Lucainena de las Torres
Lucainena de las Torres est une commune de la province d'Almería en Andalousie, Espagne. Lucainena de las Torres appartient à l'association Les Plus Beaux Villages d'Espagne.
Lucainena de las Torres | |
Héraldique |
Drapeau |
Vue de Lucainena de Las Torres | |
Administration | |
---|---|
Pays | Espagne |
Statut | Municipio |
Communauté autonome | Modèle:Lucainena de Las Torres |
Province | Province d'Almería |
Maire Mandat |
Juan Herrera Segura (PP) 2015-2019 |
Code postal | 04210 |
Démographie | |
Gentilé | Loberos, Lucainenses (es) |
Population | 570 hab. |
Densité | 4,6 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 37° 03′ 00″ nord, 2° 12′ 00″ ouest |
Altitude | 542 m |
Superficie | 12 320 ha = 123,20 km2 |
Divers | |
Saint patron | Saint Sébastien |
Localisation | |
Liens | |
Site web | |
Géographie
La commune est située dans le nord de la sierra Alhamilla, à 550 mètres d'altitude. La région est bordée par le parc naturel de Cabo de Gata-Níjar, de Sorbas et de la Sierra Cabrera. De Almería à Lucainena de las Torres il y a 53 km et il faut prendre la route N340 (Via Augusta) qui longe le désert de Tabernas (où ont été tournés notamment des westerns mondialement connus).
Avec une superficie de 124 km2, le village compte actuellement environ 600 habitants. La grande majorité vivent encore de l'agriculture. La commune a remporté le 1er prix pour l'"embellissement des villages" en 1998 et entre autres choses, a une magnifique église baroque du XVIIIe siècle, et mérite une visite.
Localités limitrophes
Le territoire municipal de est voisin de celui des communes suivantes : Nijar, Sorbas, Tabernas, Turrillas ... toutes situées dans la province d'Almería.
Histoire
De la préhistoire à l'Antiquité
Les premiers habitants remontent à l'époque néolithique et ont été attirés par les métaux présents dans ses montagnes. Il a été par la suite trouvé dans le voisinage du site de nombreux vestiges archéologiques, de type villa Lucainus, qui définit l’origine de son nom à ce jour. Il est possible que la résidence du patrice romain Lucainus se soit trouvée à cet endroit.
Pendant la période arabe, il s'agissait d'une petit commune calme avec sa mosquée, et son nom était "Locaynena", jointe à la Bayyana de Cora, et qui a été livrée aux Rois Catholiques au cours de l'année 1488. La référence aux tours évoque le château et mur d’enceinte avec six tours (probablement construit par les arabes) qui défendait et entourait Lucainena au Moyen Âge et qui ont permis aux habitants de s’y réfugier pendant les sièges. Il a toujours constitué un lieu stratégique pour la défense du passage des montagnes depuis les régions côtières vers l'arrière-pays. San Juan, Polopos et Santiago sont ses hameaux annexes.
Son nom vient traditionnellement d’une maison ibère ou hispano-romaine, mais les chroniqueurs et les documents du XVe et XVIe siècle traduisent différemment, comme Locayna, La Caynera ou Alocainona. Seuls les documents officiels pour la création de paroisses dans les années 1505 et 1514 ont donné le nom de Lucainena, et est appelé « les tours du château » et « des tours qui défendent » au Moyen Âge, mais dans le XIXe siècle, précise Pascual Madoz Ibañez elle est appelée Lucainena de Las Siete Torres (Lucainena des Sept Tours) et simplifié de nos jours Lucainena des Tours.
Moyen Âge
D'après Tapia Garrido, pendant la période d'Al-Andalus la commune est intégrée à ladite terre de Níjar (Tierra de Níjar) qui s'étend comme un triangle entre Cabo de Gata, Agua Amarga et Lucainena de las Torres. Après la victoire des Rois Catholiques lors de la conquête chrétienne en 1489, l'octroi du système féodal de la terre est faite à Don Enrique Enriquez, oncle de Ferdinand le Catholique. Ce système féodal également appelé État de Tahal (Estado de Tahal), auquel faisait partie de Lucainena ainsi que 13 autres endroits dans la Sierra de los Filabres (Nijar, Huebro, Inox, et Tarbal), sauf Lucainena (situé dans la Sierra Alhamilla).
