Accueil🇫🇷Chercher

Lyon Renaissance. Arts et humanisme

Lyon Renaissance. Arts et humanisme est une exposition qui s'est déroulée du au au musée des Beaux-Arts de Lyon[1].

Lyon Renaissance
Arts et humanisme
Type Exposition temporaire
Pays France
Localisation Musée des Beaux-Arts de Lyon
CoordonnĂ©es 45° 46′ 00″ nord, 4° 50′ 01″ est
Commissaire Ludmila VirassamynaĂŻken
Date d'ouverture 23 octobre 2015
Date de clĂ´ture 25 janvier 2016
Organisateur(s) Musée des Beaux-Arts de Lyon

GĂ©olocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Lyon RenaissanceArts et humanisme
GĂ©olocalisation sur la carte : Lyon
(Voir situation sur carte : Lyon)
Lyon RenaissanceArts et humanisme

L'exposition a pour thème l'essor artistique Lyonnais à la renaissance, sous toutes ses formes: majolique, estampe, enluminure, peinture, orfèvrerie, mobilier, vitrail, médaille ou reliure.

Contexte de l'époque présentée et de l'exposition

Panneau de l'exposition dans le cloitre.

Grâce à sa position géographique, au cœur de l'Europe, à la croisée de deux cours d'eau navigables, et grâce à son expertise dans l'imprimerie, Lyon devient un point de convergence sur les plans marchands, artistiques et scientifiques. L'exposition retrace à travers différents objets, la manière dont cet essor artistique se cristallise à Lyon au début du XVIe siècle. Lyon absorbe diverses influences artistiques européennes et devient à son tour un vecteur de diffusion de modèles artistiques [2].

Première salle de l'exposition Lyon Renaissance. Arts et humanisme.

L'exposition incite Ă  revoir l'idĂ©e selon laquelle la Renaissance s'est essentiellement forgĂ©e, en France, entre la Loire et Paris[3] - [4]. Selon l'historien Jacques Rossiaud, Lyon « devient, en quelque sorte, le Google du XVIe siècle. Les modèles y arrivent et en repartent avec une extraordinaire facilitĂ©. On peut connaĂ®tre, presque immĂ©diatement, tout ce qui se publie dans tout l'Occident [4] Â». Le rĂ´le mineur accordĂ© jusqu'Ă  prĂ©sent Ă  Lyon dans l'histoire de la Renaissance s'expliquerait par la destruction de nombreuses Ĺ“uvres lyonnaises vers les annĂ©es 1560 [4] et Ă  diffĂ©rentes Ă©poques [5]. Une approche diffĂ©rente dans la mĂ©thodologie de recherche et de rĂ©centes dĂ©couvertes ont permis d'organiser une exposition complète sur les arts Ă  Lyon au XVIe siècle[5]. En utilisant des recherches sur le contexte Ă©conomique, la dĂ©mographie, l'urbanisme et les rĂ©seaux de sociabilitĂ© ont permis de monter cette exposition inĂ©dite, sans Ă©quivalent depuis l'Ă©vocation du sujet lors d'une exposition en 1958[6].

Artistes présentés

Lyon, « deuxième œil de France » et « cœur d'Europe »

Lyon laisse cohabiter les cultes, jusqu'en 1562, et accueille de nombreux banquiers et marchands venus d'Europe. La ville se forge une image de capitale de l'imprimerie, des graveurs comme Georges Reverdy, Maître CC ou Pierre Eskrich y produisent de nombreuses œuvres[3] et des liens forts se nouent entre les mondes marchands, culturels, artistiques et scientifiques.

L'humanisme Ă  Lyon

Vitrine consacrée aux instruments d'horlogeries et d'astronomie fabriqués à Lyon durant la renaissance.

Les guerres d'Italie mettent en contact les Français avec les humanistes italiens, tandis que l'imprimerie s'installe à Lyon et facilite le développement d'une culture qui redécouvre la civilisation antique au travers des rééditions de manuscrits antiques, des relevés d'inscriptions latines et des collections de monnaies anciennes. Le médecin Symphorien Champier publie des synthèses de la philosophie grecque, tandis que l'antiquaire lyonnais Guillaume du Choul fait découvrir la religion, l'organisation militaire et les thermes des anciens Romains.

L'intérêt pour l'antiquité s'intéresse aux origines de Lyon. Les revers monétaires antiques prouvent l'existence à Lugdunum d'un autel dédié à Rome et à Auguste, tandis que la table claudienne exhumée en 1528[7] permet de retracer le rôle de Lyon dans l'antiquité en tant que capitale des Gaules[2]. À côté de ces premières découvertes archéologiques fleurissent des théories fantaisistes, comme, selon Champier, la fondation de Lugdunum par des philosophes grecs ou encore par Lugdus, roi des Gaules.

