Luigi Ferdinando Tagliavini
Luigi Ferdinando Tagliavini (Bologne, – Bologne, ), est un organiste, claveciniste, musicologue et compositeur italien.
Naissance |
Bologne, Italie |
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Décès |
(Ă 87 ans) Bologne, Italie |
Activité principale | Claveciniste, organiste |
Style | Musique baroque, musique classique |
Activités annexes | Musicologue, compositeur |
Maîtres | Ireneo Fuser, Napoleone Fanti, Riccardo Nielsen, Marcel Dupré |
Biographie
De 1947 à 1952, Luigi Ferdinando Tagliavini étudie la musique au Conservatoire Giovanni Battista Martini de Bologne avec Ireneo Fuser (orgue), Napoleone Fanti (piano) et Riccardo Nielsen (composition). Puis il se perfectionne à l'orgue avec Marcel Dupré à Paris[1] (1947–1952)[2]. En 1951, il est fait docteur en musique de l’université de Padoue avec une thèse sur les cantates de Bach[1], thèse publiée à Padoue en 1956[2].
De 1952 à 1954, il enseigne l'orgue au conservatoire de Bologne, dont il dirige la bibliothèque de 1953 à 1960. De 1954 à 1964, il enseigne au conservatoire de Bolzano. En 1964, il est nommé professeur à Parme[1]. En 1965, il donne des cours de musicologie à l’Université de Fribourg en Suisse ; en 1971, il devient professeur en titre et directeur de l’Institut de musicologie de la même université dont il est professeur émérite depuis 2000[1]. Il enseigne également dans de nombreuses académies internationales de musique (Haarlem, Innsbruck, Pistoia, Fribourg, etc.).
Il a formé plusieurs clavecinistes et organistes tels que Frank Agsteribbe.
Il dirige la revue L’Organo, fondée à Bologne en 1960[2] avec Oscar Mischiati[3] et rédacteur des Monumenti di musica Italiana[2] (Milan). Il a également publié les sonates pour orgue de Zipoli et des œuvres de Frescobaldi. Il s'est consacré à des recherches fondamentales sur la littérature de l'orgue et aux techniques d'exécution[4].
Tant à l’orgue qu’au clavecin, il exerce une intense activité de concertiste en Europe comme en Amérique. Ses enregistrements à deux orgues avec Marie-Claire Alain sont célèbres[1].
Il se voue activement à la sauvegarde et à la restauration des orgues historiques[2] (l'un des premiers en Italie)[4] et possède une importante collection d’instruments à clavier anciens à Bologne[5].
Il meurt en [6].
Honneurs
- 1974 - Médaille d’or « benemerito della cultura » du ministère italien de l’Instruction Publique.
- 1982 - Médaille d’or « Tiroler Adler » du gouvernement du Tyrol (Autriche).
- 1985 - « Organiste de l’année » par l’American Guild of Organists de New York.
- 1991 - Les critiques musicaux italiens lui décernent le prix « Massimo Mila ».
- 1996 - L’université d'Édimbourg lui décerne un doctorat honoris causa en musique.
- 1992 - Il devient membre de l’Académie nationale Sainte-Cécile à Rome.
- 1996 - Le Royal College of Organists de Londres lui donne le titre honoraire de Fellow.
- 1999 - L’université de Bologne lui décerne un doctorat honoris causa en « arts, musique et spectacle »
- - Il est nommé citoyen honoraire de la ville de Dallas au Texas.
- 2000 - Il reçoit le titre de professeur émérite à l’université de Fribourg en Suisse.
Ĺ’uvre
Composition
- Passacaille sur un thème de Hindemith, pour orgue (1954).
Écrits
De nombreux ouvrages musicologiques, consacrés particulièrement à l’interprétation de la musique ancienne.
- Studi sui testi delle cantate sacre di J. S. Bach, thèse de doctorat à l’université de Padoue (1951, pub. 1956)
- « Note introduttive alla storia temperamento in Italia », L'organo, xviii (1980), p. 3–13
- Remarks on the Compositions for Organ of Domenico Scarlatti, Bach, Händel, Scarlatti: Tercentenary Essays, éd. P. Williams (Cambridge, 1985), p. 321–325
- (it) Luigi Ferdinando Tagliavini et J. H. van der Meer (catalogue d'exposition, Chiesa di San Giorgio in Poggiale, 1er novembre-21 décembre 1986), Clavicembali e spinette dal XVI al XIX secolo : collezione L.F. Tagliavini, Bologne, Cassa di Risparmio, coll. « Collezioni d'arte e di documentazione storica », , 243 p. (OCLC 312723055)
Éditions critiques
- 3 opéras de jeunesse de Mozart : Ascanio in Alba, Betulia liberata et Mitridate, re di Ponto, Kassel (1956, 1960, 1966).
- Domenico Zipoli, Sonate d’Intavolatura per Organo e Cimbalo (1716), Heidelberg (1959).
- avec O. Mischiati : Girolamo Frescobaldi: Opere complete, I: Due messe: a otto voci e basso continuo, Monumenti musicali italiani, Milan, (1975).
Notes et références
- Grove 2001.
- Baker 1995, p. 4139.
- (it) Biographie d'Oscar Mischiati.
- Encyclopédie de la musique 1995, p. 769.
- (en) Fiche de la collection Tagliavini sur bolognawelcome.com.
- (it) bologna.repubblica.it, 11 juillet 2017.
Bibliographie
- Theodore Baker et Nicolas Slonimsky (trad. de l'anglais par Marie-Stella Pâris, préf. Nicolas Slonimsky), Dictionnaire biographique des musiciens [« Baker's Biographical Dictionary of Musicians »], t. 3 : P–Z, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », (réimpr. 1905, 1919, 1940, 1958, 1978), 8e éd. (1re éd. 1900), 4728 p. (ISBN 2-221-06787-8), p. 4139.
- Encyclopédie de la musique (trad. de l'italien), Paris, Librairie générale française, coll. « Le Livre de poche/Pochothèque. Encyclopédies d'aujourd'hui », , 1 142 (ISBN 2-253-05302-3, OCLC 491213341), p. 769.
- (en) Étienne Darbellay et Teresa M. Gialdroni, « Tagliavini, Luigi Ferdinando », dans Stanley Sadie (éd.), The New Grove Dictionary of Music and Musicians, vol. 29, Londres, Macmillan, , 2e éd., 25 000 p. (ISBN 9780195170672, lire en ligne).
Articles connexes
Liens externes
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Ressources relatives Ă la musique :
- Discogs
- (en) Grove Music Online
- (en) MusicBrainz
- (en) Muziekweb
- (en + de) RĂ©pertoire international des sources musicales
- (it) Biographie complète sur www.organieorganisti.it.
- Discographie Ă©tablie par Alain Cartayrade, sur france-orgue.fr.
- [vidéo] La collection d'instruments anciens à clavier de L. F. Tagliavini sur YouTube
- [vidéo] Visite de la collection au musée de S. Colombano avec L. F. Tagliavini et Mauro Pappagallo sur YouTube
- Luigi Ferdinando Tagliavini, musicien et historien de la musique, un film Plans Fixes de 2000, interlocuteur François Hudry sur plansfixes.ch