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Ludovico Buglio

Ludovico Buglio (chinois traditionnel : ćˆ©éĄžæ€ ; pinyin : Li Leisi) nĂ© le Ă  Mineo dans le royaume de Sicile et mort le Ă  Pekin, est un jĂ©suite sicilien, missionnaire Ă  la Chine. Il fut le premier Ă  prĂȘcher dans les provinces du Sichuan (oĂč il fut le premier missionnaire chrĂ©tien), ainsi que dans celles du Fujian et du Jiangxi.

Ludovico Buglio
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Ordre religieux

Biographie

NĂ© le Ă  Mineo en Sicile, il entra chez les jĂ©suites, le 20 novembre 1622, ĂągĂ© de seize ans. AprĂšs avoir achevĂ© son noviciat, il fut envoyĂ© au CollĂšge romain, oĂč il perfectionna ses Ă©tudes par l’exercice de l’enseignement jusqu’en 1634. Il obtint du PĂšre gĂ©nĂ©ral d’ĂȘtre destinĂ© aux missions de l’Orient. Il se rendit Ă  Lisbonne, oĂč il s’embarqua pour les Indes, et arriva, en 1636, Ă  Goa. De lĂ , sa course devait se diriger vers le Japon ; mais, ayant appris que la religion chrĂ©tienne venait encore d’ĂȘtre proscrite dans ces Ăźles, et que tous les ports Ă©taient rigoureusement fermĂ©s Ă  ceux qui la prĂȘchaient, il tourna ses vues vers les missions de la Chine, et prit la route de Macao, oĂč il arriva en 1637. La Chine Ă©tait alors livrĂ©e Ă  l’anarchie : les Tartares avaient commencĂ© la conquĂȘte de cet empire. Des aventuriers chinois, Ă  la tĂȘte de corps d’armĂ©e, s’étaient emparĂ©s de quelques provinces qu’ils dĂ©vastaient. Les PP. Buglio et de MagalhĂŁes, en pĂ©nĂ©trant Ă  la Chine, furent faits prisonniers par le prĂ©tendant rebelle au trĂŽne, Zhang Xianzhong, qui fait pression sur les deux pĂšres pour qu’ils entrent Ă  son service. Ce qu’ils firent.

Avec la dĂ©faite et fuite du rebelle Zhang (en 1647) par les forces mandchoues, les deux missionnaires sont suspects, Ă  cause de leur collaboration. Ils sont emmenĂ©s Ă  PĂ©kin en 1648 par Haoge, un membre de la famille impĂ©riale, et emprisonnĂ©s. Cependant grĂące Ă  l’intervention du pĂšre Schall auprĂšs du jeune empereur Shunzhi ils obtiennent la libertĂ©.

AprĂšs la mort, Ă  l’ñge de 23 ans, de l’empereur Shunzhi (1661) - et pendant la minoritĂ© de son fils Kangxi - les attaques de Yang Guangxian contre les jĂ©suites de la ‘Commission d’astronomie’ et de la mission chrĂ©tienne conduisent Ă  la 'PersĂ©cution des quatre rĂ©gents' (1661-1671) et Ă  l’emprisonnement Ă  Guangzhou (Canton) de tous les missionnaires Ă©trangers, Ă  l’exception de Buglio, Adam Schall et Ferdinand Verbiest, qui rĂ©sidaient Ă  PĂ©kin. Buglio entreprit la construction de l’église Saint-Joseph Ă  PĂ©kin (connue sous le nom de ‘Dong Tang’, ‘l'Ă©glise de l'est’). Il eut part, avec le P. Verbiest, Ă  la rĂ©formation du calendrier chinois, et ne contribua pas moins que ses collĂšgues au rappel des missionnaires exilĂ©s, qui furent rĂ©tablis dans leurs Ă©glises, lorsque Kangxi, devenu majeur, eut pris les rĂȘnes du gouvernement. Buglio mourut Ă  PĂ©kin le 7 Octobre 1682 et reçut des funĂ©railles nationales.

ƒuvres

Page de titre du Jin cheng ying lun (Traité sur les faucons) par Ulisse Aldrovandi traduit par Ludovico Buglio.

Buglio a traduit plus de 80 volumes en chinois, principalement des Ɠuvres sur la thĂ©ologie, les langues, l'astronomie et les mathĂ©matiques. Parmi ses traductions figurent les traductions chinoises du Missel (Mi-sa ching-tien) et du Rituel romain (Sheng-shih li-tien), imprimĂ©es Ă  PĂ©kin, dans la rĂ©sidence des missionnaires, un abrĂ©gĂ© de la Somme thĂ©ologique de Thomas d'Aquin (Ch'ao-hsing-hsĂŒeh yao), un Recueil de dĂ©cisions de cas de conscience et une Apologie de la religion chrĂ©tienne.

Parmi ses traductions figurent aussi deux brochures qui furent les premiers Ă©crits prĂ©sentant la biologie occidentale en Chine : Shi zi shuo (Sur les lions) et Jin cheng ying lun (TraitĂ© sur les faucons). Lorsqu'un diplomate portugais cherchant Ă  amĂ©liorer les relations commerciales avec la Chine fit don Ă  l'empereur Kangxi (1654-1722) d'un lion, un animal qui n'est pas originaire de Chine, Buglio rĂ©alisa sa brochure sur les lions qui fut publiĂ©e Ă  PĂ©kin. L'empereur se montra trĂšs satisfait par l'ouvrage. Les Mandchous aimaient Ă©lever des faucons pour la chasse et l'empereur dĂ©sirait savoir comment les faucons Ă©taient Ă©levĂ©s en Occident. Sur ordre impĂ©rial, Buglio compila cette brochure sur les faucons, dĂ©crivant en dĂ©tail diverses espĂšces de faucons, aussi bien Ă©trangĂšres que locales, leur apparence, leur tempĂ©rament, leur alimentation et les mĂ©thodes d'Ă©levage et de dressage. La fin du livre contenait un chapitre spĂ©cial sur les Ă©perviers. L'ouvrage complet comprend 55 chapitres. Il faisait partie du douziĂšme volume du Gu jin tu shu ji cheng (Recueil de livres anciens et actuels) sous son titre original, dans la section sur les faucons, dans la catĂ©gorie des sciences naturelles. Ses brochures sur les lions et les faucons ne furent pas Ă©crites par lui ; toutes deux Ă©taient des traductions de travaux d'un naturaliste italien du XVIe siĂšcle, Ulisse Aldrovandi (1522–1605).

Bibliographie

  • « Buglio (Louis) », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabĂ©tique de la vie publique et privĂ©e de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littĂ©rateurs français ou Ă©trangers, 2e Ă©dition, 1843-1865 [dĂ©tail de l’édition]Document utilisĂ© pour la rĂ©daction de l’article

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