Virtual Navigation Task », Journal of Neuroscience, vol. 27, no 38,‎ , p. 10078–10083 (DOI 10.1523/jneurosci.1763-07.2007, lire en ligne, consulté le )

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