Figures de Lyon

De nombreuses œuvres de Corneille de Lyon[7] - [8], Étienne de Martellange et Jean Perréal, peintres des rois, sont présentées à l'exposition[2]. L'exposition permet une « première confrontation » de 18 œuvres de Corneille de Lyon[3].

Œuvres de Corneille de Lyon exposées

Panneaux consacrés aux œuvres de Corneille de Lyon.

Influences italiennes

Salle de l'exposition dédiée aux estampes.

De nombreux marchands et banquiers italiens s'installent à Lyon à cette époque. Des peintres italiens, comme Francesco Salviati viennent réaliser des œuvres à Lyon dans ce contexte. le cardinal François de Tournon s'installe à Lyon et attire de nombreux artistes italiens comme Giovanni Capassini et aurait introduit la majolique à Lyon. De nombreux artistes, comme Philibert de l'Orme apportent l'influence italienne, notamment à la suite d'un séjour à Rome[2].

Influences nordiques

Lyon devient un lieu de passage obligé pour de nombreux artistes en transit, comme en témoignent les dessins de l'Anonyme Fabriczy, en chemin vers Rome. Les travaux d'Albrecht Dürer y circulent et inspirent de jeunes artistes. Les gravures d'artistes flamands tels Pieter Brueghel ou d'artistes allemands comme Hans Holbein influencent les artistes locaux[2].

Des artistes attirés à Lyon par l'imprimerie

De nombreux artistes tels que Pierre Woeiriot, François Briot, Jean Duvet ou Hugues Sambin viennent à Lyon pour la réputation de son imprimerie [2].

La diffusion des modèles lyonnais en Europe

L'exposition accorde une large place à l'influence de Bernard Salomon dont les modèles ont été largement repris et copiés en Europe[8] et jusque dans le Nouveau Monde[7].

Bibliographie

Catalogue d'exposition

  • Ludmila VirassamynaĂŻken, Lyon Renaissance : Arts et humanisme, Paris, MusĂ©e des Beaux-Arts de Lyon - Somogy, , 360 p. (ISBN 978-2-7572-0991-2) [PDF] Lire en ligne

Articles sur l'exposition

  • Isabelle Brione, « Corneille fait enfin son entrĂ©e au musĂ©e des Beaux-Arts de Lyon », Le Progrès, Lyon,‎
  • Fabien Paquet, « Renaissances lyonnaises », L'Histoire,‎
  • Eric BiĂ©try-Rivière, « Lyon, une autre renaissance », Le Figaro,‎
  • BĂ©nĂ©vent Tosseri, « Lyon, carrefour des arts Ă  la Renaissance », La Croix,‎
  • Jean-Emmanuel Denave, « Lyon, une ville branchĂ©e au XVIe siècle », Le Petit Bulletin,‎
  • Sophie Cachon, « Lyon, Renaissance, Arts et Humanisme », TĂ©lĂ©rama, no 2773,‎ , p. 66

Notes et références

  1. « Lyon Renaissance », sur mba-lyon.fr.
  2. Lyon Renaissance. Arts et humanisme : Guide de l'exposition
  3. Lyon, une autre renaissance, Le Figaro, 10 novembre 2015
  4. Renaissances lyonnaises, L'Histoire, novembre 2015
  5. Virassamynaïken, Ludmila "Exposer les arts à Lyon au "Beau XVIème"" p18-23 dans "Lyon Renaissance : Arts et humanisme", Paris, Somogy, 2015, 360 p
  6. Lyon Renaissance Arts et humanisme, France Inter, https://www.franceinter.fr/evenement-lyon-renaissance-arts-et-humanisme
  7. Lyon, carrefour des arts Ă  la Renaissance, La Croix, 9 novembre 2915
  8. Corneille fait enfin son entrée au musée des Beaux-Arts de Lyon, Le Progrès, 23 octobre 2015

Articles connexes

Liens externes

  • Catalogue de l'exposition : [PDF] Ludmila VirassamynaĂŻken, Lyon Renaissance : Arts et humanisme, Paris, MusĂ©e des Beaux-Arts de Lyon - Somogy, , 360 p. (ISBN 978-2-7572-0991-2, lire en ligne)



Cet article est issu de wikipedia. Text licence: CC BY-SA 4.0, Des conditions supplémentaires peuvent s’appliquer aux fichiers multimédias.