Le XVIe siècle sera caractérisé par des conflits sociaux et politiques qui se traduisent par d'importantes crises économiques et démographiques. Lucainena a été dépeuplée après l'expulsion des Maures en 1570 à la suite de la Guerre des Alpujarras (1568-1570) et, selon l'inspecteur, qui vint en 1574 pour organiser le district, qu’avant l’expulsion la commune comptait 436 habitants maures. Quelques années plus tard la commune a été repeuplée de 19 colons venant de l'extérieur du Royaume de Grenade, tel que l'ordonnait la Pragmatique de Philippe II d'Espagne. La première église est construite en 1505, sur l’emplacement de l'ancienne mosquée, qui a été abandonnée après la rébellion des Maures. Pendant le XVIIe siècle est construit un nouveau temple dédié à sainte Marie, bien que la patronne de la commune est la Vierge de Montesión. Puis la commune sera abandonnée lors de la rébellion mauresque et un nouveau temple sera construit au XVIIe siècle. Au cours du XVIIe siècle, la seigneurie passe de Tahal, par lien de mariage ou de vente au marquis de Aguilafuente, également duc d'Abrantes (qui appartient à la ville de Baza).
L'âge d'or de la population
D'après le cadastre Catastro de Ensenada du milieu du XVIIIe siècle, et selon le recensement de la Ensenada, en 1752, la commune avait une population de 429 personnes, et de quatre fermes, le Olivillos, Polop, La Rambla Honda et Saltador.
Le XIXe siècle constituera une époque importante pour Lucainena de las Torres, qui obtiendra son indépendance juridique et administrative en 1835 grâce à l'abolition du système seigneurial. La suppression de manoirs et de l'essor de l'exploitation minière, qui permet d'établir un nouveau système municipal et la croissance économique qui permet d’augmenter les constructions ; au-delà de celles liées à l'exploitation minière, est également construit le nouveau cimetière en 1837. Cette dynamique va se traduire également dans la population générale, une augmentation de 1 205 habitants en 1849, en prenant le maximum de population de son histoire en 1900 avec 2 455 habitants grâce à l’essor de l’activité minière.
Selon Pascual Madoz Ibañez, vers 1846, Lucainena appartient pour la partie judiciaire à Sorbas, entité territoriale de Grenade, avec 240 maisons.
En 1896 a commencé la construction d'une mine de fer qui a contribué au boom économique de la municipalité. Le minéral a été extrait de la colline de Lucainena de las Torres et transportés à Agua Amarga, afin de l'expédier à destination du nord de l'Espagne. À cette fin, il a été construit un chemin de fer (Chemin de fer Lucainena de las Torres - Agua Amarga) dont les vestiges sont encore visibles aujourd'hui.
La mine a ensuite été l'une des principales activités et a attiré de nombreuses familles, qui sont venues à la recherche de travail. À ce moment-là, Lucainena de Las Torres avait une population de plus de 4.000 habitants. Si ce chiffre est comparé à sa population actuelle (~600) il montre clairement l'importance qu'a eue l'exploitation minière pour la municipalité.
Au début de la guerre civile (guerre d'Espagne) en 1936, l'exploitation minière connaît un déclin progressif. L'extraction minière a cessé d'être une activité rentable et vers les années 1943-44, les mines ont dû fermer. Il reste sur les pentes des collines des vestiges de vieilles fermes et les huit fours qui ont résisté au passage du temps, et qui sont les témoins muets d'une époque révolue. Avec un peu de patience et de dévouement on peut trouver dans les roches avoisinantes des traces de minerai de fer et de cuivre.
