Lunca Cernii de Jos
Lunca Cernii de Jos est une commune de Roumanie qui se situe au sud-ouest de la ville de Hunedoara.
Nom local |
(ro) Lunca Cernii de Jos |
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Pays | |
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Județ | |
Chef-lieu |
Lunca Cernii de Jos (d) |
Superficie |
152,05 km2 |
Coordonnées |
45° 38′ 18″ N, 22° 36′ 53″ E |
Population |
758 hab. () |
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Densité |
5 hab./km2 () |
Statut | |
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Chef de l'exécutif |
Livițuc Lupulescu (d) (depuis ) |
Contient les localités |
Site web |
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Histoire
La première mention écrite de la commune remonte à 1360 : elle fait alors partie de la Principauté de Transylvanie et plus précisément du pays des Motses régi par le jus valachicum, orthodoxe et roumanophone (oláhszég, vlaška, vlašina)[1]. Du fait de sa tradition d'indépendance, le pays des Motses subit les répressions de la révolte de Bobâlna de 1437, de la révolution transylvaine de 1784[2], de la résistance anti-fasciste dans les années 1940-1944 et anti-stalinienne dans les années 1949-1953[3] de sorte qu'on dit des Motses qu'« ils sont plus souvent dans la montagne qu'au village » : en 2013 encore ils se mobilisent en masse contre l'extension de l'exploitation minière de Roșia Montană, génératrice de pollutions au cyanure et au mercure, alors que leur région est très touristique[4].
Lunca Cernii de Jos devient possession Habsbourgeoise en 1699. Elle fait alors partie du comté transylvain de Hunedoara qui disparaît en 1711 lors de l'établissement des nouveaux Bezirke par l'empereur Charles III d'Autriche[5], puis est rétabli par le compromis austro-hongrois de 1867 qui supprime la principauté de Transylvanie et la rattache directement à la couronne hongroise. En décembre 1918, le comitat hongrois devient un județ du roumain, ce qui est officialisé par le traité de Trianon en 1920. Comme toute la Roumanie, à laquelle elle est rattachée depuis le , Lunca Cernii de Jos a subi les régimes dictatoriaux carliste, fasciste et communiste de à , mais connaît à nouveau la démocratie depuis 1990.
Notes
- Alexandru Avram, Mircea Babeş, Lucian Badea, Mircea Petrescu-Dîmboviţa et Alexandru Vulpe (dir.), Istoria românilor : moştenirea timpurilor îndepărtate (« Histoire des Roumains : l'héritage des temps anciens ») vol.1, éd. Enciclopedică, Bucarest 2001, (ISBN 973-45-0382-0).
- Coriolan Suciu, Dicționar istoric al localităților din Transilvania, éd. de l'Académie roumaine, Bucarest 1967-1968 et Mario Solomon sur
- Georges Diener, article Résistance paysanne et maquis en Roumanie de 1945 à 1965, in : « Genèses » n° 43, pp. 145-158, éd. Belin, Paris 2001/2
- « "Non au cyanure" : le projet de plus grande mine d'or à ciel ouvert d'Europe contesté », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
- Lucas Joseph Marienburg: Zeitschrift für Siebenbürgische Landeskunde, Band 19, Neudruck 1986 aus 1813, Böhlau 1996, Ignaz de Luca, article: Das Großfürstenthum Siebenbürgen in: Geographisches Handbuch von dem Oestreichischen Staate Vand 4 Ungarn, Illyrien und Siebenbürgen, J. V. Degen, Vienne 1791, p. 491–549, et la carte „Bezirke Siebenburgens” dans A. Petermanns Geographische Mittheilungen, Justus Perthes, Gotha 1857.