Démographie
Année | Population factuelle | Population du droit | Maisons |
1574 | 436 | ... | ... |
1752 | 429 | ... | ... |
1842 | 1205 | ... | 301 |
1857 | ... | 1689 | 406 |
1860 | ... | 1504 | 331 |
1877 | 2027 | 1880 | 534 |
1887 | 2062 | 2038 | 512 |
1897 | 2601 | 3229 | 787 |
1900 | 2421 | 2455 | 709 |
1910 | 3852 | 3893 | 1049 |
1920 | 4046 | 3573 | 968 |
1930 | 3239 | 3080 | 779 |
1940 | 2217 | 2070 | 502 |
1950 | 2034 | 2025 | 564 |
1960 | 1900 | 1812 | 503 |
1970 | 1198 | 1144 | 373 |
1981 | 740 | 730 | 229 |
1991 | 591 | 556 | 219 |
1999 | 595 | ... | ... |
2000 | 656 | ... | ... |
2001 | 603 | ... | 252 |
2002 | 668 | ... | ... |
2003 | 621 | ... | ... |
2004 | 610 | ... | ... |
2005 | 664 | ... | ... |
2006 | 676 | ... | ... |
2007 | 696 | ... | ... |
2011 | 665 | 648 | 315 |
2012 | 656 | ... | ... |
2013 | 650 | ... | ... |
2014 | 614 | ... | ... |
2015 | 606 | ... | ... |
2016 | 569 | ... | ... |
2017 | 570 | ... | ... |
2018 | 546 | ... | ... |
2019 | 538 | ... | ... |
2020 | 564 | ... | ... |
2021 | 582 | ... | ... |
2022 | 595 | ... | ... |
source = INE (Spain) epdata INe
Administration
Liste des maires, depuis les premières élections démocratiques.
Législature | Nom du Maire | Parti politique |
---|---|---|
1979-1983 | ||
1983-1987 | ||
1987-1991 | ||
1991-1995 | ||
1995-1999 | ||
1999-2003 | ||
2003-2007 | ||
2007-2011 | Juan Herrera Segura | Partido Popular |
2011-2015 | Juan Herrera Segura | Partido Popular |
2015-2019 | Juan Herrera Segura | Partido Popular |
2019-2023 | Juan Herrera Segura | Partido Popular |
2023-2027 | Juan Herrera Segura | Partido Popular |
Films
Y ont été tournés les films (ou des scènes) :
- Mon colt fait la loi (Le Pistole non discutono) (Bullets Don't Argue) (Bullets Don't Lie) (1964 de Mario Caiano avec Rod Cameron, Ángel Aranda, Horst Frank, Vivi Bach, Luis Duran) ;
- Los Desperados (A Bullet for Sandoval) (Les 4 Desperados) (Quei disperatai che puzzano di sudore e di morte) (Those Desperate Men Who Smell of Dirt and Death)(1969 de Julio Buchs et Lucio Fulci avec George Hilton, Ernest Borgnine, Alberto de Mendoza, Annabella Incontrera, Leo Anchoriz.
Culture
Fête de San Sebastian (troisième week-end de janvier) La tradition, consiste à lancer des couronnes de pain au saint patron, le martyr Saint Sébastien, lors de son défilé processionnel, le .
Fête de la Vierge de Montesión (troisième semaine de septembre : vendredi, samedi et dimanche).
Chemin de Saint Jacques et de la Vierge de Montesión (quatrième semaine de juillet)
Actualités
Lucainena de las Torres a un terrain de bonne qualité et de bonnes sources d'eau potable et ferrugineuses car les minéraux sont abondants dans le sol, principalement du soufre, au sud, en Sierra Alhamilla, vers les mines anciennes.
Le périmètre de la zone urbaine a augmenté avec la construction de nombreuses maisons.
La commune est dirigée, depuis la seconde moitié du XIXe siècle, par une société pluraliste dans le large éventail de professions et de métiers qui ont proliféré dans la commune: juristes, avocats, notaires, médecins, pharmaciens, et est de retour avec la principale activité ancestrale, l’agriculture, mais cette fois, il existe une grande variété de métiers : du pétrole et des minoteries, des usines de savon et d'alcool, poteries, en plus d'un commerce florissant atteignant 15 magasins dans divers genres: les espèces, les semences, les serviettes et les vêtements en général.
La commune accueille une importante centrale photovoltaïque depuis 2008 (qui rappelle un peu les serres de la région d'Alméria)[1].
Elle se compose d'unités différentes. Lucainena de las Torres 1 a une capacité totale de 7,4 MWp et sa production annuelle est d' environ 11,42 GWh et a été mise en service en . Lucainena de las Torres 2 a une capacité totale de 7,9 MWp et sa production annuelle est d' environ 12,236 GWh. Elle a été mise en service en 2008.
Lien externe
(en) lucainena.org.